Il était clair depuis le début que ce que le show aurait de plus difficile a accomplir allait être l'évolution de Barney. Depuis trop longtemps, il est installé confortablement dans son statut de caricature et si on met de côté la parenthèse du couple avec Robin l'an dernier, les scénaristes ne s'étaient pas vraiment mis au travail. Alors partir à la découverte du père, c'était l'intrigue idéal pour enclencher un peu de changement et après un lancement timide en début de saison, voilà que l'intrigue démarre enfin avec l'apparition de John Lithgow dans le rôle de Jerry Stinson.
Même si au début, j'avais du mal à le voir autrement que dans son rôle du Trinity Killer de Dexter, l'acteur s'en sort bien dans le registre comique et a une bonne alchimie avec Neil Patrick Harris (quoique la ressemblance est loin d'être frappante). J'ai eu très peur que, comme le raconte Barney à ses amis, Jerry soit la copie conforme de son fiston, dragueur et beau parleur. Ca n'aurait rien apporté si ce n'est un peu plus de lourdeur à un show qui n'en a pas besoin. Mais non, l'épisode change de direction très rapidement et sort la carte de la miévrerie qui sait être efficace quand elle est bien joué. Il aurait juste fallu s'arrêter à la scène du panier de basket parce que le regard de Barney vers la vitre avec tous ses amis derrière était vraiment too much, surtout avec la pop-song en renfort. Je pense que l'on reverra Jerry parce que son apparition laisse un goût d'inachevé. Ce n'est que le début de la transformation de Barney et j'espère que la suite sera moins maladroite. On rit un peu mais c'est quand même trop plein de guimauve pour être réussi.
À côté de ça, on sent bien que les scénaristes ne savent pas trop comment utiliser le reste du groupe. Alors pour faire simple, on revient aux bons vieux gags caricaturaux, faciles à intégrer un peu partout pour se moquer des petits défauts de chacun. C'est usé jusqu'à la corde mais divertissant. Surtout quand c'est au tour de Marshall et que la mort de son père est de nouveau bien exploité. Ah, et on revoit la maison de Ted, après une disparition d'au moins une saison, il était temps.
Au vu de cet épisode dont le titre est un jeu de mot significatif, il faut s'y faire : la transformation de Barney sera lente, maladroite, mais c'est un passage obligé.
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