5.13 Always [Series Finale]


"I was living in a devil town..."

Je suis incapable d’écrire la critique de ce final. J’ai beau essayer, je n’y arrive pas. J’ai déjà lu beaucoup de choses à son sujet, je l’ai regardé plusieurs fois mais l’émotion est trop forte pour trouver les mots justes. Après avoir rendu toute la semaine un hommage mérité à Friday Night Lights, il faut pourtant que je trouve une conclusion. Alors pardonnez moi, je vais faire court, mais c’est vraiment pas facile de prendre du recul lorsqu’une de vos séries favorites vient de se terminer. Je n’ai jamais pu parler du finale de Six Feet Under et il m’avait fallu des mois avant de pouvoir écrire quoi que ce soit concernant celui d’Urgences.

D’abord, j’aimerais revenir rapidement sur cette cinquième saison. Qui a vraiment su gérer la dernière ligne droite de la série, en mélangeant évolutions des personnages, retour des anciens et en nous projetant sans arrêt vers le passé. Le message, c’était clairement d’aller de l’avant. On a eu beaucoup de noirceur avec les querelles au sein des Lions ou bien la relation entre Vince et son père. Mais surtout beaucoup de lumière et peu d’intrigues superflus, à part celle consacré à Julie qui aura tout de même permis, au final, une belle conclusion de sa romance avec Matt. Rappelons les épisodes les plus réussis, du season premiere qui sonne tout de suite le début de la fin avec les adieux de Landry, « Kingdom » qui nous a prouvé que les Lions pouvait nous procurer autant d’émotions que les Panthers, « Don’t Go », un hommage parfait au génie du Coach et au personnage de Tim Riggins, et également « Texas Whatever », un avant dernier épisode qui donne déjà beaucoup de frissons. Les personnages installés l’an dernier sont devenus encore plus attachant cette année, Billy et Mindy ont eu le droit à une belle évolution, devenant une sorte de pendant plus léger aux Taylor, et j’ai passé un excellent moment devant la saison.

Et puis il y a cet ultime épisode. Parfait. Probablement l’un des meilleurs de la série. Qui la conclue avec intelligence, en convoquant toutes nos émotions à la fois. C’est simple, on a des frissons du début à la fin, on passe du rire aux larmes, on s’excite devant des scènes qu’on attendait depuis longtemps et on est surpris par d’autres qu’on avaient pas vu venir. Et aucune personnage n’est oublié, tous ont le droit à la conclusion parfaite. Pas une seconde de trop dans cet épisode d’une heure qui est un bel hommage à tout ce qui fait la réussite de la série : la justesse de ton, les personnages attachants, l’impression de faire partie d’une ville, la réalisation inventive.

Je ne sais pas par quoi commencer. J’ose à peine faire une liste. Le Noël Texan, Matt qui demande Julie en mariage, surprise puis joie, puis rires face au Coach, puis larmes de nouveau en compagnie de Grandma Saracen, l’ultime scène de Landry, égal à lui-même, Tim et Tyra partageant une bière en pensant à l’avenir, Tim qui parle à un bébé, Vince qui se réconcilie de manière très habile avec son père, Luke qui s’excuse auprès de Becky, Vince et Jesse qui se pardonnent, Mindy bouleversante lorsqu’elle dit au revoir à Becky, les quatre anciens en train de danser chez Buddy’s, l’émotion qui grandit alors que les minutes défilent et que la fin approche…

Et puis ce match, qui nous est présenté dans un beau montage, qui parvient à la fois à nous ramener directement à l’épisode pilote et à être complètement original. La douce transition vers le montage final, que l’on regarde avec les yeux pleins d’émotion parce qu’on sait que c’est la fin, comme lorsque Sia commence à chanter dans le final de Six Feet Under. Chaque personnage a le droit à une scène finale représentative et on se dit que chacun d’entre eux va beaucoup nous manquer : Matt et Julie ensemble à Chicago, les entraîneurs réunis autour de Vince chez les Panthers, Luke faisant ses adieux à Becky lorsqu’il part à l’armée, Jesse devenu apprentie entraîneuse à Dallas, Buddy toujours supporter n°1 qui accroche l’écriteau « Clear Eyes, Full Hearts, Can’t Lose » dans le vestiaire des Panthers, Billy et Tim qui partagent une bière dans un coucher de soleil et prononcent les mots que l’on a tous en tête « Texas Forever ». Et puis surtout, les Taylor.

Les Taylor vont tellement me manquer. J’ai beaucoup rigolé en voyant Eric jouer les maris grognons comme lui seul sait le faire, j’ai tellement été ému devant les larmes de Tami. Le couple le plus génial de la télévision a la conclusion qu’il mérite et bien sûr qu’ils se réconcilient, bien sûr qu’ils quittent Dillon. On était arrivés à leurs côté, on repart avec eux. Et le plan final, rappelant celui de la troisième saison, nous donnerait presque envie d’avoir un spin-off à Philadelphie. En tout cas, lorsque les lumières s’éteignent, on se retrouve orphelin.

Comme le dit très bien Zach Gilford dans la belle (mais trop courte) rétrospective diffusé après l’épisode, il sera très difficile de retrouver les mêmes émotions dans une autre série. J’ai déjà énuméré toutes les qualités de Friday Night Lights qui n’est pas seulement un teen-show sur une équipe de football au Texas, mais le drama le plus attachant, juste et émouvant que j’ai vu à la télévision. Et c’est terminé. Et je suis parfaitement satisfait par ce final mais également très triste de ne plus pouvoir retourner à Dillon. J’écouterais toujours le groupe Explosions in the Sky avec un pincement au cœur et je n’oublierais pas une série qui m’aura accompagné durant toute ma vie d’étudiant, sans jamais me décevoir.

Adieu Dillon. Les yeux clairs, le coeur plein et le Texas pour toujours.

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