6.03 The Collaborators


S'il faut qu'un thème en ressorte de cet épisode, c'est la fidélité. Comme le dit si bien la défunte mère de Roger (ou Churchill, je ne sais plus), on a le choix entre la guerre et le déshonneur. Mais même si on choisit le déshonneur, on peut quand même se retrouver avec la guerre. 

Tandis que l'on s'affronte toujours au Vietnam, d'autres conflits agitent nos personnages et chacun doit choisir son camp, cerner l'ennemi, préserver son image, penser aux conséquences. Ici, que ce soit avec les adultères de Don et de Pete ou les campagnes de Jaguar et de Heinz, on nous parle de collaboration, de propagande et de stratégies. Certains sont convaincus de gagner, d'autres n'ont plus rien à perdre et ont a ceux qui sont sur le front depuis tellement longtemps que se battre n'a plus aucun sens. Je vous laisse deviner à qui je fais référence.

En tout cas, pour ce qui est des dommages collatéraux, il est toujours terrible de voir le rôle tenu par les femmes. Et là on pense forcément à Joan (cette confrontation m'a donné des frissons), à Megan ou même à Sally Draper. Tandis que Trudy tombe dans le déshonneur avec honneur, on a tout de même une Peggy qui joue à la guerre avec les hommes et réalise qu'elle a toutes les cartes en main pour gagner une grosse bataille. Sauf que, comme lui explique Ted, le prix à payer sera la trahison. 

C'est un plaisir de retrouver Linda Cardellini (Freaks & Geeks, ER) à l'écran. Certains vont s'offusquer de voir Don retomber dans les bras d'une enième amante mais je pense qu'à force de regarder la série (et de vivre), on sait bien que l'histoire se répète. Et que tant que les hommes voudront obtenir ce qu'ils désirent là, tout de suite, maintenant, il y aura toujours des guerres. Même s'il ne devrait nous inspirer que du dégoût, j'ai toujours autant de peine pour Pete. Et c'est tout à l'honneur de Vincent Kartheiser, toujours aussi bluffant. Mention spéciale également à Jon Hamm, qui a réalisé cet épisode. Même si j'ai trouvé étrange le retour des flashbacks sur l'enfance de Dick Whitman, la manière dont ils s'intègrent à l'épisode est réussie. Et finalement, alors qu'on approche de la fin et par rapport à ce que je prédisais dans ma review précédente, c'est presque logique de voir Don de nouveau hanté par son passé. 


Pour résumer grossièrement, la vie est une guerre à long terme, dont la fin arrive sans prévenir. C'est l'analogie la plus simpliste et cliché qui me vient en tête mais c'est bien celle que continue de développer Mad Men. Avec bien plus de subtilité et de profondeur que je ne pourrais jamais le faire. 

P.S. : Désolé Abe (alias Frank Zappa) mais je shippe Peggy/Stan à mort...

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