1.22 Et Maintenant ?


BILLY - S01E22 Et Maintenant? par billylaserie

Résumé : Face à l'ultimatum du Général, Billy n'a pas vraiment le choix : soit se rendre, soit mourir lors d'un combat perdu d'avance. Tandis que Garrett quitte la ville sans se retourner, le retour inattendu de McNabb pourrait bien accélérer le dénouement et la dissolution des Régulateurs...

Commentaires : Et pour conclure et relancer, il me suffisait de reprendre la structure de la première partie (les Régulateurs qui attendent, McNabb qui débarque à la suite du Général, etc...) et de tout se faire rejoindre dans un montage final qui vient donc mettre un terme à la première saison et faire la transition vers ce que sera la seconde saison. Vous suivez ? 

Tandis que l'on se débarasse de McSween comme si l'on faisait le ménage et que, tout comme Garrett, on laissait derrière nous cette première saison, on interprêtera comme on le veut la fin de McNabb. Est-il revenu terminer sa rédemption en sauvant Billy dans un dernier sursaut suicidaire ? Est-il au contraire revenu finir le travail et tuer le gamin qui lui a ruiné la vie ? On n'en saura pas plus. Et on reste donc en compagnie des Régulateurs, qui auront perdus deux de leurs membres, et se retrouvent maintenant à la croisée des chemins. Le regard tourné vers Billy avec chacun en tête la question posée par le titre de l'épisode. 

La première saison se termine entre amis car elle était principalement une histoire d'amitié. Et elle vous a raconté en vingt-deux vignettes l'évolution d'un jeune personnage qui entre dans la cour des grands. En faisant l’apprentissage de valeurs comme l’amitié (Sal), la loyauté (les Régulateurs) et l’amour (Sarah), Billy est parvenu à garder son idéalisme et à le propager autour de lui, à en faire une arme pour rallier ses aillés et pour défaire ses ennemis. Contrairement à ses modèles, il ne devient pas un hors-la-loi par nécessité ou par appât du gain. Il devient hors-la-loi à coup de hasard et de chance, et car sa nature unique redéfinit entièrement toute notion de justice.

La seule Loi à laquelle il prétend répondre est celle de l’amitié, de la loyauté et de l’amour. C’est en la suivant à la lettre qu’il peut s’accomplir et c’est ainsi qu’il termine cette première saison dans une position de meneur, de héros. La mission première des Régulateurs était de rétablir la justice à Lincoln City. En devenant leur leader, Billy les a mené vers une quête plus personnelle, plus existentialiste : qui sommes-nous, où allons-nous, comment assurer notre bonheur et celui de ceux que l’on aime. Grâce à sa spontanéité et à sa jeunesse, il a révolutionné l’univers dans lequel il évolue et la plupart du temps, il ne s’en est même pas rendu compte...


Et Maintenant ? L'ennemi de la première saison était facile à cerner : un salaud aussi caricatural que McSween, tu peux pas le louper. Maintenant que ce dernier gît comme une merde dans la ville qu'il a corrompue et que Billy vient d'atteindre le sommet de son ascension, les ennemis qu'il va devoir affronter seront moins faciles à définir et à vaincre. Car oui, je peux déjà le dire. Après avoir exploré dans cette première saison la manière dont l'idéalisme peut être la solution à tout, nous allons maintenant voir comment le cynisme pourra tout détruire. 

Anecdotes : Pas grand chose à rajouter par rapport à l'épisode précédent. La canicule, la présence bienvenue d'Etienne sur le tournage, une belle efficacité et un bel engagement de la part de tout le monde pour conclure du mieux qu'on pouvait la saison (même si en vérité, on a tourné tout ça avant "Solstice d'Eté" et "Ceux Qui Vont Mourir"). On peut aussi rajouter quelques fous rires (j'ai eu du mal avec le mot "amnistie", bizarrement), quelques joyeuses séances de maquillage qui colle, de la chorégraphie assez jouissive à coordonner de mon côté et à filmer de celui d'Aurélien et un au revoir émouvant à Nicolas (McNabb) qui quittait donc l'aventure après trois semaines passés en notre compagnie, dans notre joyeuse petite ferme, dans notre belle communauté. 

Musique : Des mélodies western imaginés par le toujours génial Alexandre Desplat pour "Fantastic M. Fox", le film d'animation du toujours génial Wes Anderson. Et Alexandre, tu m'excuseras de t'avoir piqué ça, mais ça collait tellement bien que j'ai pas pu resisté. Ne t'inquiètes pas, on ne fera aucun profit là dessus, personne ne regarde BILLY de toute façon !

En guise de générique de fin, c'était forcément Dylan avec son "Billy", imaginé pour le film de Peckinpah, déjà utilisé lors de notre second épisode et dont voici une version inédite trouvée sur "Pecos Blues", un bootleg de l'artiste. Si vous écoutez bien les paroles, vous avez déjà le programme de la seconde saison... 

***

Bilan de la saison : Bon, en fait, c'est pas vraiment un bilan de la première saison (ça, c'est à vous de faire le vôtre) mais plutôt des choses que je voulais mettre au point à mi-parcours. Des choses qui me tiennent à coeur. 

D'abord, remercier tout ceux qui se sont mobilisés pour faire la série, parler de la série, l'aimer pour ce qu'elle est et pas pour ce qu'ils voulaient qu'elle soit. Alors merci à toute l'équipe (des comédiens aux musiciens, et surtout mes amis et Aurélien), aux lecteurs de ce blog et à tout ceux qui ont suivis et accompagnés cette première saison de près ou de loin. Sachez que la seule récompense que l'on peut espérer de notre travail, en plus d'être satisfait de pouvoir le partager, c'est d'avoir un petit ou un grand commentaire, un retour, c'est de savoir qu'on peut toucher même l'espace d'un instant quelqu'un. Alors merci. 


Si vous avez aimé cette première saison, n'hésitez pas à la partager autour de vous. Profitez de cette pause pour proposer des intégrales à vos amis ou pour en parler sur vos propres blogs ou avec votre propre entourage. Je sais que les débuts sont laborieux, mais maintenant, si vous en êtes arrivés jusque là, c'est le moment d'embarquer le reste du monde dans le reste de l'aventure. Car on a pas fait une seconde saison pour rien, vous allez voir. Et donc oui, les débuts étaient laborieux. La suite aussi diront certains. Et tout le monde peut penser ce qu'il veut de BILLY et en dire tout le mal du monde. Tant que c'est constructif et sincère, les mauvaises critiques ne peuvent qu'être que constructives et bienvenues.

Maintenant, j'aimerais être clair sur mes intentions. Avec BILLY, je n'ai pas cherché à révolutionner la web-série, je n'ai pas cherché à faire un truc parfait, je n'ai pas cherché à faire des millions de vues, je n'ai pas cherché à faire le malin. J'ai juste voulu raconter une histoire. Il est très difficile aujourd'hui de raconter une histoire si la forme n'est pas parfaite parce que la capacité de concentration de la plupart des gens est très limité. Si un comédien n'est pas pro et tente de vous faire ressentir une émotion et qu'il lui faut un peu de temps pour grandir avec son personnage, il est facile d'abandonner. Si un mouvement de caméra ou un problème de mixage vient parasiter le quatrième épisode, il est facile d'abandonner. Si vous jugez qu'il ne se passe rien et qu'on s'emmerde (pour paraphraser les frères Coe dans l'épisode 22), il est facile d'aller voir ailleurs, là où l'efficacité et la technicité sont de mises. 

Mais si je voulais raconter cette histoire, il fallait tourner avec ces gens, sans budget, dans la campagne française et en moins de sept semaines. C'était ça ou rien. C'était ça ou je gardais mon histoire pour moi. Et BILLY existe car je n'ai pas voulu garder mon histoire pour moi. Car même si je ne suis pas directeur d'acteurs et que nous sommes tous débutants, on a voulu essayer et qu'on a fait de notre mieux. Car je pense qu'il y a une certaine beauté à voir cette bande d'amis grandir et s'améliorer et donner vie au récit tout au long de la saison. À observer Aurélien alors qu'il maîtrise ses capacités et son matériel de mieux en mieux. Je pense que même si l'on préférerait nous voir réussir à vous raconter une histoire, il y a de la beauté à nous voir essayer avec tout notre coeur.


Et si malgré tout, même si vous ne savez pas s'il s'agit d'un drame ou d'une comédie, même si vous êtes fan de Tarantino, même si vous êtes certain de pouvoir faire mieux, cette histoire finit par vous plaire, c'est tout ce qu'il faut retenir. Tout ça, je l'ai déjà dit et ça ne changera sûrement rien, mais je tenais à le redire, voilà. Je ne revendique rien d'autre que de la sincérité. Et la plus belle forme d'amateurisme que l'on puisse vous offrir. 

La semaine prochaine : Rendez-vous mercredi pour la bande-annonce de la seconde saison qui débutera... le 3 mars prochain ! Et d'ici-là, un nouveau bétisier ainsi que des photos de tournages et des photos promos seront disponibles sur notre page Facebook, que je vous invite à rejoindre.

Commentaires