1.07 Peleliu Hills


Le septième épisode de Band of Brothers, "The Breaking Point", était selon moi le plus réussi, tout en s'affichant comme le plus moralement, autant pour les soldats que les téléspectateurs. À une autre échelle, "Peleliu Hills", qui clôt la mini-trilogie autour de Sledge, est l'heure la plus violente, la plus terrible et la plus réussie de The Pacific, pour le moment.

Même si Leckie manque un peu, Sledge est le personnage auquel on peut le plus s'identifier. L'acteur a un visage très expressif et beaucoup d'émotions passent par ces longs plans sur son regard, sa tristesse, sa colère, son épuisement. On commence à connaître ses camarades, et ils arrivent tous à un point de rupture, face aux pires horreurs de la guerre. Les Japonais nous sont vraiment montrés comme des démons, des ennemis hargneux et le point de vue de Sledge permet de ne pas tomber dans le manichéisme pur et dur, de rappeler que ce genre de combats peut transformer et détruire toute humanité (la scène où il manque de récupérer les dents en or de son ennemi, par exemple). L'épisode est bien construit, la réalisation magnifique et certaines scènes restent vraiment gravés en mémoire, terriblement réussies. On est ému par la mort du chef, de Hillbilly, par l'épuisement du vétéran Gunney, décidément le personnage secondaire le plus convaincant. Même la partie sur Basilone s'intégre plutôt bien dans le récit, donnant une autre vision de la guerre, depuis un Pays en pays, où le seul champ de bataille à l'horizon, c'est le terrain de golf. Et il s'agit aussi de préparer l'ultime entrée en scène de Basilone, qui sera au coeur des prochains épisodes.

J'espère que Sledge et ses camarades ne vont pas disparaître dans les couloirs du récit, car la trilogie Peleliu était la plus maitrisé et la plus mémorable de la série pour le moment.

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