4.15 Because You're My Sister

Comme NBC a la mauvaise habitude d'accorder toujours à Parenthood des saisons bien trop courtes, on sent que lors du season finale, Jason Katims et sa team se démènent pour essayer de caser mille résolutions d'intrigues en même temps. Ce procédé avait donné un truc n'importe nawak en deuxième saison et un concentré d'émotions bien mieux géré l'an dernier. Ici, on est un peu entre les deux. Qu'on se rassure, il n'y a pas de n'importe nawak. Mais il est clair que le tout est un peu précipité et que la succesion de happy end arrive parfois trop vite pour que l'on puisse prendre le temps de tout bien ressentir. Bien sûr, j'ai eu les larmes aux yeux et le sourire jusqu'aux lèvres, parfois dans la même scène. Mais j'aurais aimé prendre plus mon temps. Ce qui constitue cet épisode aurait très bien pu en constituer cinq ou six autres dans une saison normalement constituée. Voilà, il fallait bien que je me pleigne. 


J'ai eu tellement peu de mal à dire de Parenthood cette saison. J'ai râbaché sans cesse à quel point c'était le meilleur drama de network à l'écran, la série familiale qui me réchauffait le coeur sans cesse et qui avait le cast le plus éblouissant du moment. Et je ne reviendrais pas sur ces déclarations. Cette quatrième saison n'était pas parfaite mais elle était parfaitement émouvante et juste même quand elle était maladroite (je ne sais pas si ça veut dire grand chose et je crois que Drum a été bien plus clair que moi sur pErDUSA). En faisant moi-même le bilan, il y a peu de choses que je regrette : l'utilisation d'une Sarah embourbée dans un triangle amoureux un peu lourd, une intrigue du cancer qui aurait pu prendre un tournant bien plus sombre et dramatiquement intéressant, une romance Amber/Ryan parfois un peu cliché (mais toujours sauver par le capital sympathie des comédiens), une Pamela Adlon qui n'a servi à rien, pas assez de Zeek et un Victor qui joue très mal. Mais à part ça, ce n'était que du bonheur, de la finesse d'écriture, des rires et des larmes, une superbe saison de télévision. 

Que ce final doit conclure à toute vitesse en utilisant parfois des grosses ficelles et en ayant du mal à freiner dans les virages. Paf, Victor est adopté ! Paf, Amber et Ryan sont amoureux pour la vie ! Paf, Kristina est guérie ! Paf, Sarah fait enfin son choix (et doit en assumer les conséquences prévisibles) ! Paf, Crosby se réconcilie avec sa belle-mère et va être de nouveau papa ! Paf, Drew part à l'université et paf paf paf, tout le monde est heureux à la fin ! Tout ça s'enchaîne très vite, enrobé de la musique indé habituelle et des performances impeccables habituelles. La pilule est donc facile à avaler mais je regrette tout de même de voir la lente et parfaite construction des intrigues se terminer autant à la hâte. Et même si je ne veux plus d'accidents de voitures à la con, un peu de tristesse ou d'amertume dans ce gros happy end général aurait pu pimenter un peu les choses. 


En fait, je me demande si Katims ne vient pas d'écrire un series finale. Parce que pour offrir aussi vite une conclusion aussi satisfaisante pour chacun, il faut soit ne pas avoir beaucoup d'idées pour la suite, soit se dire qu'il n'y aura pas de suite. Si c'est le dernier épisode de la série, il est certes précipité, mais ne laisse pas sur sa fin. Bien sûr, si c'est le cas, je vais pleurer toutes les larmes de mon coeur et écrire des lettres de menaces à NBC pour le restant de mes jours. NBC, je l'ai assez dis, tout le monde le dit : il faut garder ces scénaristes, ces acteurs et ces personnages sur nos écrans. C'est essentiel pour le bien-être de tous, de la télévision et de NBC qui vient déjà de perdre 30 Rock et The Office et qui n'a pas besoin de ça. Pitié. 

Tout ça pour dire que cet épisode est loin d'être mon favori de la saison mais il fait de son mieux pour conclure à la hâte chacune des intrigues. Bien sûr, la scène la plus forte est celle de l'adoption de Victor (qui serait donc la scène finale parfaite pour la série). La manière dont Julia et Joel ont été traités cette année est exemplaire et tout se termine pour le mieux, avec une scène de groupe qui rappelle que la force de Parenthood, c'est avant tout son cast et l'alchimie entre eux, leur spontanéité qui fait que l'on se croit vraiment devant une famille qui existe et qui gomme toute trace de bons sentiments mielleux et clichés. Et j'étais heureux pour tout le monde. Adam et Kristina m'ont émus, Max m'a fait rire (et le cadeau de Hank était une petite touche parfaite), Drew m'a fait sauter de joie, Amber et Ryan m'ont réchauffés le coeur, Crosby et Jasmine m'ont attendris, Haddie m'a manquée, Josh Ritter est tout de même bon quand il s'y met et je pardonne même tout à Sarah, pauvre Sarah qui ne trouvera jamais le bonheur et est condamné à rester seul ou aller vivre dans le Minessotta. Allez, il reste finalement pas mal de choses à raconter l'an prochain. Quand la série reviendra. On y croit.


Encore une fois, merci Jason Katims et les autres pour tous ces beaux moments de télévision. Aussi mielleux et cliché que ça puisse sonner, c'est tout ce que j'ai à dire pour conclure cette saison passé en compagnie des Braverman. À bientôt, je l'espère de tout mon coeur. En attendant, à vous de jouer : regardez Parenthood. 

Et si Monica Potter n'a aucune récompense pour sa performance, j'abandonne tout.

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