Bilan Saison 1


Je ne sais pas trop pourquoi j'ai attendu aussi longtemps avant de regarder Dexter. Peut-être parce que Michael C.Hall, ce sera toujours pour moi David Fisher, dans Six Feet Under. Peut-être que j'avais des aprioris et que j'ai toujours eu beaucoup de mal avec les séries Showtime (Weeds, Californication par exemple). Un récent dossier dans le magazine GENERIQUE(S) a fini par me convaincre, avec quatre ans de retard, de me lancer et un ami m'a prêté la première saison en DVD. Il m'a fallu une semaine pour dévorer ces douze épisodes. Je sais par avance que la suite sera plus inégale, mais pour l'instant, c'est un petit bijou.

Le point de départ de la série, ce serial-killer qui travaille pour la police de Miami, risquait de devenir fort répétitif. Et pourtant, les scénaristes parviennent à installer un arc narratif qui ne faiblit jamais, avec un puissant fil rouge, le Ice Truck Killer. Très vite, on s'attache aux personnages, qui ne souffrent pas tellement du charisme dévorant de Dexter. Michael C.Hall est parfait, et moi qui ai horreur des voix-off, j'ai même été conquis par sa voix lancinante qui traîne ses questions existentielles et son ironie tout au long de la saison. J'ai été charmé par Jennifer Carpenter et par le reste du cast, pour la plupart venu de la série Oz. Mais le meilleur reste la réalisation, inventive, et cette atmosphère crée par les filtres de couleurs, la musique mi-cinématographique mi-cubaine, et ce générique magnifique.

Seul ombre au tableau : Rita. J'ai beaucoup de mal avec la comédienne et sa voie haut perché, même si je comprends que pour assurer la normalité du personnage et pour que l'on s'y attache, ce personnage est essentiel. Pour l'instant, elle ne m'agace pas tant que ça. J'avais peur que Doakes soit un boulet également, mais le personnage est nuancé et devient plus convaincant. Au délà de Dexter, mon personnage favori restera Rudy, le Ice Truck Killer, envoutant.

Bref, on a déjà beaucoup parlé de cette première saison, très réussie dans son genre, sans révolutionner le petit écran pour autant. Dexter n'est pas le premier salaud attachant, rappelez vous Profit ou Vic McKey. J'espère que la suite sera tout aussi bien, même si l'on m'a dit que non. Enfin je vous en reparle très vite car j'ai besoin de ma dose de Dexter, ça y est, je suis accro.

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