La quatrième saison de Seinfeld est un monument de comédie. Un véritable modèle de toutéliage, un exemple précurseur de méta-série bien avant "30 Rock" ou "Community". Vingt-quatre épisodes bien ficelés, hilarants, qui introduisent une nouvelle palette de personnages secondaires qui vont tous jouer leur rôle dans le dénouement de la saison. On y retrouve quelques acteurs dans leur premiers rôles (Teri Hatcher, Mariska Hargitay, Jeremy Piven) et NBC décide de placer la série le jeudi soir. Le succès était déjà là, le phénomène est lancé pour de bon.
Une grande mise en abyme est orchestré sous nos yeux, par le maitre du genre, monsieur Larry David, qui s'en fera par la suite une joie avec sa propre série "Curb Your Enthusiasm". Quand Jerry et George décident d'écrire un pilote pour NBC, ils lancent une série qui ne parle de rien. Et réécrive sans le savoir leur propre histoire et la propre histoire de "Seinfeld". Tout cela aboutit dans un finale inoubliable, où tout le monde est réuni devant son écran pour regarder le pilote, qui sera, hélas, annulé. Voir d'autres comédiens prendrent les rôles de George ou de Kramer est hilarant, surtout lorsqu'on connaît la véritable histoire du show, et le véritable Kramer qui voulait vraiment jouer son rôle.
Pourtant la saison avait débuté un peu maladroitement avec un double épisode dispensable à Los Angeles, reposant surtout sur le jeu visuel de Michael Richards, dont je ne suis pas le plus grand amateur. Puis, dès le double épisode suivant, centré autour du script, la saison est lançé et plus rien ne l'arrête. On suit les premiers pas de Newman, Crazy Joe Davola ou bien Susan, personnages secondaires récurrents qui deviendront rapidement cultes. Et au délà de l'arc principal, quelques épisodes indépendants révolutionnent également le genre de la sitcom en abordant avec dérision des thèmes comme l'homosexualité, la masturbation ou la vieillesse. Avec toujours ce regard particulier sur la société et des répliques à la drôlerie souvent copiés mais jamais égalés.
Vous l'avez compris, la quatrième saison est également à redécouvrir, tant elle est un modèle de comédie intelligente et novatrice.
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