5.11 Promises

Il y a un an, je me faisais la même réflexion : d'un côté, je trouve ça honteux de la part de NBC d'espérer attirer de l'audience en diffusant Parenthood aussi tôt dans l'année, presque dans l'indifférence général (sauf pour les fans de Community). D'un autre côté, ça veut dire qu'il n'y avait pas trop de concurrence en face et, surtout, que l'on peut retrouver les Braverman sans tarder. Etant toujours en vacances, j'ai bien pu savourer cet épisode, que je trouve le plus solide depuis bien longtemps. Peut-être même mon favori de la saison pour le moment, si je peux me permettre. 


Et je me permets car, oui, franchement, tout roulait bien et on se concentrait sur des personnages que j’affectionne beaucoup. Contrairement à certains, c'est toujours un plaisir pour moi d'avoir Ray Romano à l'écran, surtout quand il n'évolue pas dans un triangle amoureux un peu nul, comme ce fut le cas l'an dernier. Sa relation avec Max est un point fort de la saison et le voir s'interroger sur Asperger était un bon moyen de le faire interagir avec d'autres personnages (Adam et Kristina) et évoluer dans sa propre intrigue, ce qu'il mérite amplement. On n'avait pas évoqué vraiment la maladie de Max depuis longtemps (je fais abstraction de la campagne électorale, d'accord ?) et comme d'habitude, c'est juste. Avec une conclusion très touchante entre deux personnages. Parenthood ne sait pas juste parler d'amour et de famille : elle évoque très bien l'amitié et le mal-être, si elle s'en donne les moyens. 

Mais oui, elle évoque aussi plutôt bien l'amour, qu'il soit adolescent ou plus âgé, qu'il s'agisse de Drew et du retour d'Amy, une charmante romance digne d'un bon épisode de Dawson (je déconne hein, j'ai jamais vu Dawson) ou qu'il s'agisse de Zeek qui découvre les relations longue distance (enfin, il était au Vietnam mais n'avait probablement pas Skype à l'époque). C'est chouette de revoir Paul Dooley à la télévision, il était le père de Susan Lewis et le grand-père d'Angela Chase et il fait un ami parfait pour Zeek. Je me demande si c'est vraiment crédible d'avoir Camille prendre du bon temps en Italie depuis le mois de novembre mais je pardonnerais cette chronologie un peu étrange car Craig T. Nelson est merveilleux dans cette histoire. Tout comme Drew, il a le droit à un traitement en profondeur et sur la durée, et tout comme Drew, ce ne fut pas toujours le cas dans le passé. 

Et puis il y a toujours le fil rouge de la saison. Pas la campagne non (ça fait du bien de voir Kristina en arrière-plan le temps d'un épisode), je parle des problèmes de Julia et Joel. Comme prévu, Ed se transforme en relou alcoolique pour les biens du scénario mais ça n'empêche que l'intrigue est plutôt solide. Et je me suis surpris à être vraiment ému par la confrontation final entre le couple. Il va falloir faire attention à ne pas trop tourner en rond mais si Adam et Crosby sont maintenant dans la confidence et que les scénaristes osent passent à la vitesse supérieure sans brûler trop d'étapes, ça devrait continuer à me surprendre. 


Je n'ai par contre pas grand chose à dire sur Sarah, qui continue d'être définie par les hommes de sa vie. Carl est un type bien alors Sarah décide de lui redonner sa chance et honnêtement, je m'en fous. Surtout que je sais que Ray Romano aura aussi le droit à sa deuxième chance, que Jason Ritter aura aussi le droit à sa troisième chance et que j'en ai marre de voir Lauren Graham n'avoir le droit qu'à des romances pas folichonnes alors qu'elle mérite tellement mieux et semble s'ennuyer autant que nous. 

Tiens, Mae Whitman n'était pas là. Je vais être franc : elle ne m'a pas vraiment manqué. La série avait vraiment besoin de laisser la tragédie Amber/Ryan de côté, au moins le temps d'un épisode. Le résultat est en tout cas vraiment réussi et me voilà redevenu confiant pour la suite d'une saison qui avait commencé en dent de scies. Bonne année à la famille Braverman

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