1.09 Hatless


Les scénaristes profitent des vacances de Raylan pour développer l'intrigue de Winona et de son nouveau mari, qui restait jusque là secondaire. Une très bonne idée qui permet à la fois de perturber les codes du show (de plus en plus imprévisible) et de nous offrir un loner impeccable.

Alors que je le prenais pour un pauvre looser, je me surprends à avoir de la compassion pour le personnage de Gary. Le pauvre homme qui met tout ceux qu'il connaît dans la merde nous est dépeint avec finesse et sa discussion avec Raylan, alors qu'il est au bord du suicide, est vraiment touchante. J'aime beaucoup Winona mais je trouve ça bien de nous faire comprendre qu'elle aime son mari et que même si un adultère avec Raylan n'est pas exclus, ce n'est pas une situation prévisible. Cela rajoute de la tension entre les deux ex-époux et donne un peu plus de profondeur à tout le monde.

En très peu de temps, on parvient à comprendre qui est qui, car les scénaristes ont ce don pour dresser des portraits avec simplicité et efficacité. La tension ne redescend pourtant jamais. Le cast est toujours exemplaire, et c'est marrant de voir le type tout calme qui s'adresse à Jesse en réhab dans Breaking Bad, devenir ce fou furieux avide de vengeance et d'argent.

Non seulement la psychologie des personnages s'étoffent d'épisodes en épisodes, mais la série parvient également à étendre son univers et nous offre une belle galerie de personnages secondaires. Si les marshalls sont absents cette semaine, on observe le retour d'Arnie, l'indic un peu roublard, qui apporte un peu de légereté. Et toute l'histoire avec le chapeau de Raylan était jouissif, de la bataille inaugural façon western ("I didn't order assholes with my whisky") au réglement de comptes final.

"Hatless" nous propose une pause dans la narration très dense de la série, tout en prenant le temps de développer encore plus son univers. Décidément, Justified ne déçoit jamais.

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