Joey, dix ans plus tard...


Dylanesque : Il y avait moyen de célébrer les 20 ans de Friends comme il se doit. Mais au lieu de ça, on va faire nos hipsters et fêter les 10 ans de "Joey", son spin-off. Lancé à la rentrée 2004 sur NBC, on y retrouvais Joey parti tenter sa chance à Hollywood et un Matt Leblanc qui n'a pas eu de chance car ce fut un échec critique et public, annulé à la fin d'une deuxième saison tombée dans l'oubli. France 2 avait fait l'effort à l'époque de nous proposer les premiers épisodes que j'avais regardé sans trop y croire. Et que j'ai presque complètement oublié. Gibet lui, n'a pas oublié car c'est tout frais dans sa tête : après avoir revu les dernières saisons de "Friends" (car il était pas sur d'avoir tout vu), il vient de s'infliger "Joey". Je vais essayer de comprendre ses motivations et son avis sur un spin-off que tout le monde dit raté mais que pas grand monde a regardé. 

Mais avant ça Gibet, ça fait quoi de découvrir du "Friends" qu'on a jamais vu en 2014 ? Je t'ai pas mal répété que, mis à part pour l'ultime épisode, la dixième saison était probablement celle que j'aimais le moins et je voulais savoir si t'étais d'accord ou non avec moi ?

Gibet : Découvrir des inédits de Friends en 2014 c'est réconfortant et aussi assez rafraîchissant. C'est une série qui est totalement dépourvue de cynisme ou de volonté de paraître cool. Y'a tellement de films et de séries qui gaspillent leur énergie pour paraître malins - alors qu'en plus elles le sont pas franchement - c'est le mal du XXIème siècle, avec aussi la prédominance de l'axe américano-sionis euh non rien. How I Met Your Mother, par exemple, sa fondation c'est uniquement ça : même vision du monde que Friends, même mécanismes fondamentaux, mais avec plein d'ASTUCES. Regardez comme on est astucieux, on fait des structures astucieuses, on fait des retournements astucieux, on s'impose des contraintes scénaristiques super strictes tellement on a peur de rien tellement on est astucieux. Ah euh oui par contre pour conclure la série on va détruire tout ce qu'on a établi en sept ans en trois minutes - désolé, on était trop occupés à être astucieux. Friends, y'avait "simplement" l'ambition de créer une bande de potes authentique, avec, en guise de septième friend, ni Mike ni Gunther ni George Martin, mais le spectateur en personne.

Le générique, en ce sens, est génial : la chanson qui dit I'll be there for you, avec le vague des pronoms qui peut faire qu'à la fois c'est par exemple Ross qui s'adresse à Chandler, mais aussi n'importe quel personnage de la série qui s'adresse au spectateur et plus généralement la série qui affirme "même quand t'auras eu une mauvaise semaine on sera là pour te réchauffer mon pote" - la ritualisation du visionnage est totalement intégrée, avec les clap clap après la première phrase et les titres des épisodes qui anticipent le fait qu'on va en parler avec les copains, et même la manière dont on va en parler !


Pour ce qui est de la saison 10, effectivement c'est pas top. L'épisode The One With The Cake est hyper symptomatique de ce qui va plus dans la série : t'as un épisode où tout le monde est réuni, et tu te frottes les mains d'avance car c'est quand tout le monde est réuni que la série est la meilleure, et en fait tu te retrouves avec un machin où chaque perso, réduit à deux traits de caractère, balance son gag dans son coin, et ça communique plus du tout. Après, j'ai tendance à à peu près tout pardonner à Friends - il n'y a que l'intrigue avec Phoebe qui quitte Mike car il n'a pas envie de se marier qui m'a vraiment mis en colère - mais c'est très subjectif et je conçois qu'on puisse être totalement gavé par ces dernières saisons. Friends pour moi c'est un paquet de bonbons et des fois tu pioches un bonbon un peu pourri, genre un Krema au pamplemousse, mais c'est pas très grave car ça reste un bonbon.

Et, du reste, je pense pas que la 10 soit celle que j'aime le moins, car il y a au moins deux temps forts qui m'ont vraiment touché, et plus touché que la plupart des trucs des deux ou trois saisons précédentes : le mariage de Phoebe d'une part, car ça sent Noël, car il y a Here, There And Everywhere au xylophone, car en produisant ce mariage gentiment punk ils rattrapent tout ce que cette intrigue avait de forcé au départ, et d'autre part Le series finale (évidemment), dont le capital mimi a bien marché sur moi, surtout pour la partie partie Joey / Chandler.

Dylanesque : De te lire, ça me réchauffe le coeur et il suffit que de ça et d'un potentiel hiver froid et seul pour avoir envie moi aussi de replonger dans une énième intégrale. J'ai 24 ans, je regarde ça depuis plus de dix ans, c'est des jalons de ma vie, c'est à l'origine de certaines amitiés et c'est tout ce que tu en dis : l'un des meilleurs bonbons inventés par la télévision américaine (seulement égalé par la suite par les premières saisons de The Office US, un peu plus cynique mais pas tant que ça au final, et peut-être aussi par Scrubs quand elle ne jouait pas trop la maline justement). Ca m'attriste mais je comprends tout à fait pourquoi le casting aura toujours du mal à se reconvertir : on sera toujours incapable de les dissocier de leurs rôles.


Même si tout se passe dans un New York fantasmé et qu'on vole à des kilomètres de toute réalité économique et de tout réalisme, Friends a au moins réussi à être fidèle à son titre et à nous coller pendant dix ans des compagnons digne de ce nom. Des potes toujours là pour nous ouais, surtout quand on en a envie de se laisser aller à la nostalgie, au réconfort et à une légèreté qui n'est pas celle d'un Sorkin, d'un Chase ou d'un Milch, ni celle d'un C.K., d'un Harmon ou d'un Larry David, mais qui a toujours sa place dans nos coeurs si on a été biberonné avec. Tu as ça, et tu as les Simpsons et tu es un kid des 90's qui aura toujours mille Madeleine de Proust pour pas cher (je ne mentionne pas des trucs de qualité de la même époque comme Frasier ou NewsRadio car je parle bien là de quelque chose de générationnel pour un public français qui avait pas accès à tout ça hélas). 
Maintenant, je serais tout de même curieux d'avoir l'avis de quelqu'un qui découvrirait Friends maintenant. Pas seulement les dernières saisons mais la série (est-ce encore possible avec les rediffusions à n'en plus finir ?). Ca me chagrinerait sûrement qu'on appose du cynisme à Friends (même si j'ai déjà pu lire et comprendre des papiers revendicateurs sur le côté rétrograde de la série), ça me chagrinerait de la confronter à du post-modernisme et je crois que le pire, ce serait de la voir revivre (de voir les acteurs intéragir à l'occasion dans Cougar Town ou autres me suffit). 

Mais attends Gibet, faut que je me calmes, faut que j'arrêtes de faire mon hommage larmoyant à ces bons vieux amis qu'on aime sans véritable modération : on est là pour parler de celui d'entre eux qui se casse pour refaire sa vie. Tu parles de la période de Friends où chaque personnage est devenu une caricature de lui-même. Alors que peut-on dire de Joey quand il s'installe à Hollywood ? Il a faim ? Il est bête ? Il drague les filles ? Et puis c'est tout ? Dis-moi dans quoi on bascule quand on décide de suivre Matt LeBlanc dans cette galère ?

Gibet : Juste pour dire un mot sur les papiers revendicateurs : à mon sens, c'est hors de propos d'attaquer Friends là-dessus. A aucun moment, Friends ne prétend être progressiste et globalement tout ça me semble assez probable d'un point de vue sociologique - je veux dire que ces gens-là, avec ce niveau d'éducation là, de cette époque-là, aspirent à ce genre de choses, soient pas très à l'aise avec tout ce qui n'est pas dans l'hétéronorme, n'aient pas d'amis noirs... C'est bien aussi quand les créateurs ne se sentent pas obligés d'être plus moraux que leurs personnages. Et puis même, dans l'absolu, bin c'est pas interdit de faire une série de droite !


Eh bien, la chose qui m'a plu d'emblée dans Joey, justement, c'est qu'il y a un véritable effort pour rajouter un peu de densité au personnage - au bout du compte, Joey est bien mieux écrit dans la première partie de son spin-off que dans les dernières saisons de Friends. Il est toujours gourmand, pas très malin, séducteur, mais tout ça est revu à la baisse, pour en refaire un humain, et plus un perso de manga. Vraiment, quand tu enchaînes la saison 10 de Friends et la saison 1 de Joey, c'est frappant. Un épisode comme The One Where Joey Speaks French, où Joey est carrément un débile mental, pourrait pas du tout avoir lieu dans le spin-off - à la limite ça ferait l'objet d'un gag vite fait, pas de la moitié d'un épisode. Et à partir de là, les scénaristes sont soucieux de confronter Joey à des situations inédites, généralement des situations où Joey doit grandir, aller à l'encontre de sa nature, genre faire des efforts pour percer, être le mentor de quelqu'un, être le moteur d'un groupe, être fidèle à une femme qu'il aime, et globalement c'est bien géré, ils arrivent à ménager le status quo tout en faisant avancer le perso intelligemment. Sur ce point, et pendant une saison, ça m'a semblé tout à fait satisfaisant et je dois avouer que je comprenais pas trop la virulence à l'égard de la série, parce que si on aime un tant soit peu le perso de Joey (et Matt LeBlanc, qui a d'ailleurs toujours l'air ravi d'être là), je vois mal comment on peut la haïr, et d'autant plus que c'est fait sans orgueil. Ils savent pertinemment qu'ils sont pas en train de révolutionner le monde de la fiction, qu'ils sont pas en train de faire une série qui va rester dans les annales - leur proposition c'est juste "on va faire une petite sitcom pour raconter la trajectoire de Joey". 

Dylanesque : C'est bien la première que j'entends quelqu'un vanter autant les mérites de "Joey". C'est rafraîchissant, surtout que j'imagine que tu as bénéficié d'un recul nécessaire et que tu n'avais pas de grandes attentes. Moi, j'étais assez excité quand France 2 diffusa le pilote un mercredi après-midi mais je fus aussi vite refroidi. En premier lieu par le décor car la Californie en carton-pâte me parlait moins qu'un New York feutré. Car j'avais pas d'autres moyens que de regarder çà en VF et que Joey avait changé de voix. Et parce que j'étais pas franchement emballé par une soeur qu'on avait jamais rencontré avant (incarné par Drea de Matteo, fraîchement sorti des Sopranos) et par son neveu neuneu. Quand au love interest incarné par Andrea Anders, il me laissa de marbre tout autant que les bouffoneries d'une Jennifer Coolidge qu'on avait déjà croisé dans un autre rôle de la série mère (une pote insupportable de Monica et Phoebe). 


Mais tout ça ne sont que de vagues souvenirs et j'avais lâché l'affaire au bout de quelques épisodes, tout comme France 2 qui s'était complètement désengagé du truc. Alors si je veux bien croire que le traitement de Joey n'est pas si caricatural que dans ma mémoire, est-ce que le reste du casting a un autre intérêt que celui de faire-valoir fadasse ? Et est-ce que le décor ensoleillé et les chemises à fleurs t'ont fait penser à un "Two and a Half Men" du pauvre ? 

Gibet : Techniquement, c'est plutôt un Two and a Half Men du riche ! Two and a Half Men c'est quand même un cas rare de sitcom qui n'a absolument rien à dire de plus que son titre (2 Broke Girls a pris ce chemin aussi apparemment) - voilà y'a deux hommes et demi et donc ils vont avoir des problèmes de virilité, les mêmes, tout le temps, en boucle - donc si effectivement Joey y fait penser par moments, notamment par son décor et l'alliance de Joey le Dom Juan plein de fric avec Michael son neveu nerd puceau, c'est quand même mieux. Mais y'a aucun mérite là-dedans.

D'ailleurs, il y a un truc amusant dans la saison 1, c'est que les scénaristes ont des bonnes intuitions de ce qui va faire rire bientôt à la tévé américaine. Y'a par exemple un prototype de The Big Bang Theory assez troublant. Le neveu, qui ressemble beaucoup dans le fond à Leonard, a parmi ses potes un perso, joué par Simon Helberg, qui fait aussi Wolowitz dans TBBT - en plus, ce perso s'avère avoir une girlfriend identique visuellement et sonorement à celle qu'il aura quelques années plus tard dans TBBT. Y'a trois ou quatre séquences de Joey, si tu tombes dessus par hasard, tu pourrais croire que t'es devant un premier pilote jamais diffusé de The Big Bang Theory. Y'a aussi pas mal de petits trucs qui font penser à Cougar Town, le personnage d'Howard, la relation entre Gina et son fils, la relation entre Gina et Alex, Gina en général en fait... On pense aussi parfois un peu à Old Christine.


La limite de la série c'est qu'ils ne creusent jamais franchement toutes ces pistes, et ils galèrent à trouver un ton propre. Ils galèrent tellement qu'ils finissent par totalement abandonner, et la saison 2 est majoritairement écrite au pilote automatique, avec un des will they / won't they les plus mécaniques et les plus désimpliqués que j'aie vu à la télé. Personne n'a l'air d'y croire, à commencer par les scénaristes, qui n'hésitent pas à revenir aléatoirement sur l'évolution des persos pour faire tenir l'intrigue jusqu'au series finale. Dans un épisode ça va être Joey qui tient à s'engager à fond avec une Alex qui veut juste baiser. Dans le suivant, sans prévenir, Joey redevient le Joey ado de Friends et c'est Alex qui veut construire. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'ils puissent enfin lâcher l'élastique et conclure la série. C'est comme si t'avais les 10 ans d'allers-retours de Ross et Rachel synthétisés en une seule saison, en dépit de toute vraisemblance.

La dernière intrigue de la série qui ait réussi à me plaire, c'est une intrigue qui arrive, pendant 10 minutes, à tenir ces turbulences amoureuses merdiques au dehors : dans Joey and the Dad, le quinzième de la seconde saison, Joey fait venir son père, un gros plombier très pragmatique, à Hollywood pour assister à la première d'un film dans lequel il a joué, en pensant obtenir spontanément son approbation. Tout ça se noue et se dénoue de manière assez juste, et c'est plus ou moins le dernier moment humain de la série.

Malgré tout, pour en revenir aux personnages secondaires, les scénaristes font des efforts honorables. On sent dès le début qu'ils ont envie de construire un univers, un groupe, et pas juste une troupe de personnages secondaires qui circule autour de la star. De fait, c'est une série qui a de la mémoire, qui essaie de soigner la trajectoire de tous ses persos, même les plus insignifiants. Par contre, je suis pas en train de dire que c'est réussi, le fait est que majoritairement on s'en fiche un peu des autres persos.. Mais l'effort est là, et c'est forcément mieux que si l'effort était pas là. Pour ce qui est de tes réticences sur le casting, je les comprends, mais tous font le taf. Par exemple, on est d'accord, Jennifer Coolidge, c'est une actrice épouvantable, et pour tout dire je préférerais qu'elle existe pas du tout, ou du moins qu'elle ait jamais tourné quoi que ce soit, c'est le genre d'individus dont on aimerait garder le moins de traces possible (ou bien il faudrait que l'underground s'en empare car son corps sa tronche est un spectacle – Jennifer Coolidge serait parfaite à poil couverte de tripes dans un Troma) - mais, allez je fais l'avocat du diable, ils se servent relativement bien de sa nullité, de son timing à la ramasse, de sa voix qui grince. J'irais peut-être même jusqu'à dire qu'elle a jamais été aussi bien employée... ! Andrea Anders, au contraire je l'aime bien, grâce à Better Off Ted, et elle n'a pas à rougir de sa performance dans Joey. C'est même elle, avec Matt LeBlanc, la plus rodée de la team. Bon, je vais pas te faire toute la liste, mais y'a aucun moment où tu te dis "putain ça aurait été bien ça, si l'acteur avait été bon".


En revanche y'a des moments où tu te dis "putain cet acteur est bon, pourquoi ils lui imposent ça" - Andrea Anders ne méritait pas qu'au bout de vingt épisodes son perso ne soit plus rien d'autre qu'un love interest chouinard. Là où le casting est problématique, tu l'as déjà évoqué à demi-mots, c'est que c'est le bordel en terme de continuité avec Friends. Gina est jouée, dans Joey, par une actrice différente de celle qui jouait le perso dans Friends - ok, pourquoi pas. Mais d'un autre côté, le père de Joey est joué par le même acteur que dans Friends, tandis que, pour Coolidge et a fortiori pour Adam Goldberg, on revoit des acteurs déjà vus dans Friends, mais dans d'autres rôles... Le pire c'est que Goldberg joue un rôle annoncé comme différent, mais qui est à peu près pareil. Quand il rentre dans le cast régulier de la série, ça demande beaucoup d'efforts de l'accepter, tellement tout ça ne relève pas d'une vision cohérente, tellement ça sent le casting bricolé pour faire croquer les copains par ci ou boucher les trous par là. 

Dylanesque : Adam Goldberg, sérieusement ? Ah oui, là, ça devient casse-tête, surtout pour un maniaque de la continuité comme moi. M'enfin tu m'as presque donné envie de redonner une chance à la série, ou au moins à sa première saison. Le truc, c'est que même à l'époque, j'aurais préféré avoir un spin-off sur n'importe qui sauf Joey. Non pas que je n'aimais pas le personnage de Matt LeBlanc, mais j'avais l'impression qu'on en avait fait le tour et j'aurais préféré, par exemple, suivre les aventures de Phoebe et Mike. 
Et c'est d'ailleurs dommage parce que, après ça, Matt LeBlanc n'a plus fait grand chose d'intéressant. Moi je n'ai pas vu Episodes, mais il me semble que c'est pas terrible, du Showtime avec tous les défauts de Showtime. Alors qu'il reste un acteur comique qui fonctionne bien dans un format sitcom traditionnel et qu'avec une bonne équipe de scénaristes et dans un rôle un peu différent, il pourrait encore avoir de belles heures devant lui. Mais j'imagine que c'est le syndrome Friends dont souffre également Matthew Perry, excellent dans des rôles dramatiques (The West Wing, The Good Wife) mais avec des envies de comédies où il ne fait que tirer sur la corde de Chandler Bing (Mr. Sunshine, Go On). Je serais tout de même heureux de retrouver Courtney Cox pour la dernière saison de Cougar Town et, surtout, de retrouver Lisa Kudrow dans le retour du Comeback. Sa première saison était, je crois, ma meilleure expérience avec un ancien Friends. 


Pour conclure, tu conseilles aux gens (ou tout simplement à moi) de visionner Joey ? Est ce qu'un épisode en particulier vaudrait le coup d'être visionner juste comme ça, car il est bien foutu et pourra assouvir les nostalgiques de monsieur Tribianni sans trop les agacer ? 

Gibet : Est-ce que je conseille la série aux gens ? Non. Est-ce que je te conseille la série à toi ? J'en sais rien. C'est pas aussi nul qu'on le dit, mais ça ne vaut pas le détour pour autant. C'était super bon de binge-watcher ça après avoir englouti les dernières saisons de Friends, mais je pense pas vraiment qu'en dehors de ce contexte précis, et de ma relation particulière à Friends et aux sitcoms, Joey la série, puisque ce n'est rien de plus qu'une sitcom moyenne, vaille le coup. 

Pour ce qui est des épisodes à regarder sans se taper toute la série, je pense que l'arc qui va du S01E20 à S01E23 est le plus représentatif des réussites de la série - même si a posteriori tu te rends compte que ça n'est que la préparation en filigranes du will they / won't they de la saison 2 : Joey a une relation avec une femme couillue, qui a une sexualité, de l'indépendance, qui finira par faire le choix de quitter Joey pour sa carrière - en gros c'est Joey VS le personnage féminin le plus moderne de l'univers Friends, et c'est touchant de le voir désarmé face à ça.

Dylanesque : Alors sans rancune Joey et bon anniversaire. Et Gibet, merci pour ton "sacrifice". Maintenant, avances un peu dans Mad Men pour que, dans dix ans, on puisse disséquer le spin-off centré sur Pete Campbell en Californie.

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