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J'ai commencé ce blog il y a deux ans après avoir visionné le pilote de Mad Men. Et comme chaque été, c'est la série que j'attends avec impatience en revenant de mon voyage annuel. Après les bouleversements d'une troisième saison quasi-parfaite, dur de prévoir ce qui nous attend. Comme d'habitude, les scénaristes prennent leur temps pour nous dévoiler leurs plans et pour remettre les choses à leur place. On a donc encore une fois un season premiere qui peut sembler un peu étrange, un peu maladroit, mais ne manque pourtant pas de charme et nous remet en douceur dans le bain des sixties.

Novembre 1964. Ce n'est pas dans une chambre d'hôtel mais dans un immeuble à l'étage unique que l'on retrouve les outsiders de Sterling Cooper Draper & Pryce. Le groupe d'insurgés semble ne pas avoir coulé depuis sa création enthousiasmante à Noël dernier, mais elle est tout de même dans une situation fragile, à cause de la concurrence. Toujours à la recherche de son image, elle tourne autour de son atout principal, le tout aussi fragile Don Draper.

Qui est-il ? C'est avec cette question, la plus passionnante de la série, que s'ouvre cet épisode. On retrouve avec plaisir Jon Hamm dans son rôle si familier et pourtant si mystérieux. Un Draper plus troublé que jamais, qui doit se reconstruire professionnellement et personnellement. Sa légendaire confiance est ébranlé par un marché en changement, et par des femmes qui ne se laissent plus avoir comme avant par ses charmes old school. Il a pris un coup de vieux le Don et 1965 risque pour lui l'année de tout les changements.

Même chose pour Peggy. Nouvelle coupe, nouvelle garde-robe, comme toujours, c'est elle qui a une longueur d'avance. Désormais, elle fume, elle boit, elle a rejoint pour de bon les Mad Men. Mais elle garde son innocence malgré ses grands airs et se heurte toujours à son mentor, Don Draper. Je suis ravi de la voir s'affirmer, de la voir soumettre son petit ami et tenir tête à ses collègues.

Puisque Don prend beaucoup de place, les autres personnages sont rapidement dépeints. Roger boit toujours autant et ne manque pas de sarcasme, Cooper semble ereinté d'avoir a être sur le terrain, Lane a toujours son flegme et Londres doit beaucoup lui manquer et Pete est plus léche-cul que jamais. Il semble que les autres soient passés à la trappe. Mon seul véritable problème c'est de ne pas avoir eu une grande dose de Joan. Dans son nouveau bureau, elle semble vraiment la reine des lieux, celle sur qui tout le monde peut compter. Je l'aime toujours autant !

Revenons maintenant sur le cas Betty Draper. Enfin non, Betty Francis. Ce n'est pas Henri que l'on déteste, mais bien Betty, qui apparaît plus mauvaise mère que jamais et qui semble ne plus avoir le sens des réalités. January Jones est toujours parfaite et j'aime cette nouvelle direction du personnage, assez imprévisible. Sally a encore un grand rôle à jouer et c'est vraiment touchant de voir Don avec ses enfants, surtout en tant qu'enfant de divorcés.

La quatrième saison lance des intrigues fortes : la recherche de nouveau client, d'une crédibilité pour l'agence, la recherche d'une nouvelle identité pour Don qui semble à côté de la plaque alors que les temps changent. Bref, des héros pris dans le bouleversement des années soixante dans une série toujours aussi impeccablement réalisée, jouée, stylisée. Envoutante.

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