4.12 Laboring


Un titre approprié pour cet avant dernier épisode, tant chaque personnage est en lutte, tant la souffrance et la tension ne laissent aucun répit aux habitants de Dillon. Un épisode très intense donc, où tout semble prêt à exploser, ce qui le rend passionnant, malgré quelques défauts. Des défauts qu'on oublie très vite tant l'émotion et l’interprétation des acteurs prennent le dessus sur la moindre critique objective.

Rien ne va plus pour les Taylor, c'est même de pire en pire. Tami est poussé vers le renvoi par des hordes d'anti-avortements complétement fous, et Eric doit gérer l'organisation d'un match amical entre Lions et Panthers, qui prend des allures de réglements de comptes. Le téléphone sonne, les insultes pleuvent et les nerfs lâchent peu à peu. Je trouve que ça prend des proportions démesurées, pas toujours très réalistes, mais c'est tellement bien écrit et la tension est tellement palpable dans le regard des acteurs, que j'adhère complétement. Et je comprends maintenant ce qui me gêne dans cette saison, mais qui n'est en fait pas du tout un défaut. Contrairement aux saisons précédentes, le pessismisme prend beaucoup de place, et Dillon n'est plus une ville du Texas ou règne l'entraide et où le soleil brille. Dillon, c'est devenu une ville du far west, où on se tire dans les pieds, où la division de la ville n'entraine que tensions, règlements de comptes et violences. Les Taylor se trouvent pris au piège et je me demande comment ça va finir. Peut-être un peu trop manichéen, ce nouvel horizon pris par les scénaristes depuis le début de la saison nous donne à penser le sport différement, non plus comme quelque chose d'entièrement positif, mais aussi comme un catalyseur de connerie et de haine. C'est très intéressant, même si forcément déroutant. Bref, je m'égare, je ne suis pas forcément clair. Je tentais juste de justifier le changement de ton de la série. Et exprimer ma peine pour les Taylor.

Même si ça manque toujours un peu de réalisme, il y a des moments dans cet épisode qui prennent vraiment à la gorge, qui sont très puissants. L'histoire de la vengeance sentait pas bon, mais elle permet au moins à Vince d'avoir une révélation. La scène où il sort de la voiture, qu'il explose puis va s'effondrer dans les bras de Jesse est magnifique. De moins en moins caricatural, touchant, Vince a désormais gagné sa place parmi les personnages inoubliables de la série, chose que ses camarades n'ont pas encore réussi. Becky recommence à avouer son amour à Tim à tout bout de champ, Luke est très effacé à cause de sa blessure et Jesse... Et bien Jesse, je la préfère avec Vince. Car comme je l'ai déjà dit, Landry mérite mieux que d'être un second couteau dans ce triangle amoureux. Bien que je trouve les scènes avec Jesse sympas, ça manque de justesse et on sait bien que celle-ci va finir avec Vince. Landry a quand même réussi à briller grâce au talent de l'acteur, et à son statut de rigolo dans l'équipe. J'adore quand Eric l'appelle Lance et se moque gentiment de lui !

Tim est pourtant le héros de l'épisode, celui qui m'a fait à la fois sourire d'un beau et grand sourire, et crier de désespoir. Sourire car ça fait du bien de le voir heureux. Il a tellement évolué cette année et le voir à deux doigts d'accomplir son rêve, le voir devenir un oncle, c'était très beau. J'en avais les larmes aux yeux, dommage que Becky a tout gâché avec son "Je t'aime" très agaçant. Billy était grand lui aussi, et drôle, surtout lors des scènes d'accouchements. Et puis comme je l'avais prévu, les Riggins se font avoir pour leur trafic de voitures et finissent au poste. J'étais révolté, mais pas vraiment surpris. Il reste une saison après tout, donc Tim a encore le temps avant d'accéder vraiment au bonheur. Patience...

Cool, Skeeter est encore dans le coin ! Tout JD McCoy, ce petit con ! Voir McGill se taire face à Eric, qu'il a trahi, était un beau signe de cohérence, tout comme le retour de Maman Collette. M'enfin, une allusion à Tyra n'aurait pas été de trop, si ? Et où est passé Virgil ? Je croyais que Jesse n'avait que son père, dommage que sa mère sorte de nulle part pour quelques scènes un peu superflus.

Sous tension, très sombre, cet épisode annonce une tempête pour le season finale. Mais la paix devrait revenir tôt ou tard sur Dillon... En attendant, un peu plus de cohérence et d'unité ne ferait pas de mal à la série. Allez, c'était un bel épisode, malgré tout. Quand on aime autant une série, c'est normal d'être aussi exigeant. N'hésitez pas à commenter, d'ailleurs !

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