4.12 Blowing Smoke


Cet épisode aurait pu s'appeler "Shut the Door, Have A Seat, part.II". Le season finale de l'an dernier nous laissait avec beaucoup d'excitation et d'optimisme et des rendez-vous qui promettait un changement nécessaire. Ici, le navire coule et les locaux de Sterling Cooper Draper & Pryce s'assombrissent, les poignées de main annoncent le début de la fin. Le seul qui peut sauver la mise, c'est Don. Et son étonnante publicité pour l'agence sonne à la fois comme une tentative de suicide et une idée novatrice.

Autre parallélisme en accord avec l'historique de la série : l'apparition de Midge, l'amante beatnick de la première saison, qui illuminait un peu le sombre quotidien de Don, et qui aujourd'hui, est au plus bas. Même si le retour du personnage semblait un peu forcé, le pathétisme qui est ressorti de cette scène était plus que touchant. Et symbolique encore une fois de la fin d'une époque. On a également la démission de l'ancêtre Bert Cooper. Un peu brutale mais nécessaire, j'espère juste que ce n'est pas la dernière fois qu'on le voit. Enfin, la rupture avec le tabac marque également un tournant puisque la série avait commencé avec un "Smoke Gets Into Your Eyes" qui montrait Don main dans la main avec l'industrie, et voilà que cet épisode et son titre changent complètement la donne.

Oh, et après avoir vu disparaître le décor de Sterling & Cooper l'an dernier, voici que le seul décor vestige des débuts pourraient bien en faire autant : la maison des Draper. Beaucoup de changement pour terminer la saison, mais un peu d'optimisme refait surface grâce à la relation entre Don et Peggy, son amitié avec Lane et sa réconciliation avec Pete. Comme je l'avais dit, il n'y a plus que Roger qui reste dans les parages, complètement perdu, au bord de la fin lui aussi.

Parenthèse bienvenue, la partie concernant Betty Draper nous montre de nouveau le visage enfantin d'une mauvaise mère, et l'enfance difficile d'une jeune fille en crise. Rien de nouveau, et rien d'aussi émouvant que je ne l'aurais cru. Je n'ai jamais trop aimé le personnage de Glenn à vrai dire et je trouve qu'Henry devrait être mieux exploité. Mais la scène où Sally pleure dans sa chambre d'enfance m'a pris par les sentiments et il est important de ne pas négliger ce personnage clé. 

Beaucoup de choses à dire sur cet épisode charnière, qui même s'il manque parfois de finesses, fait progresser les enjeux du show. Pas de status quo au programme pour la fin de saison, dont j'attend beaucoup et dont je ne peux rien prévoir. Si ce n'est que je vais être bien triste lorsqu'elle sera terminée.

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