8.04 Garden Party



Une nouvelle variation sur le thème "tout comme Michael, Andy est aussi maladroit que touchant et voilà pourquoi", sauf que cette fois, c'est en plein air, dans la ferme Schrute, à l'occasion d'une garden party. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était plus maladroit que touchant. 

Par le passé, les épisodes en dehors du bureau avaient souvent pour fonction de remonter à la source pour nous montrer pourquoi Michael Scott était Michael Scott. On se souvient de "Dinner Party" qui nous montrait le quotidien infernal du manager en compagnie d'une Jan cinglée ou bien de "Christening" l'an dernier qui soulignait le désir de changement de Michael, parti pour une escapade écourtée au Mexique. Là, les scénaristes nous refont le coup, mais avec Andy, et ils justifient son besoin de toujours se mettre en avant et d'en faire des tonnes par la présence d'un père qui le rabaisse constamment au profit de son jeune frère. L'idée est plutôt bonne, surtout que Stephen Collins dans le rôle de papa Bernard, c'est un excellent choix (l'acteur de 7th Heaven avait prouver ses talents comiques à plusieurs reprises dans It's Always Sunny in Philadelphia). Le chanteur Josh Groban s'en sort également pas mal dans le rôle du frangin insupportable qui nous rappelle l'Andy de la troisième saison. Mais comme il fallait s'y attendre, la sauce ne prend pas. L'intrigue familiale des Bernard est trop parasitée par un tas d’éléments supposés comiques qui tombent à plat et par un James Spader qui vole les scènes de tout le monde sans avoir à lever le petit doigt. Du coup, malgré quelques rires cripsés, on se retrouve avec une fin prévisible qui est l'exact copie de l'épisode "The Incentive", où les employés de Dunder Mifflin se réunissent pour remonter le moral du "Nard Dog", en lui offrant un sourire, une bière ou un commentaire amical. Là où Steve Carrell provoquait à la fois l'hilarité et la tendresse, Ed Helms ne parvient qu'à créer des moments embarrassants et qui sentent le réchauffé. 

Le reste des personnages est en roue libre, comme si ce séjour à l'extérieur leur donnait une excuse pour être plus caricaturaux que jamais : la bonne vieille blague de Jim contre Dwight ultra-poussive (on est sensé avaler le fait que Jim a écrit un bouquin entier juste pour emmerder son éternel rival ?), la rivalité Pam/Angela qui n'amuse plus grand monde (vivement qu'elles accouchent !), un Ryan plus pédant que jamais, un Kevin plus en retrait mais qui ne méritait même pas son unique réplique, une Meredith qui saute sur tout ce qui bouge, une Erin stupide et un Oscar monsieur-je-sais-tout (qui se fait joliment moucher par Darryl dans une scène qui a le mérite d'être originale). Tiens, Gabe sort du placard mais aurait mieux fait d'y rester. Et même l'apparition de Mose n'est plus vraiment un événement. Comme je le disais, seul Robert California amène un peu de couleur et de nouveauté à l'ensemble et si on fait un effort, quelques répliques prêtent à sourire (le cold open, pas trop mal, par exemple). 

Encore une fois, une idée de base prometteuse (apprendre à mieux connaître les antécédents d'Andy) complétement gâché par une éxécution fourre-tout et poussive. J'avais beau être optimiste il y a un mois, je dois maintenant avouer que cette nouvelle formule est peu convaincante...

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