9.01 Our First Day of School


Voilà donc la suite, ou plutôt le spin-off de Scrubs, alors qu'on pensait tous que la série avait été enterré en mai dernier avec le season final de la huitième saison. Il était pas trop mal ce final d'ailleurs, et la dernière saison avait rattrapé en douceur les faiblesses des précédentes. J'avais déjà dit tout mon amour pour le Scrubs des premières années, de mon adolescence. Mais devant cet épisode, devant ce "nouveau Scrubs", j'ai été très déçu. Consterné même, parfois. En tout cas, j'ai pas rigoler une seule fois et j'étais même un peu embarrassé. Comme on peut l'être devant des amis qu'on a beaucoup aimé mais qui commencent à vous faire honte et dont on a perdu tous liens.

Je comprends pas pourquoi Bill Lawrence a voulu relancer son show de cette manière. Changer la formule oui, mais il faut y aller franchement. Ici, tout va à reculons et du coup, rien n'est convaincant. Passer du Sacré Coeur à une fac de médecine n'est qu'un changement de décor, et à part le générique, tout reste inchangé. Les nouveaux n'apportent rien et sont tous plus agaçants les uns que les autres, à commencer par Lucy, une J.D. au féminin plus fade que possible. On nous avait déjà fait le coup l'an dernier avec les nouveaux internes, qui avaient au moins le mérite d'être amusants. Je ne parle même pas de Drew ou du fils de riche qui me sont complétement indifférents.

On pense alors pouvoir se raccrocher au cast habituel. Mais encore une fois, à quoi bon leur avoir dit adieu et crier au changement alors qu'ils sont tous de retour (à part Carla) dans une version plus caricatural et chiante que jamais. Zach Braff est devenu insupportable et ça me fait mal au coeur d'en venir à détester ainsi un personnage et un acteur que j'aimais tant par le passé. Les mêmes gags sont recyclés, de "Guy Love" à la relation JD/Cox et l'âge de la maturité ne semble jamais vouloir arriver. Turk est heureusement plus discret et je lui donne encore le bénéfice du doute. Même chose pour Elliot, que j'adore et que je refuse de voir détruite par des scénaristes en manque d'idées. Perry Cox fait son show habituel, et comme la magie a disparu depuis déjà plusieurs années, je me bouche les oreilles. Quand à Kelso, il ne sert toujours à rien, comme l'an dernier, et sa présence est une énigme. Reste Denise, meilleur personnage de la huitième saison, qui fait pour l'instant de la figuration et semble avoir perdu de sa saveur, hélas...

Je suis un peu dur avec la série, mais c'est tellement frustrant de voir un cast et des personnages que l'on a aimé être aussi mal utilisé. Tout est répétitif, crispant et franchement pas drôle. J'attends de voir un peu avant de donner un jugement définitif mais si la saison reste de la même trempe, elle risque d'être très douloureuse à regarder, et plus que redondante.

Ah oui, et pitié, qui peut encore supporter cette ignoble voix-off ?

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