9.01 New Guys

« We’re more following you to see how your turn out ». C’est ce qu’explique l’équipe documentaire à Jim et Pam pour justifier leur raison d’être encore là après toute ces années. Et c’est pareil pour moi.

Mais il fallait bien que ça arrive un jour : cette saison sera la dernière. Je vais pas vous refaire une dissertation sur ma relation avec The Office US, j’ai déjà eu le loisir d’écrire des pavés à ce sujet depuis cinq ans. Et vous savez tout également sur mes réserves concernant la saison dernière et les choix scénaristiques douteux qui ont mis à mal mon amour inconditionnel pour la série.


Tout comme Jim, je n’arrive pas à croire que ça fait presque une dizaine d’années que je retrouve Dunder Mifflin en septembre. Et tout comme lui, je suis partagé : j’aime cette vieille routine, cet habitude confortable et en même temps, j’ai vraiment besoin de changement. Alors oui, créativement, il est temps que la série s’arrête. Mais malgré tous ses défauts actuels, j’ai l’impression que ça ne va pas être facile de lui dire adieu. Surtout si, sait-on jamais, cette neuvième saison retrouve de quoi m’intéresser. C’est pas encore gagné, mais on est pas trop mal parti avec ce season premiere.

C’est plutôt rassurant d’avoir Greg Daniels de retour aux manettes, même si l’homme n’est pas non plus un faiseur de miracles. Il a au moins le mérite de se confronter à certains problèmes et on peut lui faire confiance pour rendre honneur à l’histoire du show. C’est ainsi que, ENFIN, on nous en révèle un peu plus sur l’équipe documentaire (avec une explication très simple) et que Jim redevient un personnage intéressant (ce qui n’était plus le cas depuis l’arc du co-manager, il y a trois ans). Avec une vraie intrigue, autre que « je suis marié à Pam », « je fais des farces à Dwight » et « mes enfants sont mignons ». Une intrigue qui est dans la continuité de ce qui avait été esquissé dès le pilote et qui semblait la piste la plus intéressante à suivre pour Jim : un jeune homme plein d’idéalisme devenu prisonnier de sa vie monotone à cause du temps qui passe et d’une illusion de confort. Même si tout cela arrive bien trop tard et que ça semble un peu forcé et timide pour le moment, espérons que sa recherche de neuf sera poussé un peu plus loin, quitte à mettre à mal sa relation avec Pam. Jim doit reprendre le devant de la scène cette dernière saison et ça me semble la meilleure façon d’y parvenir.

Parce que n’oublions pas que Dwight ne va pas tarder à partir (dans le cas où NBC commande son spin-off à la mi-saison). Et que par conséquent, l’énergie de Rainn Wilson va disparaître plus tôt que prévu. Même si c’était parfois un peu lourdingue, Dwight reste le seul qui parvient encore à me faire rire pour de vrai. J’y suis terriblement attaché et j’ai beaucoup aimé la manière dont il prend sous son aile Dwight 2.0. (un rescapé de Greek). Dommage que l’intrigue parte ensuite dans du gag visuel de bas étage alors qu’on tenait là, comme pour Jim, un vrai potentiel de sincérité et d’émotion. Peut-être que c’est trop demander d’un coup. En tout cas, ça rajeunit pas de voir les nouvelles recrues à côté d’un duo Jim/Dwight vieillissant et en perte d’haleine. C’est même troublant.

Tout comme ce cold open ultra rapide qui évacue un tas d’intrigues de l’an passé et se débarasse cruellement de deux personnages clés comme si de rien n’était. Adieu Kelly Kapoor, et espérons que The Mindy Project ne soit pas un échec. Adieu Ryan Howard, et espérons que B.J. Novak n’accepte plus jamais de rôles aussi mal exploités et malmenés au fil des années. C’est quand même étrange non, ces adieux sans cérémonie ? J’en suis un peu triste.

M’enfin, ce qui m’attriste le plus au final, c’est ce qu’est devenu Andy. Après avoir passé une année à le rendre presque crédible dans le rôle du patron, nous voilà revenu à la case départ. Et en plus de ça, le grand enfant si adorable des saisons précédentes est devenu le pire des connards. Pas un connard à la Michael Scott, non. Un vrai connard. Aux actions complètements gratuites et sans fondements. C’est douloureux à regarder et pas drôle un seul moment. Alors que la pauvre Erin n’a que deux répliques, Andy se retrouve embarqué dans une histoire de vengeance complètement sorti de nulle part et qui semble loin d’être terminée. Je croyais pourtant que Nellie et Andy avaient enterré la hache de guerre la dernière fois. Pourquoi Catherine Tate a-t-elle resigné pour être traité de la sorte ? Je voulais bien moi, l’accueillir, la voir dans un nouveau registre et la pardonner pour avoir ruiné quelques épisodes l’an dernier. Et voilà que maintenant, c’est Andy que je déteste. Et c’est pour elle que j’ai de la peine. Le monde à l’envers. C’est ridicule.


Et attention, puisque c’est la dernière saison, je refuse de devoir supporter une intrigue aussi débile que l’homosexualité du sénateur. Angela et Oscar méritent mieux que ça. Sinon, c’est un plaisir de revoir les autres, comme tous les ans. Surtout Creed, qui a le bon mot de la fin. Et Toby, qui ne m’avait pas fait sourire depuis bien longtemps. Et puis Gabe… Ah non, Gabe a disparu. Complètement, sans aucune raison. Bon. C’est énervant. Pas parce que je l’aime bien, mais parce qu’on a perdu du temps avec son personnage et tout ça pour rien.

Drôle de retour. En voulant secouer un peu le cocotier, Greg Daniels ne vise pas toujours juste. Redonner quelque chose de substantiel à Jim, Pam et Dwight, c’est clairement la meilleure idée possible pour la dernière saison. Mais le faire de manière aussi timide et au milieu d’autant d’âneries, c’est dommage. Comme d’habitude, il va falloir trouver de l’équilibre pour que ça tienne la route. Mais au moins, il y a du potentiel et ça faisait longtemps. C’est étrange pour une comédie mais, quitte à ce qu’elle ne soit plus aussi drôle, je veux que la série devienne triste. Parce que le doux-amer, elle ne maitrise clairement plus et que le plus cadeau qu’elle peut nous faire pour se conclure, c’est un peu de courage. Jim, c’est toi qui donnes le ton. 

P.S. : Tout au long de la saison, je rendrais hommage à la série avec des best-of, des vidéos et quelques surprises. Si vous voulez participer à la cérémonie, n'hésitez pas à m'envoyer vos textes en rapport avec la série et votre relation.

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