1.14 Eau de Rose


BILLY - S01E14 Eau de Rose par billylaserie

Résumé : S'enivrant au saloon, Pat Garrett écrit une lettre pour rassurer Alice Jones, la tutrice de Billy. Une lettre où il lui promet de ramener le jeune homme à la maison. Ce dernier ne se doute de rien et passe du bon temps en compagnie de Sarah, alors que la prostituée le surprend dans son bain... 

Commentaires : Après les entretiens intimistes, un peu de romance fleur bleue. L'épisode s'appelle "Eau de Rose" parce que l'on y tombe amoureux, on y déclare sa flamme, on baigne dans les sentiments. Que ce soit ce pauvre Garrett, devenu un habitué du saloon, qui écrit de faux espoirs à une Alice Jones mourante, ou bien Billy qui continue son éducation sentimentale et sexuelle en compagnie de Sarah. Le danger a beau approcher à grand pas (ceux du patibulaire Buckshot Roberts), rien de tel qu'une petite pause dans une baignoire ou sur l'herbe chaude.

J'ai voulu jouer avec les contrastes : un Billy qui, malgré la situation précaire des Régulateurs, baigne dans la lumière, la jeunesse et l'optimisme face à un Garrett qui se perd dans la noirceur, qui s'enivre et qui n'est plus aussi droit que lorsqu'on l'a rencontré, qui titube et tire en l'air, sans véritable but. Parce que cette première saison raconte ces deux destinations opposés, comment deux types qui débarquent à Lincoln City vont être changé par la ville et leurs rencontres. 

Billy est en train de grandir. La mort de Richard l'a privé de son mentor et a privé Sarah de celui qui la protégeait (assez virilement). Ensemble, ils recontruisent un truc neuf et bien à eux, une romance qui est un mélange entre le côté cru et érotique de Sarah et le côté naïf et enfantin de Billy. Ce dernier n'y connait rien : il a peut-être lu quelques jolis phrases dans les livres qu'il trouvait chez Madame Jones, il a peut-être entendu Sal lui raconter des histoires dégueulasses sur la route, mais c'est vraiment Sarah qui le prend en main, dans tous les sens du termes... Un pas de plus vers l'âge adulte, tandis que Garrett, la figure paternel, régresse à des conneries de gamin à force de boire et de se morfondre...

Mais cette pause bucolique et épistolaire est de courte durée. Car déjà, ça manigance dure en ville et ce Buckshot Roberts est prêt à faire un carnage. Allez, il est temps pour un peu d'action, de la vraie, dès la semaine prochaine...


Anecdotes : Tout ce qui se passe dans le saloon a été tourné assez tôt, et plutôt facilement. Jean-Baptiste (Garrett) n'avait pas ses lunettes et écrire n'était pas facile pour lui mais ça rajoute à son ivresse ! On a tenté plusieurs choses pour le faire sortir du bar en titubant mais on a pas tout gardé : une première tentative que l'on a tourné dans le noir s'est soldé par la destruction d'une lumière, ce qui nous a un peu refroidi. Il aura fallu attendre quasiment un mois plus tard pour tourner une nouvelle scène nocturne dans le cimetière avec Garrett qui tire dans le vide. Une scène que j'ai filmée et dont je suis plutôt fier. Quand au monologue alcoolisé de Buckshot, elle fut tourné en deux ou trois prises, Martin ayant une bonne descente et un bon débit, faisant de ce moment une réussite à mes yeux (l'exercice n'est vraiment pas facile). 

Pour ce qui est des amoureux, ce fut autrement compliqué. Car il fallu trouver une baignoire qui ne fasse pas trop tâche dans le décor. D'abord, j'avais pensé foutre François dans une auge pour les vaches mais c'était franchement dégueulasse. Il a fallu attendre début août pour que de gentils éléveurs de chevaux (chez qui on tournait une scène de la deuxième saison) nous prêtent leur baignoire plutôt sobre et pratique et qu'on se décide à tourner enfin cette scène. L'un des derniers trucs que l'on a tourné pour la première saison (oui, si vous regardez bien, François a les cheveux un peu plus longs que précédemment). Il faisait chaud, tout le monde s'est beaucoup amusé et le tout est un charmant souvenir de tournage. 

Musique : "Cold Cold Ground", un morceau de Tom Waits qui figure sur "Frank Wild Years" (opéra romantique en deux actes), son album de 1987. Je voulais ce morceau que j'adore quand j'ai écris l'épisode. Et j'ai eu ce que je voulais (ne prévenez pas Colombia, c'est tout). Il colle bien aux roucoulements de nos deux tourtereaux et à l'ivresse trébuchante de Garrett. Pendant ce temps au saloon, c'est de nouveau ce bon vieux Guitar Boogie Smith, avec des notes plus douces et romantiques, forcément... 

La semaine prochaine : Tout le monde se prépare à une grande fusillade dans la première partie d'un diptyque mouvementé... 

En attendant, n'hésitez pas à commenter, à partager et à rejoindre nos réseaux sociaux. Sachez également que les dix premiers épisodes sont équipés de sous-titres anglais, donc vous pouvez faire tourner à vos amis d'ailleurs.

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