2.01 Mixology


Excellente surprise imaginée l'an dernier par le duo Fred Armisen (Saturday Night Live) et Carrie Brownstein (ancienne du groupe Sleater-Kinney, désormais à la tête des Wild Flag), Portlandia est une série qui s'amuse à parodier tout ce qui de Portland une ville géniale aux habitants tour à tour attachants ou ridicules. L'occasion de découvrir des personnages uniques et de faire venir un tas de guest-star dans ce grand foutraque qui manque rarement son coup et se regarde à l'infini. 

La deuxième saison aura la lourde tâche de garder le même rythme et la même folie sur une durée plus longue. IFC a commandé douze nouveaux épisodes et je vais me contenter de vous parler rapidement de celui-ci avant de faire un bilan en fin de saison. Pas d'inquiétude en tout cas concernant ce season premiere, il est réussi, bien qu'il se déroule en grande partie en dehors de Portland.

Et c'est Andy Samberg, lui aussi membre du SNL, qui ouvre le défilé de guest-star, en jouant un fabriquant de coktails séducteur qui se transforme bien vite en simple barman californien et entraîne Fred et Carrie dans le monde du soleil et des restaurants étranges. Toute cette partie est réussi car, malgré un point de départ très simple, elle se renouvelle constamment et se termine par une chanson inoubliable. Dès que Carrie pousse la chansonnette, je suis en général conquis. Samberg s'en sort à l'aise et apporte une belle énergie, tout comme l'avait fait son autre collègue, Jason Sudeikis, dans le pilote, l'an dernier. 

C'est également un plaisir de retrouver Dave et Kath, le couple coincé et insupportable, partir faire une ballade sur la rivière, ou de retourner faire un tour dans la librairie féministe où un pauvre réparateur d'air conditionné reçoit une leçon de civisme extrême. La famille qui fait du porte à porte a beaucoup de potentiel pour être récurrente et je suis toujours aussi étonné par la capacité de Fred et Carrie à imaginer et incarner autant de personnages différents. Quand à l'intro qui transforme le "We put a bird on it" (déjà culte sur le net) en "We can pickle that", je me la suis déjà repassé une dizaine de fois. 

Retour satisfaisant à Portland : la série n'a rien perdu de son charme et surprend sans cesse, alignant sketches réussis sur sketches réussis. 

À noter que Todd Margaret, autre série d'IFC que j'avais suivi avec interêt, vient de reprendre pour une deuxième saison que je commenterais lorsqu'elle sera terminée. D'ailleurs, vous pensez pas que David Cross serait parfait dans l'univers de Portlandia ?

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