5.03 A Precious Commodity

C'était trop bien. 

CBS est en train de nous proposer de la must-see TV comme NBC n'en a plus proposé depuis des années. Comme le soulignait l'amie capecodmiss sur Twitter, ce plan de Will en train de faire un footing avec la baie de Chicago en arrière-plan était réminiscence de l'âge d'or d'ER. Et revoir des gens comme Janel Moloney (The West Wing) ou Peter Gerety (Homicide) me donnent vraiment l'impression que la série donne l'occasion aux icônes du meilleur de la chaîne au paon de briller de nouveau sur nos écrans. Sans parler bien sûr du cast principal et d'une Julianna Margulies plus resplendissante que jamais en ce début de saison. 


Parlons-en de Janel Moloney. Cette histoire de mère porteuse qui veut garder l'enfant n'avait rien de franchement original et souffrait d'une conclusion un peu bâclée. Mais quel plaisir de revoir Donna (qui a bien mieux vieillie que Josh !) et de la voir livrer une prestation discrète mais très émouvante lors de sa scène finale. Allez Bradley Whitford, tu en prends de la graine et dès que Trophy Wife est annulée, tu viens faire un tour à Chicago. D'ailleurs Richard Schiff, si tu m'entends, tu es également le bienvenue, comme tous les anciens des séries mentionnés plus haut qui n'ont pas encore fait d'apparitions dans The Good Wife. Il faudrait que je fasse une liste, en voilà une idée pour un prochain article tiens... 

Le coeur de cet épisode, ce n'est bien sûr pas le procès de la semaine (même si voir David Lee collaborer avec Alicia est toujours un délice). Non, ce qui fait battre nos coeurs sans discontinuer en ce début de saison, ce sont les querelles internes chez Lockhart&Gardner. Plutôt que de nous offrir directement Florrick/Agos sur un plateau suite au cliffangher de l'an dernier, les scénaristes prennent un malin plaisir à faire durer le plaisir, à nous faire saliver. Il suffit, pour rendre le tout encore plus complexe et passionnant, d'y ajouter un combat entre Will et Diane et de foutre Alicia entre les deux. On aime tellement chacun des personnages qu'il nous est également impossible de choisir et que notre addictivité face à la série ne fait que s'amplifier. Quand Alicia entre dans le bureau de Cary pour appuyer sur l'accélérateur, je me suis dit "wow, le prochain épisode va être encore meilleur". Et je me suis ensuite demandé jusqu'où on peut aller à ce rythme là ?


Seul bémol au tableau (mais rien de méchant) : Melissa George. Attention Nicolas Robert, ne t'énerves pas : je l'aime beaucoup Melissa. Dans In Treatment en tout cas, elle était irréprochable. Et ici, elle joue son rôle avec un vrai charisme mais c'est son rôle qui m’ennuie. Il est légèrement caricatural et assez symptomatique des intrigues politico-électorales qui ne m'enthousiasment que rarement dans la série. Voir Eli Gold s’agacer est drôle jusqu'à un certain point et par comparaison avec ce qui se passe chez les avocats, la nouvelle romance de Peter Florrick m'intéresse peu. 

Je pourrais en dire autant de tout ce qui tourne autour de Grace mais je suis trop occupé à rire devant les péripéties d'Alicia face aux commentaires sur Internet ou face au jeune homme qui frappe à la porte ! "Improved Grace" n'est pas vraiment mieux que "Christian Grace" mais Alicia est toujours amusante quand elle est une mère un peu maladroite (et c'était encore mieux la semaine dernière avec sa mère maladroite à elle, autre transfuge de The West Wing). 

J'aimerais également féliciter les scénaristes pour l'utilisation bien dosée de Kalinda cette année. Ils ont retenu leur leçon, on dirait. Un bon moyen de la faire remonter dans mon estime et de lui faire jouer un rôle certes plus discret, mais tout aussi essentiel. Car il semble que c'est elle qui sera le grain de sel qui fera chavirer le navire Florrick/Agos. C'est à travers son amitié avec Will et Alicia que Kalinda peut resplendir et être à notre image, un arbitre difficilement impartial face à toutes ces querelles. 


Ah et merci aussi pour m'avoir fait rencontrer ma nouvelle amoureuse : Genevieve Angelson. 

Ce début de saison est trop bien et la série enchaîne le trop bien depuis tellement longtemps maintenant que c'est presque un miracle. J'ai dépassé le stade où je suis méfiant et où j'attends que la qualité redescende, comme c'était le cas à une époque où les saisons étaient un peu en dents de scies. J'ai désormais totale confiance en The Good Wife.

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