2.18 Killer Song


La tension retombe un peu trop dans cet épisode inégal. Même si je suis convaincu qu'elle formera un tout convaincant, cette deuxième saison a vraiment tendance à alterner le très bon et le moyen. Et "Killer Song" est pour moi dans le bas du panier. 

Alors que Blake menace de révéler son plus terrible secret, Kalinda tente de limiter les dégats. Si on l'occasion de voir Chris Noth pour la première fois depuis des semaines, la manière dont on nous montre le malaise de Kalinda lorsqu'elle travaille au côté d'Alicia était souvent poussive. À plusieurs reprises, on nous ressort le coup du changement de conversation pour éviter d'éveiller les soupçons de l'avocate qui, bien sûr, ne se doute de rien. Et Peter passe un marché qui l'oblige à gagner sa campagne. Je suis déçu parce que plutôt que d'avoir un impact immédiat, le secret de Kalinda perd d'emblée de son interêt. Mais bon, il faut que je sois patient car je suis sûr qu'Alicia finira par apprendre la vérité et que victoire ou non, Peter ne s'en sortira pas aussi bien que d'habitude. 

Le procès de l'épisode manquait lui aussi de vraisemblance. Les scénaristes sont souvent maladroits lorsqu'ils s'inspirent d'une affaire réelle. À l'image de la chanson des Guns & Roses écrite par Charles Manson, le cabinet s'attaque à un serial-killer qui a donné une chanson troublante à un groupe qui l'a propulsé dans le top des ventes. Déjà, avoir une chanson aussi explicitement relié à un meurtre qui se vend aussi bien, c'est impossible. Ensuite, la résolution de l'intrigue est beaucoup trop simple. Je comprends qu'on veut redonner une victoire à Will après plusieurs échecs, mais je suis sûr qu'il y avait moyen de rendre ça moins cliché. Si le charme de Margulies et le jeu de celui qui jouait le meurtrier aident à faire passer la pilule, l'avocate qui flirte avec Will et le rocker anglais étaient juste insupportable et peu crédibles. 

C'est un duo que j'aimerais voir plus souvent qui remporte la palme de l'intrigue la plus réussie : Eli et Diane. Qui s'associent pour tenter d'aider la jeune nounou dont Eli s'est amouraché avant de la renvoyer dans son pays quelques épisodes plus tôt. Le charme de Ferrarra et le charisme de Cummins permettent de rendre ce potentiel couple convaincant et touchant, tandis que Christine Baranski a toujours autant la classe. Ca fait du bien de la voir un peu sur le terrain et suite au conseil d'Eli, je me suis mis à rêver d'un spin-off qui nous montrerait Diane dans le quotidien d'une juge à Chicago. 

En attendant, j'aimerais bien que The Good Wife trouve un meilleur équilibre pour sa fin de saison. Il y a un énorme potentiel, ce serait dommage de passer à côté.

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