Souvenirs d'ER #15

Le 19 septembre dernier, ER a eu vingt ans. C'était en tout cas la date anniversaire de la diffusion du pilote sur NBC, en 1994. Pour fêter ça, retour avec ce "magazine" sur l'histoire de la série ou plutôt, mon histoire avec la série. 

WAITING ROOM / Durant les quinze numéros de cette rétrospective, j'aurais croisé du beau monde dans la salle d'attente du Cook County Hospital. Chaque interlocuteur avait ses propres souvenirs des lieux, sa propre histoire avec le staff. Maintenant, c'est à mon tour de passer sur le billard. Haleh appelle mon nom et je la suis dans une salle d'observation où m'attend Abby Lockhart, entourée d'une bande d'étudiants en médecine.


Je reçois une piqûre anesthésiante qui m'endort et je me retrouve face à une silhouette familière...

C'est toi Dylanesque ?

Oui. Et toi, tu es qui ?

Dylanesque aussi. Mais en plus vieux. Je me souviens pas que j'avais autant de boutons quand j'avais treize ans. 

Je me soigne. Qu'est ce que tu fais là ?

On m'a endormi et mon inconscient m'a renvoyé dans le passé. Décembre 2003. C'est marrant de revoir cette vieille chambre d'enfant et tous ces posters. Je te dérange pas ?

Non. Je viens d'aller voir "Le Retour du Roi" pour la troisième fois. 

Ah... Moi je suis même pas sûr d'aller voir le troisième volet du Hobbit. Profites des bonnes choses tant qu'elles durent mon pote...

Le troisième volet ? Mais le Hobbit, c'est seulement un bouquin et...

Je sais, t'en fais pas. Bon, t'en es où dans Urgences ? Parce que c'est ça qui intéressera les lecteurs du blog. Je sais que t'es encore loin d'avoir Internet et que t'es obligé d'aller au CDI du collège pour y accéder mais ça viendra. 

Oui et je pourrais écrire des reviews comme Joma sur EDUSA. D'ailleurs, je suis pas vraiment d'accord avec lui concernant la saison 9, je la trouve pas mal du tout moi. Tellement dingue ce qui arrive à Romano ! Et tellement mimi Carter et Abby, dommage qu'elle se retrouve avec tous ces problèmes familiaux sur les bras. Oh et puis il y a eu le 200ème épisode, vraiment génial. Et le final en Afrique, je l'ai enregistré sur une VHS et je l'ai déjà regardé trois fois. 


Ça doit être bien d'avoir le temps de regarder les choses plusieurs fois... Tu trouves pas que la saison 9 utilise de manière inégale un cast trop chargé ? Tu trouves pas que la famille Lockhart prend trop de place, justement ? 

Non, pas vraiment. Je suis juste heureux de pouvoir regarder Urgences le lundi soir. Maman me l'enregistre le dimanche et quand je rentre le lendemain, je me jette dessus. Mais en vrai, j'essaye d'écouter l'épisode depuis ma chambre. J'ai des frissons quand j'entend le générique. Vivement l'année prochaine ! En attendant, France 2 rediffuse la sixième saison, c'est ma préférée je crois. 

Ah ça tombe bien, j'en parle tout à l'heure. Tu te souviens quand on avait découvert la série ? C'était un après-midi où on se faisait chier chez mamy et on avait regardé l'épisode où Doug Ross claque la porte. 

Oui, celui avec la tempête ! Au début, on avait un peu de mal avec tout le jargon médical et le rythme un peu lent. On s'amusait plus devant Buffy. Mais avec le temps, c'est devenu un rendez-vous à ne pas manquer et quand ils ont commencé à diffuser la saison 6, on était vraiment conquis ! C'est d'ailleurs pour ça que c'est ma préférée, c'est la première où j'étais vraiment impliqué. 

Pareil. Je crois que l'arc avec Alan Alda est la première intrigue dont j'ai un souvenir clair. Et ce qui arrive à Carter et Lucy, je crois que c'est le moment où on va basculer définitivement dans un amour obsessionnel des séries.

Je croyais que c'était la découverte du couple Chandler/Monica dans l'épisode à Londres ?

Oui, ça aussi. Deux pierres angulaires. Je vais peut-être te laisser, je vois que tu es en plein travail...

Oui, il faut que je découpe ces articles de Télé Poche pour les ajouter à mon classeur sur Urgences. Et puis après, j'essayerais de finir ma fanfiction sur Carter et Abby. À moins que maman m'appelle pour faire le sapin avec elle...

Putain, j'ai presque envie de pleurer. Bon et bien... profites bien. Savoures chaque instant, que ce soit au County ou dans la vraie vie. 

Ok, vieux. Dis moi, avant de partir, tu veux pas me raconter un peu ce que tu deviens ? 

Non. Ca risque de te déprimer un peu et ça va te gâcher la surprise. Allez, ciao...


ADMISSIONS / À mon réveil, je ressens un profond sentiment de nostalgie, doublé d'un gros mal de crâne digne de Marty McFly. Abby a disparu mais Haleh est toujours à mes côtés pour voir comment je me sens. Elle est là depuis tellement longtemps et a vu tellement de patients. Presque autant que Greene et Carter réuni. Je me dis qu'il est temps de rendre hommage à toute cette équipe de l'ombre sans qui le County ne serait pas le même et les patients pas aussi bien traités. 

Commençons donc par les infirmières ouais. Il y a l'éternelle Haleh Adams (alias Shirley en VF), présente depuis le début et présence rassurante. Tout comme ses collègues Connie Oligario, Lily Jarvik, Malik McGrath et Lydia Wright, celle qui a réveillé Mark pour que la série débute et réveillera Morris pour qu'elle se termine. Et je rajouterais à cette équipe des origines Chuny Marquez, qui est arrivé à la fin de la première saison mais sera celle qui comptera le plus d'apparitions et aura le droit d'être intégré plus que les autres aux intrigues principales (dont une romance avec Mark). Dans un excès de rage au début de la dixième saison, Romano renverra la plupart d'entre elles ainsi que l'attachant Yoshi Takata, mais on ne les oubliera jamais tant elles auront été de formidables faire-valoir aux infirmières en chef, qu'il s'agisse de Carol, d'Abby ou de Sam, et tant elles sont les véritables patronnes du service. Haleh me confirme que tout le monde va bien : Lydia et son policier de mari viennent de prendre leur retraite, Connie a eu sa première petite-fille et Malik vient de partir travailler pour l'institut Carter. Quand à Chuny et Lily, elles sont toujours fidèles au poste et c'est avec elles que je bois un café dans la salle de détente du staff. 

On ne parle pas fort pour ne pas réveiller Frank Martin qui somnole sur le canapé. Une deuxième crise cardiaque a forcé l'ancien flic à faire des siestes prolongées. Il avait d'ailleurs débuté son séjour au County en tant que patient, en 1994, des années avant d'être embauché comme réceptionniste. Il approche lui aussi de la retraite et c'est Jerry Markovich, peut-être la figure la plus reconnaissable et attachante des lieux, qui assure la réception, comme il fait fidèlement depuis plus de quinze ans. Il a beau avoir fait exploser une roquette sur le parking des ambulances et s'être fait tirer dessus lors d'une fusillade, Jerry ne semble pas vouloir laisser sa place. Une place également occupé par des gens plus ou moins professionnels, qu'il s'agisse de la très grunge Randy Fronczak, de l'illuminé E Ray Bozman, de la discrète Amira, de la mystérieuse Cynthia Hooper (qui bosse pour la police aujourd'hui) ou du nonchalant Timmy Rawlins. Chacun apporta son style et sa répartie aux admissions mais personne n'a su s'imposer aussi bien que le duo formé par Frank et Jerry. 


Aux admissions, c'est justement la course et Jerry sera rappelé à l'ordre par Carter, nouveau dirigeant de l'hôpital. John semble épuisé, occupé à la fois par la gestion des lieux et de sa fondation ainsi que par ces allers-retours en Afrique pour lutter contre le virus Ebola. C'est le digne successeur d'une série de big boss très varié, qu'il s'agisse du lunatique David Morgenstern ou du plus sérieux Donald Anspaugh, coulant aujourd'hui une retraite paisible en Floride. Il est en pleine discussion avec Lucien Dubenko, qui gère toujours avec son grain de folie le service chirurgicale. À mes yeux, il n'arrivera jamais à la cheville d'Angela Hicks, la regrettée patronne de Benton lors de ses débuts, qui fait elle aussi carrière dans la police paraît-il, entre Farmington et Charming. Ils sont rejoint par Janet Coburn, chef du service obstétrique qui aura gagné tout mon respect pour avoir veillé à la sobriété d'Abby en tant que sponsor. Je me demande alors ce que devient l'ancien cardiologue caractériel Jack Kayson et l'ancien mentor de Kerry, le touchant Gabriel Lawrence, mais je n'ose pas déranger cette réunion au sommet.

Je préfère sortir prendre un peu l'air sur le parking des ambulances, où je traîne mon intraveineuse, accompagné par l'infirmière Dawn Archer. La pluie se met à tomber mais ça n'empêche pas l'équipe d'ambulanciers de débarquer en trombe pour amener de nouveaux patients. Pamela Olbes et Brian Dumar accompagnent une vieillarde qui a fait une mauvaise chute tandis que Doris Pickman et Dwight Zadro reviennent des lieux d'un accident de la route. J'ai également beaucoup de respect pour cette équipe et, en m'allumant une clope, je repense à ceux qui ont risqué leur vie, comme Raul Melendez, ancien camarade de Ray Shepard, l'ex de Carol qui a terminé alcoolique. Ce genre de travail peut mener à un train de vie encore plus difficile que celui des médecins. Quand l'assistante sociale Adele Newman me fait la morale à cause de la cigarette, je finis par l'écraser. J'aurais bien fait une partie de basket avec Morris mais il est trop occupé, en tant que chef du service, à trier les blessés, accompagné par Simon Brenner et Tony Gates. 


Alors en attendant les résultats de mes analyses, on me réinstalle en salle d'observation, derrière un rideau qui ne m'empêchent pas de voir le bordel ambiant. Toujours aussi nostalgique et un peu dans les vapes, je revois tous ceux qui furent un jour à ma place défiler dans le couloir, tous les patients les plus marquants : Jules Rubadoux, qui apprendra une belle leçon d'humilité au jeune puis au moins jeune Carter, Madame X qui, malgré sa démence, réchauffait les cœurs lors du grand blizzard de 94, l'ancienne prostituée Loretta Sweet atteinte d'un cancer, le sans-abri Pablo et le junkie Al Irving, deux patients très attachés aux soins du docteur Greene, l'architecte Ben Hollander qui mettra fin à ses jours à cause de sa cécité, la jeune Charlie qui a eu un bébé trop tôt et dans d'affreuses conditions, l'archevêque Stewart qui redonna un peu la fois à Luka, l'agonisant Charlie Metcalf qui passa ses dernières vingt-quatre heures à chercher la rédemption, Dan et Paul Harris, un père et son fils réuni dans la douleur suite à un accident, le couple O'Brien dont l'enfant mort-né sera un traumatisme durable pour Mark, le docteur Nate Lennox, ancien mentor d'Abby qui réclame une mort digne... sans oublier Paul Sobricki, le patient schizophrénique qui entraînera la mort de Lucy et une descente aux enfers pour Carter...

Des patients marquants mais pas autant pour l'équipe des médecins que leur propre famille. Le clan Wyczenski par exemple, avec une mère bipolaire dont le fils Eric héritera des problèmes. Le jeune neveu de Peter, dont la mort par fusillade entraînera des larmes inoubliables de la part de sa mère Jackie Robbins. Peter qui sera aussi au chevet de Carla Reece, la mère de son fils, qui décédera des années plus tard suite à un accident de la route. La convalescence d'Al Boulet, ex-mari de Jeannie atteint lui aussi du HIV. David Greene, qui refusera la charité de son fils lorsqu'il sera atteint d'un cancer mais passera ses derniers jours chez celui-ci plutôt qu'à son lieu de travail. Le jeune Scott Anspaugh dont Jeannie deviendra l'ange gardien. La vénérable Milicent Carter, dont les visites au County viendront alarmer à juste titre son héritier de petit-fils. Leon Pratt, le demi-frère handicapé mental de Greg et Chloe Lewis, la sœur toxicomane de Susan, qui accouchera au County. Le malicieux Alex Taggart, souvent dans les pattes de sa mère et hospitalisé plus tard suite à un accident. Sans oublier la jeune Rachel Greene, venu faire soigner son poney et qui, devenue grande, suivra les pas de son père. Cette énumération non exhaustive me permet de réaliser que mes douleurs ne sont rien et que le lit où je me repose n'est pas vraiment le mien, c'est celui de tout le monde. Haleh revient pour me donner une dose de morphine et je me rendors.


SALLE DE RÉANIMATION / Un son familier me réveille. Un bip prolongé suivi d'une voix qui résonne : "Clear!". PAF... Le défibrillateur me ramène à la réalité et me voilà en salle de réanimation, celle avec les murs vertes, entouré par Abby et Morris. Celui-ci m'explique que je suis devenu inconscient et qu'il fallait au moins ça pour me remettre d'aplomb. Les médecins donnent des ordres aux infirmières et on me laisse seul dans cette pièce hantée elle aussi par les souvenirs. Le plus marquant étant les tentatives pour sauver Carter et Lucy après l'attaque de Sobriecki. C'était dans la sixième saison, ma préférée. 

Et je n'ai aucune raison objective à vous offrir pour justifier ce choix. Pas non plus la peine de trop argumenter tellement, depuis le début de cette rétro, j'ai pu mentionner des moments ou des épisodes de la période 1999-2000. Par contre, je suis très conscient de ce qu'on peut lui reprocher : trop de nouveaux personnages d'un seul coup sans trop savoir quoi en foutre (à part pour Luka et Abby, aucune des nouvelles recrues n'aura un grand avenir), beaucoup plus de soap avec des intrigues personnelles qui prennent de plus en plus de place (ça s'aggravera par la suite mais entre les histoires familiales de Mark, la dépression de Carter et la grossesse de Carol, on a déjà ce qu'il faut). Un Luka qui apparaît justement comme un pâle remplaçant de Doug Ross. Un virement un peu trop radical dans le drama plus spectaculaire et un humour qui disparaît peu à peu, remplacé par une ambiance moins réaliste et plus sombre. Sauf que tout ça, j'ai beau le savoir, je m'en fous complètement. Cette saison, c'est une madeleine de Proust et il est hors de question qu'elle baisse dans mon estime, même avec le recul. 


J'ai l'impression de dire ça presque à chaque fois mais dans le genre saison de transition et de passation de pouvoir, celle-ci se pose là. Peut-être pas autant que lors du départ successif de Benton et Greene mais celui de Carol alors que les urgences sont assaillis de nouvelles têtes, c'est déjà beaucoup à digérer. Et les scénaristes débordent de choses à nous raconter : même s'ils auront parfois du mal à tout caser sans maladresses, on ne s'ennuiera pas et c'est peut-être pour ça que, après avoir commencé la série au milieu de la saison précédente, c'est bien celle-ci qui m'a conquis. Comme je le disais plus haut, mes premiers souvenirs, en dehors du départ de Doug, c'est cette intrigue entre Kerry et Gabriel Lawrence, son ancien mentor atteint d’Alzheimer et interprété par Alan Alda. Une performance magnifique pour un arc traité avec le temps qu'il faut et une belle justesse. Avec comme point d'orgue, le sublime "Peace of Wild Things", marquant également le départ discret mais touchant de Jeannie Boulet. 

Après un Carol-centric en guise de Thanksgiving Special ("Great Expectations"), le milieu de saison permet, malgré un léger coup de mou, de donner leurs chances au sang neuf. C'est parfois un semi-échec ("How The Finch Stole Christmas"), parfois prometteur ("Abbey Road") et aussi l'occasion de redonner un peu de matière à Lucy ("Heart of the Matter"), en retrait suite à une cinquième saison où elle était omniprésente. Tout ça pour mieux nous attaquer en plein coeur avec le combo "Be Still My Heart/All in The Family", mes deux épisodes d'Urgences favoris, sans hésitation. C'est un choix un peu facile et qu'on pourrait attribuer au choc initial. Mais après avoir revu ça un millier de fois, l'émotion est toujours sincère : en tâchant de sauver deux membres du personne (à l'époque où ce n'était pas encore la routine), l'équipe d'ER reforme un ensemble show et chacun apporte sa pierre à l'édifice d'une tragédie qui cloue à l'écran. Carter ne sera plus jamais le même et la série nous rappelle qu'elle peut encore surprendre. Un point de non-retour pour certains, un tournant inoubliable pour d'autres. La Saint-Valentin n'a aucune valeur à mes yeux mais je repense à la pauvre Lucy, à l'échange de regard avec Carter (plan iconique du petit écran franchement), au cri de Weaver et à l'acharnement de Romano chaque 14 février...


Après le drame, les conséquences seront finement traités durant les épisodes restants. La longue agonie du patriarche Greene (un bel arc de drame familial où John Cullum est à son meilleur), la descente aux enfers de Carter et le départ de Carol seront les arc au centre des préoccupations, nous amenant à des épisodes aussi poétiques que "The Fastest Year" et aussi émouvant que "Loose Ends". Les adieux de Margulies sont peut-être les plus réussis d'un membre du cast à mon goût, "Such Sweet Sorrow" étant lui aussi dans mon panthéon. Tout comme "May Day", final sous tension où tout s'écroule autour de John, jusqu'à l'accolade de la rédemption avec Benton. Si la série commence déjà à évoluer vers un ton et une approche différente de ses personnages, elle n'oublie pas son histoire. Elle ne l'oubliera (presque) jamais et c'est, je le répète, l'une de ses grandes forces.

Quand je repense à Urgences, c'est à la sixième saison que je repense en premier. Au montage d'intro de "Such Sweet Sorrow", à la détresse de Carol qui manque d'accoucher sur un quai de métro, aux larmes de Carter dans les bras de son mentor, à la tristesse de Kerry quand elle découvre la vérité sur le sien, aux diapositives que regardent nostalgiques Mark et son paternel, aux premiers pas d'Abby, au chien de Romano, à l'acceptation de Luka quand Carol lui explique pourquoi elle doit s'en aller, au dernier souffle de Lucy et au morceau "Battleflag" par Low Fidelity Allstars. Je repense à tout ça et je me dis que, tout simplement, ER est ma série préférée. 


J'en profite d'ailleurs, puisque j'ai tout fait dans le désordre, pour établir un classement (définitif ?), de la saison que je préfère à celle que j'aime le moins : 1- S6 / 2- S8 / 3- S4 / 4- S3 / 5- S1 / 6- S5 / 7- S2 / 8- S7 / 9- S10 / 10- S9 / 11- S15 / 12- S11 / 13- S12 / 14- S13 / 15- S14. 

Et me voilà donc prêt à sortir du Cook County Hospital. Abby signe ma décharge et me souhaite un bon rétablissement. Dans le couloir, je salue de loin Morris, en train de superviser la première ponction lombaire d'un interne, une bouteille de champagne dans le dos. Aux admissions, Jerry et Frank se querellent pour un donut tandis que Sam préparent avec d'autres infirmières la fête de Noël du service. Au loin, les portes de l'ascenseur se referment sur Carter, qui me fait un clin d'oeil. Je sors dans le froid de Chicago, manque de glisser sur la glace qui encombre le parking des ambulances et a recouvert une vieux ballon de basket. Une ambulance résonne au loin. Le métro aérien me passe au dessus de la tête. Et la neige commence à tomber. 

Merci et à bientôt, Urgences.

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