8.06 Doomsday



Le gros problème de la série en ce moment, c'est qu'elle a de bonnes idées mais se montre complètement incapable de les exploiter correctement. Nous rappeler que Dwight a de la compassion pour ses collègues est intéressant, surtout après l'avoir vu devenir une telle caricature. Mais avoir à supporter une intrigue hautement improbable pour en arriver là, c'est problématique.

La technique de Dwight pour stopper les erreurs de ses collègues ne fonctionne pas d'un point de vue scénaristique. Je ne parle pas de la technique hein, j'imagine que Dwight cache en lui un génie informatique capable d'installer ce genre de logiciels en quelques minutes. Mais comment est-ce possible qu'Andy le laisse faire et ne menace pas de le virer lorsque son invention menace l'existence de Dunder Mifflin Scranton ? Comment trouver de l'intérêt à cette menace lorsqu'on sait bien qu'elle n'existe pas vraiment puisque sinon, cela signifierait tout simplement la fin de la série ? Rendre les personnages complétement stupides ou incohérents juste pour pouvoir raconter une histoire, ce n'est pas ce à quoi la série m'a habitué. Même lorsque la bêtise de Michael Scott était à son plus extrême, c'était encore crédible et intéressant. Ici, les scénaristes semblent incapable de dresser un portrait plausible d'Andy (comment un homme aussi intelligent que Robert California aurait pu le nommer patron s'il était aussi idiot ?) ou de vraiment donner à Dwight un visage plus humain. Leurs bonnes intentions sont noyés sous des torrents de blagues éculés et de caricature. 

D'ailleurs, parlons-en de Robert California. Si j'aime toujours autant la prestation de James Spader et le rythme délicat qu'il apporte à chacune de ses apparitions, je pense toujours que son personnage n'est pas exploité correctement. Il n'est pour l'instant qu'un outil de conflit utilisé par les scénaristes pour faire réagir le reste des personnages. Au lieu de participer à l'action, il la provoque et en est complétement détaché. Face à lui, des personnages comme Andy, Jim ou Kevin n'ont d'autres choix que d'en faire des tonnes et d'apparaître poussifs. 

Enfin, là où on avait quelque chose de touchant concernant Darryl et son amour naissant pour une nouvelle employée de l'entrepôt, Gabe vient tout gâcher. Zach Woods n'y est pour rien, c'est juste que son personnage n'a plus sa place ici et n'a absolument rien à apporter, en particulier au niveau comique puisque la plupart de ses gags tombent à plat. 

Malgré tous ces problèmes, quelques bonnes répliques surnagent, que ce soit grâce à Dwight ou, plus surprenant, grâce à un Stanley particulièrement en forme dès la scène d'ouverture. Et le charme de Pam opère toujours pour ma part. Mais franchement, comment Kevin peut-il tomber aussi bas que sa réplique sur la reproduction des arbres ? C'est juste plus possible...

Un épisode qui part dans tous les sens et sacrifie la crédibilité de ses personnages pour faire avancer une intrigue qui n'aboutit pas de manière satisfaisante. "Doomsday" est caractéristique de tout ce qui ne va plus dans la série mais il est encore temps de remonter la barre...

Commentaires