DylanesqueTV S06E12

COLD OPEN / Voyez ça comme l'avant dernier épisode de la saison 6 de DylanesqueTV. Mais même si les avant-derniers épisodes des saisons en treize épisodes sont souvent les plus passionnants, ne vous faîtes pas de grandes attentes. Sachez juste que le printemps est toujours aussi excitant. Comme mon planning de visionnage commence pourtant à se vider peu à peu, je suis à la recherche d'une intégrale qui pourrait m'occuper au moins durant l'été. Je n'arrive toujours pas à poursuivre Battlestar Galactica, je reprends timidement The Americans et j'ai lâché Hannibal (d'autant plus qu'on m'a spoilé sauvagement le season finale). Alors si vous avez une idée, n'hésitez pas. En attendant, je me jette sur les podcasts de Maron, je poursuis le tournage de ZIM et je compte même regarder des films. Oui, des films. C'est n'importe quoi...


LE TOP 3

1) Louie S04E05-S04E06 Elevator (2 et 3) / J'ai longuement hésité à me lancer dans un message d'amour passionné pour ce début de saison, surtout après avoir vu ces deux épisodes particulièrement beaux et marquants. Mais comme Louie est en plein milieu d'une saga, je vais attendre la fin de la saga pour réagir, avec un peu de recul et un peu de sang-froid. Alors quand il en aura fini avec "Elevator", je vous en dirais tout le bien que j'en pense et je réglerais mes comptes avec ceux qui n'aiment pas voir Louie basculer dans "la romance". Oui, j'ai vu ça. Oui, je comprends pas. En tout cas, dès que Mad Men est fini, je pense que c'est Louie qui va squatter le blog un bon moment. 

2) Mad Men S07E06 The Strategy / "Tout le monde était présent dans "The Strategy". Toute la famille. Et c'était très beau." C'est comme ça que je finissais ma review. Et en oubliant de redire que AMC pue du cul à avoir coupé la saison en deux. 

3) Fargo S01E06 Buridan's Ass / D'abord, quelques mots sur la série adapté du film des Frères Coen que je n'ai toujours pas vu : c'est formidable. Au vu du casting et de l'aspect "les séries ont besoin de s'inspirer des films", je m'attendais à quelque chose de vachement plus prétentieux. Et dès le pilote, l'atmosphère m'a saisie, je me suis réjoui de voir sur l'écran des gens comme Martin Freeman, Oliver Platt, Colin Hanks, Bob Odenkirk, Adam Goldberg ou même Glenn Howerton (!) et j'ai pris mon pied sans discontinuer depuis. La série parvient l'exploit d'être contemplative sans se regarder le nombril ou se foutre de notre gueule, d'être ultra-stylisé sans que ça prenne le pas sur l'histoire qu'elle nous raconte (ouais Hannibal, désolé) et elle lance un tas d'histoires dans l'histoire sans qu'aucune ne soit en trop. Il y a là-dedans les bonnes choses des Frères Coen, une tension et de la précision digne de Breaking Bad et une bande-son qui m'obsède et me laisse rêveur pendant chaque générique de fin. Et puis une révélation : Allison Tolman, que je n'avais jamais vu avant et qui est attachante immédiatement. L'actrice vole la vedette à tout le monde à chacune de ses apparitions et j'espère que ce foutu cliffangher ne présage rien de mauvais pour elle. 


Car oui, "Buridan's Ass", c'était l'apocalypse. Presque au sens littéral et biblique du terme. Avec des poissons qui tombent du ciel et les éléments qui se déchaînent alors qu'un bain de sang s'opère entre les divers protagonistes du récit. De la violence stylisée sans qu'elle ne soit gratuite ou m'as-tu vu (ouais Tarantino, désolé), des scènes d'action très marquantes (la fusillade dans la neige, digne des épisodes de Band of Brothers dans les Ardennes ou bien la chute de Glenn Howerton, qui m'a vraiment bluffé dans ce registre). Et un point commun au destin de chacun : la fatalité. Car à chaque fois qu'une horreur va tomber sur un personnage, on la prédit plusieurs minutes avant. Soit parce qu'on nous explique cruellement ce qu'il va arriver. Soit parce que Fargo nous a appris que tout le monde sera puni. Et comme il reste quatre épisodes avant que le bouton reset ne soit enclenché (est-ce que cette valise sera le liant de chaque saison ?), je m'attends au pire et je me réjouis à chaque instant. 

LE FLOP

Maron S02E03 Therapy / Le paradoxe de ma vie actuellement, c'est que je suis obsédé plus que jamais par les podcasts de Marc Maron mais que je trouve sa série vraiment moyenne. J'avais déjà eu l'occasion d'évoquer ça l'an dernier mais la première saison était moins le foutoir que celle-ci. Le jeu de Maron semble avoir régressé, les thèmes abordés le sont avec le moins de subtilité possible et la comparaison avec Louie (même si je ne devrais pas la faire) le dessert complètement. Il ne peut pas à la télévision être aussi spontané et touchant que lors de ses podcasts ou de ses spectacles. On sent trop que ça lui demande un effort différent et que le recul est finalement le pire ennemi de Maron. Je vais continuer à regarder car j'aime trop le personnage (auquel je m'identifie beaucoup et de manière malsaine) pour l'abandonner. À défaut d'être une bonne série, c'est un bonus vaguement divertissant à son "travail" habituel, mais on n'y retrouve pas vraiment l'essence du mec, juste une reconstitution. 


ET AUSSI

Nurse Jackie S06E07 Rat On A Cheeto / Bon, je ne sais pas trop quoi penser de cette première moitié de saison. Mais je sais que Jackie n'a plus de vrai intérêt à mes yeux. On est sur Showtime, la série est renouvelée à l'infini et on se doute bien que l'infirmière va remonter la pente et rechuter à l'infini. Mais forcément, je me lasse. La voir remonter la pente m'a agréablement passionné l'an dernier. Là, ça nous offre des épisodes aussi inégaux que Jackie peut être stable. Edie Falco fait le job, avoir Julie White et Adam Ferrara à ses côtés est un plus, mais j'ai l'impression de revoir sans arrêt la même chose. Il y a quelques nuances mais pas suffisamment pour me faire oublier à quel point la gamine qui joue Grace m'agace, à quel point je ne supporte plus les stratagèmes de Jackie pour cacher son énième rechute et à quel point tout cela est devenu hautement prévisible. La routine est préférable au n'importe quoi (oui, la série a fait bien pire que ça) mais pour encore combien de temps avant que l'ennui soit omniprésent ? Heureusement, il reste pour l'instant une belle intrigue pour Zoey, un Coop en pleine maturation avant son départ annoncé et une Carrie pas si détestable qu'auparavant. Sans ça, il se pourrait bien que je ne tienne plus très longtemps. 

The Good Wife S05E22 A Weird Year / Une année étrange en effet, mais on est d'accord, la meilleure de la série. Elle n'était pas parfaite cette cinquième saison (des épisodes médiocres et un découpage trop inégal) mais elle a tenté des choses et quand elle réussissait, elle réussissait dans les grandes lignes, souvent avec le but d'éclater sans arrêt le status quo. C'est aussi la mission de ce season finale, qui n'a rien de très surprenant ou d'aussi solide que l'éclatement du cabinet en début de saison ou le choc de la mort de Will. La plupart des rebondissements manquent de subtilité, certains personnages sont devenus de vraies caricatures (Michael J. Fox, c'est vraiment pas ta saison) et des décisions laissent sceptiques (Alicia en procureur, c'est juste histoire de nous laisser sur un cliffangher moyen ?). Mais on ne peut pas reprocher à l'épisode de ne pas être extrêmement divertissant et bien foutu, aussi bien dans sa structure que sa réalisation, toujours impeccable. Comme d'habitude, Diane vole la vedette à tout le monde et Cary a enfin le droit d'avoir un peu de temps d'antenne (même si moins je vois son couple avec Kalinda, mieux je me porte). Je me suis donc bien amusé, je n'ai pas soupiré tant que ça (à part quand Peter était trop con pour être crédible ou quand Kalinda faisait autre chose que son travail) et Alicia... Et bien Alicia a changé et c'était un plaisir de la voir évoluer cette saison qui n'a pas été tendre avec elle et qui était probablement l'apogée de la série. Maintenant, on va sûrement redescendre. Espérons juste que ce soit en douceur.


Sachez aussi que Veep et Silicon Valley sont toujours un combo aussi drôle qui accompagnent parfaitement mes lundis soirs quand j'ai du mal à digérer Game of Thrones ou que je rêve encore de Mad Men. Et que j'ai repris Orphan Black et que, même si je n'arrive pas à m'exciter autant que devant la première saison (que j'avais binge-watché à l'époque), ça reste un divertissement très bien foutu, en particulier quand il s'intéresse à Allison et à sa comédie musicale !

Ah et j'ai commencé à regarder Mom (j'en suis au dixième épisode) et même si je prévois un bilan quand j'aurais terminé, je peux déjà vous dire que c'est plus sympathique que je ne l'imaginais. Même si c'est parfois très nul. Vous voyez le genre ? 

LA RÉPLIQUE

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