5.05 Signal 30


Il y avait tellement de choses à dire sur "Signal 30" que j'ai préféré ne rien dire. Vous me connaissez. Quand une série atteint un tel niveau de qualité et parvient à le tenir sur la durée, ça me fait peur. Et même si j'avais abandonné l'idée d'écrire sur les Sopranos ou Deadwood, je tenais encore bon concernant Mad Men. Mais là, entre une semaine bien chargée et une soirée d'élections mouvementée, ce n'est même pas la peine de demander à mon cerveau autant de rigueur. 

Je vais juste vous dire que j'ai été envoûté par cet épisode. Que Pete Campbell est toujours mon personnage favori et que de le voir sombrer à ce point dans la solitude et la frustration était passionnant. Que la réalisation de John Slaterry nous a offert quelque chose d'inventif et superbe, des images qui ont su souligner de manière nouvelle les émotions de personnages de plus en plus complexes. Que Don brille vraiment dans son nouveau statut d'homme stable au fort potentiel de mentor. Que Lane méritait de gagner ce combat. Et que ce combat était une scène d'anthologie, n'ayons pas peur des mots. Franchement, "Stage 30" rentre dans mon top 10 de la série. Ce qui ne veut rien dire mais qui exprime plutôt bien mon engouement pour ce petit chef d'oeuvre. 

À la manière de Ken et de ses écrits, chaque épisode de Mad Men est une nouvelle sur la solitude et le passage du temps. Et celle-ci était particulièrement mémorable, nous laissant avec ce robinet ouvert et un véritable amour pour Pete, Lane, Don et les autres. Une cinquième saison qui nous parlent de ceux qui se cherchent (Peggy, Lane), ceux qui ont arrêtés de chercher (Roger), ceux qui se sont trouvés (Don) et ceux qui ne trouveront jamais rien. Pauvre Pete...

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