2.16 Intermediate Documentary Filmmaking


Alors qu'on aurait pu s'attendre à un nouvel épisode concept qui tournerait en dérision la mode du mockumentary, on a un épisode qui propose un point de vue plus brute et forcément plus émotionnelle sur les personnages et leurs intrigues du moment. 

Plutôt que de trouver un moyen de rendre Pierce plus drôle, les scénaristes l'entraînent depuis quelques épisodes dans une spirale destructrice, où il prend une distance volontaire avec le groupe à coups de médicaments. Alors qu'il se retrouve à l'hôpital et qu'Abed fait tourner les caméras, c'est l'occasion de faire le point sur un personnage qui, comme il le dit lui-même, tout le monde déteste. La méchanceté gratuite de Pierce semble pourtant plus crédible que d'habitude, surement à cause de ce nouveau format. Il a moins l'allure d'un méchant de dessin animé, son mal-être apparaît plus authentique, tout comme sa sympathie pour Annie. Mais j'aurais tout de même aimé voir une conclusion plus satisfaisante à cette intrigue car plutôt que de nous donner quelque chose de nouveau concernant Pierce, l'épisode remet un peu les compteurs à zéro. 

Et ce qu'il propose à travers Pierce, c'est une nouvelle intrigue potentielle pour Jeff, qui explose de frustration lorsqu'on évoque son paternel. Je m'attendais un peu à ce genre d'intrigue d'ailleurs. Parce que dès qu'il y a un personnage un peu amer et cynique dans une série, il faut que son père soit un vieux con qui l'ait abandonné. Je suis sûr que Community peut gérer ça avec tact et franchement, Joel McHale était excellent lorsqu'il pète un câble. Encore une fois, le format documentaire était très approprié. À la fois tourné en dérision et utile pour souligner le propos. 

Pour ne pas rendre l'épisode trop sombre, la rencontre entre Troy et son héros ou l'avidité de Britta apparaîssent comme de petits îlots de comédies absurdes, très réussi. Ca faisait longtemps que Britta ne m'avait pas faire rire d'ailleurs. Annie est comme à son habitude adorable tandis que Shirley n'apporte pas grand chose au tout. C'est bien de voir les scénaristes s'en rendre compte mais il faudrait agir plutôt qu'insister sur l'autodérision concernant Shirley. 

Le seul concept de cet épisode, c'est finalement de nous montrer les personnages sous un jour plus sombre, plus authentique sans pour autant les dénaturer. L'expérience est réussi, même si elle aurait pu être poussé un peu plus loin, surtout en ce qui concerne l'incorrigible et lassant Pierce.

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