3.04 The Devil You Know

À Harlan, il y a les gentils et les méchants et on aime tout autant les gentils que les méchants. Parce que personne n'est vraiment gentil et personne n'est vraiment méchant. En tout cas, ils sont attachants même lorsqu'ils sont plein de sang. 


Commençons par les méchants, qui ont la part belle dans cet épisode. Comme on l'a déjà vu, il en faut pas mal des bad guys pour remplir le vide laissé par Mags Bennett. Et plus y a de méchants, et plus la série les connectent, plus la saison gagne en complexité et en cohérence. Plus on se dirige avec joie vers un grand affrontement à la O.K. Corral où tout le monde est susceptible d'y laisser sa peau. Première véritable victime de la saison, Devil donne son nom à un titre d'épisode qui résume bien le propos. Au moment où les alliances se font et se défont et où tous les coups bas sont permis, c'est une grave erreur que de faire confiance à quoi que ce soit. En particulier à un type comme Quarles qui cache un flingue dans sa manche, utilise une ordure comme Wynn Duffy comme bras droit et a des gens en captivité à côté de ses toilettes (mais il a l'air d'aimer ses enfants, on peut pas lui reprocher ça). Bien tenté Devil, mais bien raté également. Se retrouver le cul entre deux chaises entre les deux bad guys les plus intelligents et vicieux d'Harlan, c'est pas la meilleure position. La scène du meurtre est surprenante car je ne m'attendais à voir ce jeu de faux semblants durer plus longtemps. Mais suite à l'avertissement de l'épisode précédent, c'est logique et ça nous rappelle que, on a beau l'adorer, l'ambition de Boyd n'a aucune limites et les brebis galeuses ne sont pas acceptés dans le troupeau. 

Si Devil avait un certain charme, je suis surtout ravi que Dickie et Dewey (un duo comique qui mériterait presque son spin-off) sont parvenus à rester en vie. Avec ce personnage de gardien de prison, on découvre un nouveau candidat potentiel au titre de méchant mais surtout, un exemple de ce qu'il ne faut pas faire pour le devenir. Un beau plan foireux qu'il ne faut pas longtemps à Raylan pour déjouer, à coups d'accélérateur (une scène franchement drôle). Dickie s'en sort et avec lui, la coupe de cheveux assez incroyable de Jeremy Davies. Je ne sais pas trop ce que les scénaristes vont faire du personnage mais c'est évidemment un second rôle génial. Tout comme Dewey qui lui se retrouve aux mains d'un voleur d'organe. Je l'avais absolument pas vu venir cette menace. Un bad guy d'un nouveau genre donc. Pas vraiment connecté aux autres mais franchement flippant. 


Notre compte de méchants est déjà assez important, mais il y a suffisamment de place pour inclure Limehouse. Derrière son barbecue, il semble assez expérimenté et inquiétant pour rivaliser avec Crowder et Quales dans une guerre de territoire qui s'annonce sanglante. L'occasion également de donner un peu de temps d'antenne à Rachel qui a un parti-pris intéressant sur le racisme ambiant du Kentucky. Mykelti Williamson rajoute un charme supplémentaire à la coolitude ambiante ainsi qu'à la tension sous-jacente. 

Content aussi d'avoir revu Loretta. Par contre, Art commence sérieusement à me manquer. Et Raylan a visiblement fait l'école du rire : "You can pretty much live without a spleen."

Justified, c'est Games of Thrones au Kentucky (oui ça y est, j'ai une nouvelle obsession). Et cette bataille de sucession et de pouvoir me procure chaque semaine mon meilleur moment de télé.

Commentaires