Bilan Saison 4


Encore une fois, je vais faire court concernant Dexter, parce que tout ou presque a déjà été dit. Il m'a fallu du temps pour digérer la déception de la troisième saison, et pour visionner cette quatrième saison. Quasiment deux mois.

Au début, ça commençait bien. Comme Showtime avait basée toute sa promo là-dessus, j'ai d'abord eu peur de l'arrivée du gamin dans la vie de Dexter, mais on ne nous emmerde pas trop avec ça et les clichés sont évités. Ensuite, voir Dexter jouer les bons voisins avec légereté tandis qu'un vilain monsieur tuait tout plein de gens dans des baignoires, c'était très plaisant. Surtout avec le retour de Lundy, dont la mort est un très bel élément déclencheur de la saison. Sauf qu'après ça retombe sévère. Les altercations entre Arthur Mitchell et Dexter Morgan sont un peu inégales, la tension n'est pas aussi forte qu'on l'aurait espéré et les autres personnages patinent dans la semoule. Debra s'en sort bien parce qu'on l'adore, que sa relation avec son frère est toujours un atout majeur de la série et que Jennifer Carpenter a pris des cours de comédie. Mais franchement, qui ça intéresse Laguerta et Battista et leur romance digne des pire soaps ? J'aime toujours Battista parce qu'il s'illustre dans son rôle de flic à plusieurs reprises, mais Laguerta m'agace au plus haut point, ne faisant rien d'autre que faire les yeux doux pendant douze épisodes. Masuka fait son Masuka, pour le meilleur comme le plus lourd, et Quinn ne me paraît pas autant désagréable que la saison précédente, mais reste tout de même un gros boulet.

Quand à Rita, et bien c'est compliqué. Je comprends tout à fait la volonté des scénaristes d'offrir à Dexter ces intrigues, surtout lorsqu'on en connaît le tragique dénouement final. Mais on a quand même perdu beaucoup de temps avec elle et Julie Benz est fatigante à force. Rita est quand même un tantinet idiote et naïve, trop pour être vrai souvent. C'était le moment parfait, même si très prévisible, pour la tuer et j'espère qu'il y aura de vrais conséquences.

Revenons-en au Trinity Killer. Bien plus passionnant que Prado, Arthur Mitchell a surtout la chance d'être interprêté par un grand acteur, terrifiant la plupart du temps. Rien n'était aussi prévisible qu'auparavant, et même si parfois les scénaristes ont usés de grosses ficelles et d'incohérences, le suspense est resté entier, et la tension n'est pas retombé lors des excellents épisodes qui ont conclus la saison (de la fin de Thanksgiving au meurtre de Rita, un bon cru). En le voyant partir vers un coucher de soleil dans sa décapotable, je pensais qu'il allait s'en tirer et devenir une menace pour la suite, mais non, Dexter lui règle son compte et parfois, ça fait vraiment du bien de voir Dexter tuer des gens. Dois-je préciser que Michael C.Hall est renversant, et qu'il est parfois ma seule raison de regarder un épisode, tellement il porte la série sur ses épaules...

Donc oui, le bilan est bien plus glorieux que celui de la troisième saison. La série a toujours tendance à commettre de grosses maladresses, à construire ses saisons, à nous arnaquer parfois, mais comme elle a prouvé qu'elle savait encore surprendre et être un divertissement de qualité, je suis pressé de voir ce que la cinquième saison va donner. En espérant que l'on ne retombe pas dans le status quo, ce serait vraiment dommage de gâcher toutes ces nouvelles possibilités.

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