Urgences - Saison 8 [Rewatch]


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Avec la sixième, elle fait partie de mes saisons favorites de la série. Leur point commun? Beaucoup d'arrivées et de départs. Beaucoup d'activité au County et malgré le désordre, des épisodes qui sont parmi les plus marquants. Voyons si c'est toujours le cas.
Et commençons par un season premiere dont la diffusion fut décalée et dont une scène fut retournée suite au 11 septembre. Répondra-t-il aux milles questions laissées bêtement en suspens par “rampage” ?
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“Four Corners” est vendu comme un hommage à “Rashomon” même si en vérité, il est à peine question d'un événement vu sous quatre perspectives. C'est juste une journée divisée en 4 où les personnages se croisent parfois.
Globalement, c'est très sombre, très soap et donc assez dans l'esprit de la saison qui va suivre.
La partie la plus intéressante est celle de Weaver qui navigue entre éveil de la conscience et paranoïa depuis qu'elle a fait son coming-out. Une bonne manière de parler homophobie sans trahir le personnage ou en faire un simple étendard.
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Ensuite, il y a celle de Benton. Elle ne raconte pas grand chose sur ce dernier mais prépare doucement son départ et offre un superbe monologue à Khandi Alexander sur le deuil d'une mère.
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La mort du grand-père de Carter permet de rencontrer ses parents et d'avoir une nouvelle scène de complicité absolue avec Abby. C'est intéressant si on aime bien Carter (j'aime bien Carter), moins si on vient voir la série pour son titre.
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Quand à la partie Mark, c'est la plus problématique. Les conséquences de son homicide sont totalement évacués et on nous fait même le coup de “si tu continue à mentir, Dieu va te punir” qui lance très maladroitement le sort tragique de notre (anti ?)-héros…
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Dans la catégorie perso récurrent, big up à Gramma Carter (Frances Sternhagen, également mère de Cliff dans #Cheers), figure attachante qui a ici le droit à une très belle scène.
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Jack Orman est bien plus en forme avec “The Longer You Stay”. 
Tout y est pour faire de Carter l'héritier de Mark. Il porte du vert, virevolte sur sa chaise comme A. Edwards dans le générique et prouve qu'il est digne de monter en grade. Un modèle que la S9 aura du mal à refaire.
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Très sombre, l'épisode tue Carla pour lancer le dernier arc de Peter et nous offrir cette scène déchirante où le chirurgien doit expliquer à son fils que sa maman est morte, via le langage des signes.
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Heureusement que Luka est là pour la rigolade. Julie Delpy fait son apparition au moment où lui et Abby nous font leur “Before Midnight” dans les rues de Chicago. Tierney est brillante dans les scènes d'engueulade. C'est la reine du “je lève les yeux au ciel”.
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Plutôt que d'ajouter des trucs intelligents sur ce très bon épisode, voilà mon classement officiel des nouvelles coupes de cheveux de la saison : 
1- Abby 
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2- Kerry 
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3- Yosh 
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 4- Malucci
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Je ne connaissais pas la chanson “Des Enfants sur les Bras” des Poivrons Rouge et Chauds.
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Et le 8.03 contient en effet du sang, du sexe, du sucre et de la magie. Ainsi que de nombreuses scènes réussies : 
- Vintage Mark qui pratique de la médecine 
- Abby et Carter qui sont au sommet de leur adorabilité (do it already) 
- Romano qui dit à Reese de prendre soin de son père
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J'ai trouvé le renvoi de Malucci plus marquant que dans mes souvenirs, notamment le procès de Kerry qui s'ensuit. Même si c'est un peu tard pour lui donner un enjeu dramatique, le comic relief de service a le droit à une sortie “à la hauteur”. So long, Dr Dave !
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Bon c'est aussi le début de l'arc Rachel Greene et, au-delà d'un recast très distrayant, ça va être très long et au détriment d'Elizabeth qui, si mes souvenirs sont bons, est la grande perdante de cette saison. 
On en reparle mais je crains le pire.
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“Never Say Never” est une jolie récompense pour tous les fans qui attendaient que ce train revienne à Union Station.
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Mais il ne fonctionne plus aussi bien quand on le revoit en sachant : 
1- À quel point les scénaristes ne sauront pas quoi faire de Susan 
2- Que, malgré cette jolie scène sur le toit, Chen va revenir et qu'à chaque fois qu'elle reviendra, son personnage aura encore moins d'impact.
Sa démission permet surtout de faire du character building à Kerry et Carter. Pauvre Ming-Na. Son utilisation dans la série est un cas d'école : là voilà donc repartie pour une moitié de saison sur le banc de touche. Il aurait mieux fallu terminer ici, sur une note touchante.
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À contrario, j'aime bien ce qu'il se trame avec Kerry. C'est écrit et joué avec plein de strates. Elle retrouve son statut d'antagoniste des débuts tout en gardant sa solitude et sa compassion si particulière et si lié au travail très subtile de Laura Innes.
Deux bons points pour ce 8.04 : beaucoup de chirurgie et un peu d'humour bienvenu. Dommage que se dessine doucement mais sûrement des signes que l'équipe scénaristique va faire n'importe quoi avec Lizzie. Pourquoi est-elle jalouse de Susan ? C'est tellement pas le perso…
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Célébrant le retour d'une vieille amie, “Start All Over Again” a le goût d'un bon vieux #ER : une longue garde, de nombreux patients et de vrais interactions avec le staff secondaire. 
Il aurait juste été plus efficace en se concentrant uniquement sur la journée de Susan.
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“Supplies and Demands” est assez moyen, la faute à des arcs qui traînent en longueur (le triangle amoureux, Peter vs. Roger) et une écriture pataude (Rachel en cliché d'ado, Nicole). Et le cas de méningite n'est clairement qu'une répétition générale pour le season finale.
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L'intrigue “ange de la mort” d'Elizabeth est une fausse bonne idée et ne raconte pas grand chose de nouveau sur le combat d'une femme jonglant entre responsabilités et maternité (alors qu'il y avait matière pourtant). 
Alex Kingston mérite mieux que ça.
Quand à Carter, j'aime son amitié avec Susan mais craint déjà le flirt qui s'en suivra. Et le mec perd tout mon estime quand il refuse de sortir avec Abby sous prétexte qu'elle a mis trop de temps à rompre avec Luka. Sérieusement, John ?
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Réalisé par Laura Innes, “If I Should Fall From Grace” fait du bon boulot pour nous présenter Gallant et quelques patients touchants (Bellamy Young notamment) mais patine toujours dans la semoule avec les storylines en cours.
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Le test de paternité de Peter est une redite du 6.02, Rachel continue de cocher tous les poncifs de la crise d'adolescence, Nicole me gave et il y avait sûrement moyen de parler euthanisie sans passer par cet arc “ange de la mort” qui traîne en longueur.
Quand à Carter et Susan, leur alchimie est indéniable et remonte à la première saison (”The Gift” notamment). Pourquoi ne pas l'exploiter pour en faire une belle amitié à un moment où la série manque de belles amitiés? Pourquoi cette tension sexuelle forcée qui ne mènera nulle part et gâche d'emblée le retour de Stringfield ?
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Le 8.08 est un épisode de sweep qui emprunte tellement à tous les épisodes de sweeps de la série qu'il aurait dû s'appeler “Partly Original, Chance of Other Episodes Being Recycled”. Même la promo reprend le titre d'un autre épisode catastrophe.
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C'est du recyclage divertissant mais du recyclage quand même… L'arc final de Peter est le même que celui qu'il a eu en début de S6. Le gamin noyé que traite Mark, c'est quasiment le même gamin sauvé par Doug dans “Hell & High Water”. Nicole, c'est Amanda Lee bis.
Sans parler du mélange accident de la route/météo difficile qui renvoie à “Blizzard” ou “The Crossing”. La seule originalité, c'est d'avoir Weaver en médecin héroïque. Laura Innes s'éclate et c'est une bonne occasion de rendre Gallant immédiatement attachant.
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Nicole, c'est juste pas possible. Luka est coincé là-dedans et n'a pas eu un truc à faire depuis le début de saison. Et pourquoi autant de grossesses surprises dans #ER ? Les médecins sont pas formés à la contraception ? Le soap reprend le dessus…
Ah et c'est le dernier jour de Cleo aux urgences. Tout le monde s'en fout, elle la première. Son gâteau est moche et de toute façon, elle aime pas le gâteau. Ciao Cleo. Tu es resté une porte de prison jusqu'à la fin.
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Excepté pour Kerry et l'introduction réussie de Gallant, la saison se cherche et ne se trouve pas. Elle enchaîne les arcs moyens, le recyclage et profite des sweep pour nous en mettre plein la vue et cacher la misère. 
Avec un tel cast et autant de possibilités, c'est triste.
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Après avoir vu “Quo Vadis”, t'as vraiment pas envie de donner le boulot de showrunner à David Zabel. Encore une fois, excepté Kerry et Gallant, rien de passionnant à se mettre sous la dent et beaucoup de soap indigne de la série.
 Moi devant l'épisode :
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Ce n'est pas au tribunal que je veux passer mes derniers moments avec Peter. Surtout que j'ai tendance à prendre le parti de Roger 2.0. dans cette histoire qui est vraiment une porte de sortie paresseuse.
Transformer Susan en adolescente in love et en faire la girlfriend de transition en plein will they/won’t they Carter/Abby, c'est une honte. Et quand on doit en plus supporter l'interminable intrigue de Nicole, ça commence à être lourd. 
Heureusement qu'il y a ces deux-là :
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Après la musique trop forte et l'arrogance, la prochaine case à cocher dans la catégorie “Rachel est une ado rebelle” est la drogue. Ce que cet épisode fait avec aussi peu d'originalité que prévu. Et ce n'est que le début.
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“I’ll Be Home For Christmas” est à la fois un charmant épisode de Noël à la guimauve et une jolie note de départ pour Peter Benton. C'est ça la saison 8 : très inégale mais très honorable et respectueuse quand il s'agit de dire adieu à d'inoubliables personnages.
La résolution du procès est aussi prévisible que facile. Arrivé à ce stade, on s'en fout. Ce qui compte, c'est les 10 dernières minutes pleines de symboles, exécutés à la perfection, du clin d'oeil à Lizzie à l'affrontement silencieux avec Romano et surtout, la scène avec Carter.
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“I’m a good doctor because of you”
“No you’re not. But keep tryin’..”
Ma relation mentor/élève favorite à la télé. Un dialogue tout simple qui rend hommage à leur dynamique sans la dénaturer et prend le pouls de tout ce qui a changé depuis le début. J'ai encore versé une larme.
Malgré le recasting, je dois avouer que Vondie Curtis-Hall est très bon dans le rôle de Roger (tout comme il l'était dans celui du travesti dans le 1.09) et c'est un vrai plaisir d'avoir Anne Dudek (Mad Men) comme dernière patiente de Peter.
Peter, on se reverra d'ici la fin mais toi et tout ce que tu emportes avec toi (Reese, Jackie, la chirurgie) me manqueront. Un personnage complexe qui a joliment évolué pendant 8 ans et est à l'origine de nombreuses scènes favorites (la mort de sa mère puis de son neveu, l’arc avec Denis Gant, Reese, “Middle of Nowhere”, son combat dans “All in the Family” puis son soutien à Carter dans “May Day”. La carrure et la gestuelle deLaSalle sont irremplaçables.
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(ah oui et maintenant que j'ai essuyé mes larmes et retrouver un semblant de sens critique, je peux dire que l'épisode aurait mieux fonctionné sans y rajouter Nicole, le flirt Susan/Carter et tout ce qui ne concerne pas Benton) 
(sinon c'était impeccable) 
(joyeux noël)
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Suite au départ de Benton et à une 1ère partie vraiment moyenne, la saison avait besoin d'un épisode solide. “Beyond Repair” est un Abby-centric qui, à quelques détails près, est aussi touchant que réussi.
Maura Tierney brille à chaque scène et chaque scène place Abby face à une situation ou un personnage qui nous raconte quelque chose sur elle, sa solitude, ses regrets et ses doutes. Plus de doute : c'est elle le coeur de la série et donc la digne héritière de Carol.
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C'est aussi un moment clé pour Carter qui se retrouve confronté à deux figures du passé : Paul Sobriecki et sa mère absente. Sans surprises, Mary McDonnell est superbe.
Et on a aussi Christina Hendricks, Liza Weil et une voix-off de Sally Field, rien que ça…
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L'atmosphère “Chicago en hiver” est toujours aussi bien retranscrit et l'utilisation de la musique est une preuve de la mémoire d'ER avec le retour de “Battleflag” en référence au 6.13 et des chœurs “neige et solitude” réminiscents du 7.13/7.14.
Deux bémols cela dit :
1/ Je sais que c'est plus la faute de NBC que des scénaristes (c'était pareil pour #WillAndGrace) mais j'aurais préfére que Kerry et Sandy s'embrassent plutôt qu'une bataille de polochon. Et la réaction de Sandy face au fait que Kerry n'a pas fait son coming-out est excessive.
2/ Mark qui reproche à sa fille d'avoir des préservatifs. Déjà, la scène est complètement déconnectée du reste de l'épisode. Ensuite… Mark, t'es un médecin bordel… Encore du drama forcé au milieu d'un épisode où il était bien calibré par ailleurs.
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Premier script solo de Zabel, “A River in Egypt” nous offre du soap de luxe mais bâcle des intrigues médicales pourtant prometteuses. Ça commence comme du #ER vintage et puis, bizarrement, on dirait qu'il manque dix minutes à l'épisode.
C'est dommage parce que le patient atteint du sida de Carter et celui condamné à mort de Susan méritaient une conclusion, plutôt que d'avoir à nouveau les mésaventures de Papa Greene et un remake de la jolie scène du 6.21. Même endroit, même bonnet, différente actrice.
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Autre maladresse : la gestion du coming-out forcé de Kerry à ses collègues. Je comprends la frustration de Sandy mais c'est une honte de faire ça sérieux. Et les scénaristes semblent lui donner raison. Pourquoi Kerry n'aurait pas le droit à une vie privée ? Du grand n'imp.
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Reste donc Abby et un arc convaincant sur les violences conjugales (avec les non moins convaincants Matthew Settle et Christina Hendricks) et celui de Carter sur sa mère (qui fait un peu redite après l'arc de Maggie mais Mary McDonnell nous joue ça tellement bien).
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Deb “Jing-Mei” Chen, le retour #254. Ses négociations avec Kerry m'ont fait imaginer cette scène : 
Jack Orman: C'est la bonne cette fois promis. 
Ming-Na: Et je vais avoir le droit à de vrais intrigues ? 
Jack Orman: Euh non. Mais on te mettra en quarantaine à la fin. 
Ming-Na: Ok, vendu.
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Tiens, en parlant de drama forcé…
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“Damage Is Done” est la première partie de ce double épisode qui navigue entre drama intéressant (du côté des patients, de Kerry et de la mère de Carter) et misérabilisme (l'overdose d'Ella). Heureusement que Gallant est là pour un peu d'humour en mode Carter S1.
Il y avait peut-être plus subtil pour créer des tensions entre Mark, Lizzie et Rachel et lancer la dernière ligne droite du martyr. Les acteurs donnent tout mais c'est un peu nous mettre un flingue sur la tempe pour nous demander de chialer (ce que Alex Kingston fait très bien).
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“A Simple Twist of Fate” (coucou Bob Dylan) est plein à craquer de rebondissements et de scènes tires-larmes. Le trop est l'ennemi du bien mais, malgré l'overdose de drama, on va pas se mentir : il m'a bien secoué.
Revoir les symptômes de Mark réapparaître un à un et le fatalisme lui tomber dessus comme une enclume, ça marche toujours autant. Fallait-il rajouter l'overdose d'Ella et une dispute over-ze-top avec Elizabeth en mode evil step-mother ? Pas certain.
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Abby qui prend en charge sa voisine avant de se faire frapper par le mari de celle-ci, c'est puissant. Maura Tierney est incroyable et la réalisation de Christopher Chulack (mon réal favori sur #ER) rajoute des frissons. Dommage d'avoir Luka en chevalier vengeur à la fin.
Comme si ce n'était pas assez, on a aussi une scène de grosse chialade entre Carter et sa mère, une Susan qui est la vraie MVP de cet épisode car elle doit tout gérer aux urgences et, cerise sur le gâteau, le retour de notre réceptionniste favori ! 
DU BON GROS #ER DE SWEEP QUOI.
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Dans les scènes coupées du 8.14, je vous ai trouvé du foreshadowing ironique sur le sort de Romano (c'est une honte de couper des scènes avec Paul McCrane)
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Avec “It’s All in Your Head” et contrairement aux deux épisodes précédents, R. Scott Gemmill ne tombe pas dans le piège d'en faire trop et se concentre sur l'amitié entre les personnages et de petites touches d'émotions joliment capturées par la réalisation de Vondie Curtis Hall.
Même si la séparation de Mark et Elizabeth comme source de tension me laisse toujours perplexe, c'est l'occasion pour Mark de retrouver pour de vraie sa vieille amie Susan (depuis le départ de Doug et Carol, il n'avait plus vraiment d'ami et ça manquait vraiment au personnage). 
Le caméo de LaSalle est tout sauf gratuit et une jolie touche bonus à sa relation de longue date avec Lizzie. En plus de ça, on a un superbe score, le retour de HappyLuka, des patients intéressants et le duo Frank/Jerry en comic relief. Il m'en faut peu pour être heureux.
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Jing-Mei Watch : elle apparaît deux minutes et raconte comment elle a offert un handjob à un mec devant Harry Potter. 
Maura Tierney, collection hiver 2002 :
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Après tant de fatalisme et de mauvaises nouvelles, place à l'humour avec “Secret & Lies”, remake du #BreakfastClub intelligemment placé dans la saison et destiné à sacraliser la génération post-Greene. 
À chaque fois que je le revois, j'aime cet épisode encore plus. De tout mon coeur. Un tour de force d'écriture et de mise en scène signé John Wells. Mon bottle episode favori. Un pari risqué magistralement exécuté. Quand un scénariste comprend à la perfection ses personnages et qu'une série joue avec sa forme.
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Réussir à parler de l'armée, de l'éducation, des inégalités et de la télé-réalité sans jamais paraître didactique, c'est fort (plus fort que Sorkin dans “Isaac and Ishmael” la même saison). Encore plus fort de creuser la backstory des persos de manière aussi organique et drôle.
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Il y a tellement de petits détails qui seront revisités ensuite et la relation Susan/Carter valait le coup rien que pour son intelligente résolution. Et Gallant est super. C'est d'autant plus frustrant de voir comment il sera sous-exploité par la suite.
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C'est aussi un chouette lancement à l'amitié Susan/Abby, une trouvaille nécessaire pour les temps difficiles qui s'annoncent. Ma scène favorite ? Luka qui récit “Hamlet” en croate. Goran Visnjic est brillant dans cet épisode, même les haters m'accorderont ça.
Et Abby est la meilleure, sans surprises.
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Ça aurait été marrant d'avoir “Secret & Lies Part.II” avec Romano en séminaire sur le harcèlement sexuel et c'est juste un long monologue de Paul McCrane. Plus marrant que “Freefall” en tout cas.
Le problème majeur de “Bygones”, c'est d'être coincé entre “Secret & Lies” et “Orion in the Sky”. Si l'écriture de leur séparation avait été plus solide, la réconciliation de Mark et Elizabeth aurait eu plus d'impact. Du coup, même s'il n'est pas aussi émouvant que prévu, le 8.17 offre quand même une belle partition à Alex Kingston et Paul McCrane.
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La saison n'a pas été tendre avec Lizzie mais, en la plaçant face aux deux chauves de sa vie, cet épisode rattrape un peu le tir. Un peu tard mais un peu quand même. 
L'intrigue de la patiente de Kerry est plus frustrante car inachevé. Ça devient récurrent, une très mauvaise habitude.
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On en reparlera mais je suis convaincu que “Orion in the Sky” aurait dû être la dernière apparition de Mark. Sa dernière garde est un grand moment de nostalgie. Le décor et la mythologie de la série sont intelligemment utilisés pour dire adieu à son occupant le plus inoubliable.
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C'est le meilleur script de Zabel. Il arrive à respecter les fans et offrir à Anthony Edwards ce qu'il sait faire de mieux : être un type normal et attachant. Les adieux sont doux-amers, les dialogues forts, les regards disent beaucoup et le score m'achève.
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En plus du passage de relais à Carter, on retrouve deux patients du pilote et surtout, la meilleure façon dont peut se dérouler un épisode : en suivant un médecin lors d'une garde du début à la fin.
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En plus d'être le meilleur de Zabel, c'est aussi le meilleur de Pratt. Il sera jamais aussi bien utilisé que lors de cette première apparition prometteuse (j'espère que le rewatch me permettra de réévaluer la menace Greg). En attendant, bienvenue dans l'équipe…
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Mes moments favoris (aka les moments où j'ai chialé) : 
1- L'ultime partie de basket 
2- Le dialogue avec Kerry 
3- L'adieu silencieux à Susan 
4- La dernière patiente 
5- Le dernier repas avec Jen 
Voilà comment on soigne la sortie d'un personnage. C'est plus efficace que de nombreux rebondissements à la con infligés à Mark durant ces deux dernières saisons. Et plus efficace que “On The Beach” mais on en reparlera. De toute façon, l'épisode le plus beau/triste est entre les deux.
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Comme si la saison n'était pas déjà surchargé en “very special episode”, voici venu l'heure d'un crossover. Si c'est chouette de voir l'équipe de “Third Watch” (New York 911), ça ne raconte rien de nouveau sur Susan et sa relation avec sa sœur, déjà étudiée en long et en large par le passé.
Oui je n'ai jamais été emballé par l'arc Chloe/Suzie. Il a eu de beaux moments (“Motherhood”, le début de S2) mais aussi des moments très relous (la fin de S2). Et je pense qu'il y avait plus original pour enfin donner quelque chose à faire à Sherry Stringfield.
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Cela étant dit, c'est un plaisir de voir Jason Wiles et Molly Price (qu'on reverra dans le rôle d'une patiente dans la S15) et de se rappeler à quel point “Third Watch” est un drama sous-estimé et qui était vraiment bon à l'occasion.
Ce qui se passe à Chicago est plus intéressant, en particulier la rechute d'Abby, un Romano particulièrement en forme, Gallant qui prouve qu'il est bien plus intéressant que Pratt et Carter dans le rôle du nouveau mentor.
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Dommage que Pratt ne fasse que répéter les erreurs de Malucci alors qu'il aurait presque été plus judicieux de travailler sur Malucci plutôt que de repartir de zéro sur la route de l'interne arrogant qui va apprendre l'humilité…
(AKA les boulets) 
(AKA ce sera pire avec Ray et Gates)
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“The Letter” fonctionne sur plusieurs niveaux : c'est le plus bel hommage possible à Mark Greene, le meilleur épisode de la saison, la meilleure façon de parler du deuil, de la camaraderie de l'équipe et de l'histoire de la série. 
En fait, il aurait été un series finale parfait.
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Revoyez-le comme un series finale, c'est dingue. 
Chaque scène ressemble à un au revoir aux acteurs, il boucle un millier de boucles et raconte tellement sur le passage de relai et le temps qui passe. C'était une occasion en or de terminer la série sur une note exemplaire.
Bien sûr, le vrai series finale sera très honorable et, si la série s'était arrêté là, on aurait pas eu "When Night Meets Day”, “Kisangani”, “Time of Death” et “Body & Soul”. N'empêche, ça m'a presque frustré de réaliser à quel point ce script d'Orman est le parfait point final.
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Il y a un monologue de Romano en salle d'opé que j'avais complètement oublié et qui est un beau résumé de la série. Et l'épisode contient la scène la plus tendre entre Abby et Carter. Jamais leur couple n'égalera autant d'alchimie et de papillons dans le ventre. 
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Mais the show must go on" et reposera désormais sur les épaules de Carter. La manière dont il reprend le flambeau est superbement écrite. Dommage que la suite n'ait pas été à la hauteur du buildup. Mais hâte de réévaluer la suite tout de même. 
 En tout cas, “The Letter” est beau. À pleurer.
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La première fois que j'ai vu “On the Beach”, c'était une rediff de France 2, un vendredi, en mai 2003, à 18h. Je rentrais du collège, il faisait super beau dehors. J'ai passé ma soirée à chialer. 15 ans plus tard, j'ai voulu voir s'il me faisait toujours autant d'effet.
Ce qui ne marche plus: 
-Le fameux montage sur “Over the Rainbow” qui a marqué tout une génération (moi le premier). Déjà parce qu'on a trop entendu cette version depuis. Ensuite parce qu'il est définitivement trop cheesy. L'épisode avait réussi à faire dans la retenue jusque là.
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- La crise d'adolescence de Rachel qui est franchement écrite avec les pieds depuis le début et c'est dommage parce que beaucoup d'enjeux dramatiques repose là-dessus. D'ailleurs, j'ai remarqué que Hirsch aurait été plus crédible en fille de Kingston, non ?
(fun fact : c'est la vrai fille d'Alex Kingston qui joue Ella d'ailleurs)
- Je suis d'autant plus convaincu avec ce rewatch que le combo “Orion in the Sky”/“The Letter” suffisait amplement à dire au revoir à Mark. Là, même si j'adore le personnage, c'est peut-être un peu trop complaisant.
Ce qui fonctionne toujours : - “On the Beach” est une jolie conclusion à la trilogie familiale que John Wells avait inauguré avec “Fathers & Sons” et “Family Practice”. C'est aussi pour ça que j'aurais choisi “Bookens” à la place de “Over the Rainbow” (les vrais sauront).
-Il y a des moments qui sont à la fois très clichés mais aussi très justes comme un père qui apprend à conduire à sa fille ou le dernier dialogue avec Lizzie. -La plus belle musique, c'est celle des dernières minutes. Le score d'ER est vraiment beau, surtout lors de cette saison.
- Je comprends l'absence de Carol et Doug (Clooney ne voulait pas voler la vedette) et suis quand même reconnaissant aux scénaristes pour avoir fait revenir le Dr Swift et avoir pensé à Anspaugh, Haleh, Malik et Jerry pour les invités des funérailles.
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Dans les scènes coupées, on a une jolie scène avec Jen, Mark qui dicte sa lettre et son testament, le staff qui présente ses condoléances à Lizzie (dont un passage très touchant avec Peter) et John qui organise la cérémonie dans le manoir Carter. À voir si vous avez le DVD.
Adieu Mark. Quand les scénaristes savaient t'écrire, c'était un plaisir (“Love Labor Lost”, son amitié avec Doug, Carol et Susan, sa rivalité avec Kerry, l'arc avec son père, son mentorat de Carter). Et quand ce n'était pas le cas, il restait la figure réconfortante d'Edwards.
Mes 5 “Mark-Centric” favoris : 1.19 Love’s Labor Lost / 2.18 A Shift in the Night /  4.18 Gut Reaction / 6.19 The Fastest Year / 8.18 Orion the SKy
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Et la saison se termine avec ce qui deviendra la norme : un épisode catastrophe entraînant un tas de cliffanghers ! Après l'agonie de Mark, “Lockdown” fait le job : il est rythmé, divertissant et instaure crédiblement Carter dans sa position de nouveau leader (pour l'instant).
Il s'inspire d'ailleurs d'autres Carter-centric pour y parvenir. Et si le résultat n'est pas aussi fin qu'un classique comme “Exodus (4.15)”, ce season finale a le mérite de mélanger action et humour tout en restant fidèle aux personnages. Sa résolution sera plus problématique.
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Et il sera le modèle d'autres épisodes plus débiles, de “Freefall” à “21 Guns” en passant par “Two Ships”. En attendant, pourquoi se priver, surtout quand on shippe ces deux-là et que leur couple semble encore la meilleure idée possible ? 
Get it on you crazy kids…
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Une saison huit qui est donc moins réussie que dans mes souvenirs, a du mal à servir un cast trop grand et, par souci de nostalgie, recycle parfois trop le passé. Elle aurait pu être une ultime saison honorable. Elle reste une saison très marquante et excellente à l'occasion.
En gros, c'est le milieu de la série donc appelons là “saison pivot”. Le top 5 : The Letter, Orion in the Sky, Secrets & Lies, I’ll Be Home For Christmas, Beyond Repair.
Et les 3 épisodes les moins réussis : Supplies and Demands, Quo Vadis, A River in Egypt. 
Mentions spéciales à The Longer You Stay et It’s All in Your Head.
Les persos les mieux servis furent Peter, Abby, Kerry, Romano (sa meilleure saison) et Carter et les grands perdants sont Luka (pauvre Luka), Elizabeth et Chen (qui va devoir se taper une romance avec Pratt). Et avec Gallant, #ER prouve qu'elle sait encore introduire des persos. 
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J'aurais pu arrêter ce rewatch avec “The Letter” (surtout que je retourne à l'hosto la semaine prochaine) mais il va être très intéressant de réévaluer les saisons suivantes. Si ça vous intéresse toujours bien entendu.

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