3.10 The Fly


Walt + Jesse + une mouche = un petit chef d'oeuvre.

L'an dernier, le huis-clos dans le camping-car, en plein désert, était déjà un must. Ici, les scénaristes décident de nouveau de réduire les deux partenaires dans la même pièce, le temps d'un épisode hors norme et remarquable. J'avais un peu peur au début qu'il ne s'agisse qu'un exercice de style, mais j'ai sous-estimé la série. Car à travers cette chasse à la mouche, on a une parfaite métaphore de ce qui se passe dans l'esprit de Walt, et de sa relation avec Jesse. Leurs monologues sont magnifiques, et les deux acteurs font, comme d'habitude, un travail remarquable.

Alors qu'il devenait un véritable salaud, Walt redevient vulnérable et terriblement émouvant. On nous renvoie à l'avant-dernier épisode de la saison dernière, et comme lui, on visualise ce qui aurait pu être l'instant parfait pour mourir. Comme si tout le reste n'était qu'un sursis, voir un séjour en enfer. Pour la première fois, il culpabilise, semble s'avouer ses erreurs, et voudrait revenir en arrière. Sans jamais rien avouer, il cherche à se faire pardonner auprès de Jesse de la mort de Jane. Il se rapproche de son partenaire, et ça fait plaisir de les voir renouer ainsi des liens. Mais les choses ont changés. C'est Jesse qui achève la mouche, et comme il l'affirme, il n'a plus besoin qu'on le protège.

Pourtant, les conséquences de son business risquent d'être assez violente, et Walt sera forcément impliqué là-dedans. En attendant, cet épisode nous permet de mieux comprendre les personnages, de les ressituer psychologiquement dans une saison où tout va très vite, et de nous rappeler à quel point on les aime. De plus, certaines scènes ne manquent pas d'humour et les coups de tapette sont forcément jouissifs !

"Fly" est donc un épisode époustouflant, original, un huis-clos maîtrisé du début à la fin. Un parfait modèle de réalisation, de jeu et d'écriture.

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