Bilan Saison 3


La saison 3 de Mad Men était la chose la plus belle que j'ai vu sur mon écran en 2009. Dur d'écrire sur une telle merveille d'écriture, qui depuis deux ans, m’envoûte tous les étés et est à l'origine de la création de ce blog. J'ai commencé timidement à chroniquer cette troisième saison, et puis je n'ai plus trouvé de mots pour décrire un tel bijou. D'ailleurs, ce bilan sera court, mais comme je viens de revoir l'intégralité de la série et que je suis envouté, je ne peux pas m'en empêcher.

Qu'est ce qui rend cette saison aussi intelligente ? La manière dont, encore une fois, les scénaristes nous amènent lentement et la plus subtile des manières à des dénouements inattendus, en semant de fausses pistes. La manière dont les personnages sont parfaitement maîtrisés, jamais unilatéraux ou caricaturaux, mais nous montrant toujours une facette différente de leur personnalité. La manière dont les rôles ont été inversé, dont le couple Don/Betty a couru vers sa chute, dont les changements chez Sterling & Cooper ont affecté la vie de toute cette galerie d'hommes et de femmes des sixties. Et surtout, la manière dont la grande Histoire investit subtilement les petites histoires, rendant le tout réaliste et épique.

Le cast est toujours aussi parfait, la réalisation est d'une beauté incomparable et l'atmosphère créer par la reconstitution des décors et le rythme léché de la série rendent chaque épisode captivant de bout en bout, jamais ennuyeux. Même si l'on ne sait jamais où l'on va et que le style de narration est très particulier, troublant, dérangeant parfois. Chaque épisode est parfait même si encore une fois le meilleur est pour la dernière partie de saison. Je ne compte plus les scènes qui m'ont bouleversés ou tout simplement marqués cette année. Je vais me contenter de citer des exemples aléatoires : Peggy complètement stone, Sally Draper qui pleure la mort de son grand-père, le jet de sang dans le bureau, Don et Joan discutant à l'hôpital, Don envoûté par deux autostoppeurs, Betty qui joue les divas à Rome, les flashbacks concernant le passé de Dick Withman, Pete et son col roulé, Pete et sa voisine, Pete et Trudy qui dansent, et surtout, Joan et son accordéon.

Le season final est probablement le meilleur épisode de la série, et mon plus grand plaisir télévisuelle en 2009, concurrencé dans la catégorie drama par le retour de Noah Wyle dans Urgences ou certains épisodes de Breaking Bad. L’effervescence de la nouveauté, le rythme qui s'affole, la légèreté et le fraîcheur des survivants qui se rallient secrètement et forment une nouvelle compagnie mystérieuse, Joan qui débarque à la rescousse, Pete dans son peignoir feignant d'être malade, Lane Pryce qui aura su gagner mon affection cette année et tout le monde réuni à l'hôtel dégustant les pâtisseries de Trudy. Mais surtout, Don qui voit Betty et les enfants s'échapper, et se retrouve plus seul que jamais, prêt une nouvelle fois à changer de vie, de visage, à être libéré de ses chaînes, à être un autre, ou bien à redevenir cruellement lui-même. On n'ose pas imaginer la suite, et il est assez triste de voir disparaître des personnages comme Salvatore ou Paul. Cela dit, ça va être dur d'attendre l'été prochain, pour découvrir le sort des personnages. Sterling Cooper Draper Pryce va-t-il réussir ou se casser la gueule royalement ? Betty trouvera-t-elle le bonheur avec Henri Francis ou celui-ci est-il un connard hypocrite ? J'ai hâte !

C'était un plaisir de savourer cette nouvelle saison de Mad Men, qui est répétons-le, la meilleure série à l'écran. Merci, et rendez-vous l'été prochain.

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