2.07 The Great Escape


On avait laissé la série sur son plus bel épisode, c'était en janvier et l'attente fut longue pour cette deuxième partie de saison. Pourtant, on se remet dans le bain immédiatement et Men Of A Certain Age est toujours aussi réussie : un ton juste à tendance douce-amère, des acteurs ultra-naturels, des personnages attachants développés avec finesse, une bande son impeccable, une réalisation simple mais énergique. Je pardonne à TNT sa programmation en deux parties parce qu'elle nous offre l'un des meilleurs dramas à l'écran. 

Pour cette reprise, on suit la journée des trois amis, qui naviguent comme d'habitude entre mélancolie et envie de renouveau. Comme le laisse entendre le titre de l'épisode, cette nuit blanche est une sorte de grande évasion. D'abord pour Owen, qui suite à une proposition d'achat de son rival et à quelques verres de vin, s'imagine revendre sa compagnie et commencer une nouvelle vie de père au foyer. Cela réjouit forcément sa femme, désireuse de recommencer à travailler à temps plein, mais pas son père, qui toujours aussi entété et bourru que d'habitude. Alors est-ce qu'Owen aura le courage d'aller au bout de sa lubie ou va-t-il de nouveau sacrifier ses envies et rester dans l'ombre de son paternel ? Ce sera sûrement la question au menu des prochains épisodes, et en attendant, c'était très touchant de voir Owen se débrider, sourire, être complice avec Melissa, et se laisser aller à ses envies. Pourvu que la grande évasion ne soit pas que l'illusion d'une nuit. 

C'était le cas pour Terry, qui se prend à rêver le temps d'une nuit d'une solide vie à deux avec Erin, celle dont il annonçait la dernière fois qu'il tombait amoureux. Mais ce n'est qu'un rêve car la réalité le rattrape et sa dulcinée finit par le flanquer à la porte sous prétexte que ce n'était qu'un simple flirt pour elle. Pauvre Terry qui, alors qu'il semblait enfin accéder à une certaine sagesse et à une envie de se poser, se retrouve le coeur brisé et sans foyer, n'osant même pas se confier à ses amis, trop honteux. Scott Bakula livre une performance poignante et c'est intéressant de voir le personnage perdre en légereté ce qu'il gagne en profondeur. 

Quand à Joe, toujours mon personnage favori grâce à l'interprêtation sincère et touchante de Ray Romano, il se retrouve le temps d'une nuit tenté par son passé en la personne de son ex-femme. C'est facile, tentant mais on voit tout le chemin parcouru par le personnage lorsqu'il refuse cette régression et met un terme à ce flirt qui ne l'aurait mené nulle part, si ce n'est en arrière. Et on l'a vu prêt à réaliser ses rêves, à aller de l'avant et le voir combattre ce genre de doute est intéressant. Parrallélement, il accompagne Manfro lors d'une dernière virée en ville avant sa chimio. L'occasion d'aborder le thème de la mort et de la manière dont il faut parfois saisir la vie avec spontanéité. Une belle leçon pour Joe, et un joli plan pour terminer l'épisode en ajoutant une nouvelle touche à ce personnage secondaire attachant. 

Je vais bientôt partir en vacances, pour un long voyage (je vous en reparle) et je ne pourrais probablement pas vous livrer mes chroniques de cette deuxième saison avant la rentrée. Mais je vous incite une fois de plus à vous laisser tenter, à aller au délà du pitch de base et à découvrir ce petit bijou qui ne déçoit jamais.

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