1.10 à 1.13


1.10 Dentist/Tarese

Si je dois montrer un épisode de Louie à quelqu'un, je choisirais celui-ci. C'est selon moi le plus génial de la série pour le moment. Pour le résumer rapidement, il traite d'un dentiste qui viole ses patients, d'une rencontre avec Ben Laden dans le désert et d'une romance pathétique avec une caissière. Ah oui, et il y a un débat concernant les violeurs d'enfants, qui devraient être moins punis par la loi de manière à ce que les gamins restent en vie. Il faut le voir pour le croire. C'est à mourir de rire, vraiment. Louie C.K. nous amène dans son univers sans avoir peur de choquer qui que ce soit, avec une créativité et une intelligence incroyable. Stephen Root est parfait dans son rôle de dentiste pervers et le trip dans le désert pour donner une leçon de morale aux terroristes était juste parfait. Quand à la morale de l'épisode, elle résume bien tout ce que cherche à nous démontrer la série : "You don't get what you want. Not all the time".

Je me suis repassé l'épisode deux fois de suite tellement c'était bon. Citons pour terminer la meilleure réplique de la saison, toutes séries confondus : "I think that's vomit of someone who ate diarrhea".

1.11 God

Dans cet épisode grandiose, Louie C.K. s'attaque à un sujet de taille : Dieu. Et aborde une question de manière intelligente, originale et brute : à quoi ça sert la foi ? 

Pour répondre à cette question existentielle, Louie commence dans un cadre provocateur et scatologique : les toilettes d'une station service où un trou dans un mur porte l'indication "Paradis". Fellation assurée ou coups de ciseaux ? Comme il le fait si bien, le comédien transforme un gag absurde en métaphore métaphysique efficace. Puis, il tourne en dérision un passage de la bible de manière hilarante avant de nous plonger dans son passé. Un passé qui bénéficie d'une belle image et de Tom Noonan, un guest parfait dans le rôle du docteur expliquant aux enfants les détails les plus sanglants de la crucifixion de Jésus, encore pire que Mel Gibson dans "La Passion du Christ". C'est dur à regarder mais cruellement intelligent dans l'écriture et la réalisation. Surtout lorsque ce cours de foi se transforme en rêve mystico-poétique où un jeune Louis vient déclouer le Christ de sa croix. Sa mère lui donne (et nous donne) un beau discours sur la religion, le plus intelligent que l'on peut donner à un gamin. 

En totale roue libre créative, Louie C.K. se permet un beau pamphlet sur la religion, dans un mélange de pathos et de douceur qui n'appartient qu'à lui.

1.12/1.13 Gym/Night Out

"Louie" aura accompagné ma déprime aoûtienne, alors que je revenais sous la pluie d'un merveilleux voyage au soleil. Et c'est avec un peu de tristesse que je dis au revoir à la série après cette première saison qui fut un exemple de comédie novatrice, hilarante et profonde.

Ces deux épisodes sont toujours aussi bons, et très différents. Ils traitent tous les deux du thème principal de la série, qui est la vieillesse et l'attente de la mort, mais avec un angle plus absurde pour le premier et plus mélancolique pour le second. J'ai explosé de joie en revoyant Ricky Gervais dans le rôle du docteur cruel qui vient rendre visite à Louis durant son hospitalisation. Encore une fois, ses tirades sont hilarantes. Malgré tout, j'ai préféré le season finale, qui est bien plus touchant. On y voit Louis qui tente de se sociabiliser pour réaliser qu'il n'aime rien de plus que ne rien foutre allongé sur son canapé, si ce n'est passer du temps avec ses filles. La saison se termine sur un très beau plan de New York au petit matin et beaucoup de tendresse. 

Alors que ce season finale aurait très bien pu faire affaire comme fin de série, on apprend que FX a renouvellé le show pour une deuxième saison. C'est une excellente nouvelle mais la barre est placée très haute et j'espère que je ne serais pas déçu. En tout cas, Louis C.K. est la révélation de l'été et il a toute mon admiration.

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