Court résumé : Après avoir survu aux horreurs de Bastogne, la Easy Company doit tenir la ville d’Hagueneau. David Webster, absent depuis la Hollande, retrouve ses anciens camarades transformés. Lorsqu’une patrouille est organisé pour capturer des prisonniers allemands, le lieutenant Jones se porte volontaire pour remplacer un Malarkey épuisé…
Mon avis : Peut-être l’épisode le plus faible de la série, « The Last Patrol » marque vraiment le début de la fin. Du côté américain comme du côté allemand, les soldats sont épuisés et la lassitude commence à gagner tout le monde. Après avoir survécu à Bastogne, les hommes ne peuvent même pas se reposer et s’abritent à chaque départ d’obus, dans la sombre ville d’Hagueneau, dans le Nord de la France. L’épisode est en effet sombre, sale, et retranscrit bien cet épuisement général. Le personnage de Malarkey est le plus représentatif de ce changement : on a du mal à le reconnaître, derrière sa barbe, ses cernes et sa mine défaite. Il a perdu la plupart de ses amis à Bastogne et ne semble pas pouvoir s’en remettre. D’autres, comme Luz, gardent leur enthousiasme, tandis que Lipton reçoit une promotion amplement mérité. Speirs est désormais responsable de la Easy, et doit envoyer ses hommes pour une dernière patrouille. L’opération est un succès, malgré la mort de Jackson, mais montre l’agaçement des soldats. La scène où Doc Roe tente de sauver Jackson est poignante, tant ses camarades sont sous le choc…
Comme l’explique le véritable Winters dans un témoignage, il commence à réaliser qu’il va pouvoir survivre à une guerre qui touche à sa fin, et qu’il fait désormais attention où il met les pieds. Les morts de Jackson et d’autres soldats à ce stade du conflit sont dur à voir pour les autres. Certains, comme Cobb, noient leur impuissance dans l’alcool. D’autres, comme Winters, tente leur possible pour soulager les hommes de missions futiles. Une nouvelle fois, Winters prouve son humanité et réussit, à l’aide de Spiers, à garder l’unité de la compagnie.
Le lieutenant Jones représente la ferveur d’un homme arrivé tardivement dans la guerre, et qui veut pourtant faire ses preuves. Mais son inexpérience l’empêche d’avoir de la crédibilité, malgré sa bonne volonté. De son côté, David Webster est de retour et c’est lui qui narre l’histoire. Blessé en Hollande, il ne reconnaît plus les hommes de Toccoa, tant ils ont changés dans les bois de Bastogne. Même s’il est pris de haut par Liegbott ou Babe, Webster parviendra finalement a retrouvé leur complicité, et à participer à la dernière patrouille. Etant écrivain et ayant fait des études à Harvard, Webster a une vision plus profonde des événements et nous livre un témoignage poignant sur cette guerre qui semble ne jamais vouloir se terminer.
Webster: (narrating) I wondered if anyone would realize what it cost the soldiers to win this war. Back home, in America, things were already beginning to look like peacetime. The standard of living was on the rise, hotels and nightclubs were booming, you couldn't get a hotel room in Miami Beach, it was so crowded. How could anyone know the price paid by the soldiers in terror, agony, and bloodshed, if they'd never been to places like Normandy, Bastogne or Hagenau?
Un épisode poignant, mais un peu lent et véritablement sombre parfois. Espérons que les hommes trouvent prochainement un peu de lumière... Prochaine étape : l’Allemagne.
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