3.01 The Blonde in the Woods


Bored to Death est un véritable ovni. Impossible de vraiment décrire ce qu'il s'y passe, de la mettre dans une catégorie, de définir le genre d'humour pratiqué par Jonathan Ames, c'est vraiment quelque chose d'unique à regarder. C'était le problème de la première saison qui n'avait jamais vraiment su trouver la bonne formule. Et c'était ce qui avait rendu la deuxième saison aussi jouissive, car on ne savait jamais à quoi s'attendre si ce n'est à vingt minutes de délires en compagnie d'un trio de génie, incarnés par un cast qui s'en donne à coeur joie. Au vu de ce season premiere, on risque bien de s'amuser tout autant cette année !

Comme d'habitude, la saison est lancée avec quelques semblants d'intrigues (le nouveau bouquin de Jonathan, la relation de George avec sa fille et celle de Ray avec son fils), mais le tout garde un ton très léger et c'est sans jamais se prendre au sérieux que l'on ait embarqué dans de nouvelles aventures qui sont tout sauf prévisibles. Parce que le bonheur de Jonathan est vite remplacé par une étrange histoire de meurtre et les retrouvailles de George avec sa fille sont gâché car celle-ci veut épouser un homme de cinquante ans. Seul Ray s'en sort bien, pour une fois, vivant un bonheur conjugal et parental confortable (qui ne devrait pas durer). Les répliques géniales fusent à toute vitesse, les références ultra-précises sont débités à un rythme d'enfer, les personnages secondaires sont tous plus loufoques les uns que les autres et l'ambiance film noir décalé à Brooklyn fonctionne à merveille. On a même un cliffangher clin d'oeil au Modern Times de Chaplin, avec Jonathan pendu au clocher de son hôtel alors que la police est à ses trousses...

Tandis que Jason Schwartzman est toujours parfait dans le rôle du détective maladroit et bavard, Ted Danson resplendit dans le rôle de l'éternel dandy et Zach Galifiniakis a de quoi se faire plaisir et nous faire marrer niveau gag physique (comme donner un téton enrobé de whisky à un bébé !). Avec un bon joint et un verre de vin, il suffit de s'installer confortablement pour suivre ce polar défoncé qui est de plus en plus drôle et bien foutu au fil du temps !

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