5.07 Speaking Of Baggage

C'était du très bon Parenthood. Je n'ai vraiment pas grand-chose à lui reprocher. Débarrassé de "l'intrigue politique", la série assure et j'avais pas vu un épisode aussi solide depuis l'an dernier. Il y a tout ce que j'aime : un focus plus important sur les personnages trop souvent relégués au premier plan (Zeek et Camille, Drew), des combinaisons trop rares de personnages (Amber et Kristina, Drew et ses oncles) et surtout, des occasions pour le cast d'être spontané lors de réunions de famille toujours incroyable de justesse. Et puis honnêtement, comment dire du mal d'un épisode qui se conclut sur l'un de mes morceaux favoris de Dylan, avec en plus la meilleure version live qui existe, tiré du grandiose "Hard Rain" ?


Jamais une intrigue concernant Zeek et Camille n'avait eu le droit à un traitement aussi approfondi et sans surprises, le tout fonctionne à merveille. Sans invoquer de potentiels amants écrits à la truelle comme ce fut le cas lors de la première saison, les scénaristes évoquent le troisième acte de leur vie avec beaucoup d'émotion et de tendresse (la scène d'au revoir m'a presque fait chialer, sensible que je suis). Craig T. Nelson et Bonnie Bedelia avaient juste besoin d'une écriture à la hauteur pour briller et ne pas être simplement d'excellents faire-valoir. Comme je le disais la dernière fois, un conflit intéressant dans Parenthood (et en général), c'est un conflit où il est difficile de choisir un camp, où on a de l'empathie pour les deux partis. Je suis tout autant heureux que Julia de voir Camille prendre son envol et, tout comme Adam, je suis également inquiet pour Zeek, resté seul chez lui.

Et en mêlant la décision de Camille aux doutes de Julia concernant sa situation actuelle, une bonne intrigue vient redonner de la solidité à une intrigue un peu bancale. Même si Ed arrive toujours un peu comme un cheveu sur la soupe dans chaque épisode, je commence enfin à m'intéresser à toute cette histoire. Comme à chaque fois qu'on lui offre du bon matériel, Erika Christensen est superbe, à fleur de peau. Pour la première fois depuis le début de la saison, je m'inquiète sérieusement pour sa relation avec Joel, sans qu'on me force trop la main. Un mal pour un bien donc. 

Former un duo avec Hank et Max m'apparaît toujours comme l'une des meilleures idées de la série. Et si le retour d'une romance avec Sarah était prévisible, les conversations entre Lauren Graham et Ray Romano étaient finement joués par deux interprètes débordant de naturel et dont l'alchimie est toujours bien là. Au même moment, Amber a enfin une autre confidente que sa mère et c'est l'occasion pour Monica Potter de nous offrir sa meilleure scène de la saison, une scène qui n'a pourtant rien à voir avec sa candidature à la mairie de Berkeley. Bon, je m'inquiète juste pour Amber, qui à part sa famille, ne semble avoir aucune amie à qui se confier. Les Braverman sont véritablement une secte.


Tout ce qui se passait au Luncheonette était de toute façon excellent, malgré l'aspect parfois agaçant d'Ashes Of Rome, pas si bon que ça (dommage qu'Adam et Crosby ne produisent pas Dawes, qu'on a pu voir la saison dernière). La romance de ce pauvre Drew est adorable comme tout et personnellement, il fut facile de s'y identifier. Lui aussi ne peut compter que sur ses oncles pour avoir des conseils amoureux mais bon, c'est tellement amusant que je ne cracherai pas dans la soupe. 

Non, franchement, tout fonctionnait et je suis sûr que Drum sera d'accord avec moi. Sinon, je ne sais pas ce qu'il lui faut. "I Threw It All Way", putain ! Je suis ravi : un épisode qui me rend heureux au milieu d'une semaine tellement chargée que j'ai à peine eu le temps de voir plus de deux séries. Dommage que la course à la mairie se poursuive probablement dès la semaine prochaine...

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