9.04 Work Bus

Au vu des petites améliorations du début de saison et de mon amour pour le road-trip, j’attendais beaucoup de “Work Bus”. Et comme d’habitude, lorsque j’attends beaucoup, je suis déçu. Les scénaristes ne sont pas encore parvenus à livrer vingt minutes solides, ils ont toujours la mauvaise habitude de mélanger toute sortes d’intrigues et de tonalités sans parvenir à équilibrer le tout. Il y avait donc à boire et à manger. Et pourtant, il y avait beaucoup choses à faire avec ce concept de bureau mobile. C’était le compromis parfait entre sortir des locaux de Dunder Mifflin tout en y restant. Il y avait quelque chose de rafraîchissant et d’inédit à proposer. Au lieu de ça, on nous offre toujours la même rengaine.


Je ne comprends toujours pas la volonté des scénaristes de rendre Andy aussi détestable cette année. C’est un scandale, le truc le plus out of character que j’ai jamais vu et le moyen le plus radical de pourrir un personnage (de manière irrémédiable puisqu’on approche de la fin). Quand il n’est pas occupé à faire du Michael Scott 2.0. (le cold open navrant ou sa violence envers Toby), Andy passe son temps à pourrir la vie de Nellie sans aucune justification, de manière totalement gratuite. Si le personnage de Catherine Tate en ressort plus attachante, c’est quand même dommage de sacrifier ce bon vieux Nard Dog alors qu’il est sensé être le patron, le ciment du groupe. Je souhaite désormais qu’Erin le renvoie chier parce que son comportement envers tout le monde n’est plus tolérable et tout à fait incohérent. Il nuit pour le moment à tous les efforts mis en place dans cette ultime saison. 

Et il y en a des efforts. La meilleure partie de l’épisode, celle qui donne confiance et tient ses promesses, c’est ce retour assez touchant sur la dynamique entre Jim et Dwight. Une relation vieille de douze ans qui gagne en maturité lors d’un échange à cœur ouvert sur le toit du bus. C’est peu approfondie car on ne peut clairement plus compter sur la série pour nous offrir quelque chose d’abouti. Mais ça reste une bonne idée car là, les personnages évoluent de manière pertinente et crédible. Jim et Pam redeviennent mignons, Dwight n’est plus juste une usine à gags faciles et on se prend à regretter le fait que Jim ne soit pas le leader du groupe.

Si la quête de la tarte fonctionnait quand elle reposait sur ce trio, le reste restait quand même trop léger. On ne peut pas vraiment compter sur Kévin pour faire dans la dentelle, ni sur un Creed dont la loufoquerie est un peu trop forcée cette année. J’aurais finalement aimé que cette aventure ne renforce pas juste les liens entre Jim et Dwight, mais devienne l’occasion d’explorer la relation de tous les employés. J’en demande beaucoup trop, je sais.


Et puis je n’ai pas grand-chose à dire sur la réalisation de Bryan Cranston, qui doit sûrement être correcte puisqu’elle ne propose pas de véritables changements à une formule de toute façon très rigide. L’acteur est habitué aux espaces confinés et aux comédies de NBC (il était très bon dans le rôle du beau-père de Kenneth dans 30 Rock) et c’est amusant de l’imaginer taper la causette avec le cast de The Office. 

Si j’étais eux, je demanderais quelque chose de plus consistent alors que la fin approche, en particulier pour Ed Helms. Mais pour John Krasinski et Rainn Wilson, il y a déjà de quoi être satisfait. 

P.S. : Si vous voulez rendre hommage à la série pour cette ultime saison, vous pouvez m'envoyez vos textes, vos remarques, vos souvenirs et vos moments phares. Je prévois une anthologie assez conséquente en début d'année prochaine !

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