1.07 Smoke My Peace Pipe


Alors qu'elle commençait tout juste à trouver un véritable équilibre, Treme s'égare un peu avec cet épisode bavard et un peu inégal. Il est très agréable à regarder parce que l'univers est envoûtant, les personnages sont attachants et la musique enthousiasmante, mais le discours est parfois un peu didactique et le coeur n'y est pas.

Il y a quand même des passages très émouvants, comme la confrontation de Ladonna avec le corps de son défunt frère, dans une zone industrielle rempli de camions de la mort. C'était saisissant et Khandi Alexander est très convaincante, tout comme Melissa Leo. De la même manière, j'aime de plus en plus Janette, qu'on ne voit pas beaucoup, mais dont le courage et la passion fait plaisir à voir. Elle au moins a décidé d'aller de l'avant et c'est raffraichissant, surtout qu'on a une scène très touchante avec Davis, dans un registre différent.

Ce pauvre Davis qui accepte un pot de vin et met tout ses idéaux au placard pour une carte sortie de prison. Les contradictions du personnage sont maintenant très claire mais on ne peut pas vraiment le détester. Dommage que ce soit aussi peu subtile. C'est le problème de l'épisode, qui brasse des thèmes intéressants, mais avec de trop longs discours et des situations un peu caricaturales. Prenons pour exemple l'action d'Albert, qui évoque le contrôle démographique et les violences policières, mais de manière assez manichéenne et redondante. Quand à Creighton, il est à bout de souffle, et semble prêt à laisser tomber son combat.

De son côté, Antoine joue de la musique, perd son mentor, parvient à nous émouvoir un peu, mais fait un peu toujours la même chose. Et les problèmes de couple d'Annie et Sunny ne parviennent toujours pas à me passionner, surtout qu'ils dénotent complétement avec le reste de l'épisode. Reste la présence de l'excellent Steve Earle, dommage qu'il ne prenne pas sa guitare.

C'est pas que je voudrais voir les choses avancer plus vite, mais j'aimerais qu'avec subtilité et un discours mois unidimensionnelle, le récit prenne plus d'ampleur et gère mieux ses personnages. Au moins, l'épisode parvient à nous montrer la lassitude de citoyens qui en ont marre d'attendre le changement, et que le monde veut déjà oublier.

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