1.04 At the Foot of Canal Street


Aussi agréable soit-elle visuellement, aussi génial soit son cast et aussi attachants soit ses personnages, Treme fait du surplace. On l'aura compris, la Nouvelle-Orléans, c'est génial, et c'est pas facile de la reconstruire. Autour de cette vision un peu simpliste, chaque personnage apporte une nuance, mais aucun n'est suffisamment développé pour vraiment parvenir à nous convaincre. Je suis un peu déçu, car la série a beaucoup de potentiel. J'imagine qu'il faut être patient...

Forcément, les deux grandes gueules de la série sont mes personnages favoris. Davis, qui se fait voler, plaquer, humilier et finit par vomir tout le mal qu'il pense de Katrina à travers une chanson. Et Creighton qui en fait de même, mais sur YouTube, dans une scène très jouissive. Le problème, c'est qu'on ne passe pas assez de temps en leur compagnie pour comprendre leurs actions, et les conséquences. C'est la même chose pour Janette, qui n'a pas avancé d'un poil depuis le pilote, et qu'on a du mal à saisir pour le moment.

C'est Antoine qui semble le plus cohérent depuis le début, et il se montre plutôt touchant avec ses enfants, auxquels il rend visite à Bâton Rouge. L'occasion de nous le montrer en dehors de son élément, ce qui ne lui réussit pas vraiment. Contrairement à Delmond, qui malgré ses réticences, sait que ses origines lui permettront de se faire un nom sur la scène du jazz à New York et dans tous les pays. Trop déconnecté du reste de l'épisode, ces quelques scènes où on nous montre le fils de Robert avec sa copine n'apportent pas grand chose à l'ensemble. Robert, lui, rencontre une femme, joue les mentors pour son fils et renonce à sa tradition le temps d'un enterrement. Rien de nouveau non plus, rien de vraiment passionnant.

Dans cet épisode très dense, plongé dans une ambiance de Noël assez discrète, on a également le temps d'en savoir plus sur le frère de Ladonna, mais il faudra encore attendre pour le retrouver. Et on suit Sonny lors d'une escapade au Texas, qui lui montre ses limites, tandis que Annie exploite son potentiel en solo. C'est peut-être ce que j'ai préféré, les parties musicales étaient géniales et l'apparition de Steve Earle sympa. Oui, c'est encore la musique qui fait le charme de l'épisode, et puis le cast donc. Pas encore les intrigues, qui peinent à prendre de l'ampleur, tant le récit est dense et emmêlé.

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