1.11 Solace


Un épisode qui a la bonne idée de mettre plus en avant les deux personnages les moins développés pour le moment : Camille, la grand-mère, et Joel, le compagnon de Julia. Le résultat est en demi-teinte, mais n'empêche pas l'épisode d'être très agréable à regarder. Comme d'habitude, rien d'exceptionnel, juste des intrigues savamment dosés, portés par un cast adorable.

Les grands-parents sont en froid, on a donc Zeek qui squatte chez Adam, et Sarah qui tente de surveiller sa mère. Le tout souffre de quelques longueurs, mais fonctionne vraiment bien le temps de quelques scènes : les reproches d'Adam à son père (tiens un petit souvenir de Six Feet Under, merci Peter Krause !), et Camille qui s'effondre de culpabilité devant sa fille. Inverser les rôles parents-enfants est quelque chose que les scénaristes savent bien faire. Et c'est bien d'avoir réussi à insérer Max dans ces intrigues déjà assez denses. Mon seul reproche, c'est que ce n'est pas encore très abouti, et que tout est trop prévisible.

De son côté, Joel a enfin autre chose à faire que d'être l'homme de l'ombre qui canalise sa femme. Le retour d'un ex de Julia lui permet d'avoir enfin un peu de personnalité, même si c'est juste effleuré pour le moment. L'acteur est bon et si on lui en donne les moyens, le personnage peut l'être aussi, et s'émanciper de Julia. Ce qui était bien, et qui fait la force de la série, c'est la manière dont toutes les intrigues se mêlent. Parfois c'est un peu artificiel mais moi, ça me plaît.

Parce que les meilleures scènes restent toujours celles où tout le monde est réuni, ici autour du piano de Crosby. Ce dernier va d'ailleurs acheter une maison pour caser son instrument, et en même temps, Jasmine et Jabbar. Je suis un peu surpris de voir le type qui refusait l'engagement prendre une telle décision, ça me paraît précipité. Et j'aimais bien la péniche moi. Même si elles sont parfois touchantes, les scènes entre Crosby et Jasmine sont parfois un peu trop mélo pour moi, alors on verra si cette maison renferme du bon ou du mauvais pour le couple.

L'intrigue la plus faible concerne un triangle amoureux, ce qui est toujours le cas dans les séries (ou presque). Celui formé par Haddie, Amber et Steve. Alors qu'elle devenait un peu moins caricaturale, Amber s'embourbe dans cette histoire, et on l'avait déjà vu dans ce registre (souvenez-vous, le prof de littérature). Donc rien de nouveau, rien de passionnant, du teen drama vu et revu. Dommage.

Parenthood signe un épisode inégal, un peu trop prévisible, mais sauvé par l'énorme capital sympathie de son univers, de ses personnages, de son cast.

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