3.05 Mas

Une première partie de saison s'achève avec cet épisode. Entre "Nos Mas" et "Mas", les choses se sont déroulés à un rythme moins effréné que d'habitude, mais la série est devenu d'autant plus passionnante, hypnotisante. Voilà Walt de retour aux affaires, avec un concurrent inattendu, son propre padawan, Jesse Pinkman. Avec au milieu Gus qui tire les ficelles, les Cousins qui attendent leur vengeance, Skyler qui voudrait accélérer le divorce mais a du mal à se séparer de l'argent, Saul doit choisir qui sera son client le plus intéressant et Hank qui s'approche dangereusement de sa proie. Tout cela est formidablement orchestré, et les scénaristes prennent même le temps d'un flashback convoquant le fantôme de Combo et de la bande à Pinkman.


Une grande galerie de personnages est désormais dépeinte dans Breaking Bad et tout le monde a son rôle à jouer. Tout est lié, tout le monde est enchainé à Walter White, de près ou de loin, et la chute n'est jamais très loin pour chacun. Avec son nouveau labo, de nouveaux thèmes dans la bande son, de nouvelles perspectives, une nouvelle ère commence et c'est enthousiasmant. Certains reprochent à cet épisode sa lenteur, moi je le trouve quasiment parfait. La réalisation est toujours très soigné (la séparation du couple à table, les doutes de Skyler) mais on ne tombe pas non plus dans l'exercice de style gratuit. Rien n'est froid ou méchanique, même pas Walt malgré ses apparences de connard fini, toujours attachant malgré tout. Je suis ému par la haine que se porte désormais le vieux professeur et le jeune élève, mais surtout par l'évolution de Hank, passé du beau-frère rigolard au policier torturé. L'acteur fait un excellent boulot, et c'est bien d'impliquer également Marie dans cette intrigue, ce qui donne un beau parallèle avec la situation du couple Walt/Skyler.

Bien qu'on ne souhaite aucun mal à notre cher Jesse, on est aussi heureux que Hank quand il trouve enfin la trace du camping car et de son nouveau propriétaire. Une confrontation ne devrait pas tarder... Mais comme d'habitude, on ne sait pas à quoi s'attendre, et c'est ce qui fait la force de Breaking Bad.

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