15.07 Heal Thyself


Je n'avais pas attendu autant un épisode d'Urgences depuis bien longtemps. En faisait revenir des anciens membres du cast sous formes de flash-backs, les scénaristes prennent un gros risque : soit quelque chose de nostalgique et purement superficiel ou des apparitions nécessaires et ancrés dans le série de la saison 15. Avec "Heal Thyself", on a un peu de deux, et on a surtout un flot d'émotions auquel on ne peut que succomber si l'on est un fan d'Urgences de la première heure.

D'entrée de jeu, l'apparition surprise d'Eriq LaSalle qui vient rendre un dernier hommage au défunt créateur du show, Michael Chrichton, a fait battre mon coeur à cent à l'heure. De plus, on nous ressort le vieux carton inaugural avec le vieux logo et la vieille musique. Nostalgie quand tu nous tiens...
Puis l'épisode va nous faire poireauter durant une quinzaine de minutes avant que les portes de l'ambulance s'ouvrent et qu'une apparition divine nous éblouissent : le docteur Mark Greene. L'âme de la série, celui qui a porté les urgences durant huit ans, celui qu'on oubliera jamais. Anthony Edwards ne semble jamais avoir quitté son rôle et nous offre une performance émouvante et juste, d'un Mark affaibli par son cancer. Les flash-back semblent se situer, d'après mon calcul, entre les épisodes 8x16 et 8x18, au moment des derniers jours de Mark au County et de sa réconcilitation avec Elizabeth. Ce retour était donc nécessaire pour comprendre le passé de Catherine Banfield, qui s'avère être un personnage touchant et à fleur de peau. Ca faisait longtemps que les scénaristes n'avaient pas approfondis autant un chef des urgences, et ça fait plaisir. Je me demande par contre si le personnage d'Angela Bassett était juste un pretexte au retour d'Anthony Edwards ou il continuera d'être exploiter par la suite...

Toute la tragédie du docteur Banfield est en tout cas décrite avec beaucoup de justesse et l'émotion monte crescendo tout au long de l'épisode. La réalisation quasi-parfaite aide beaucoup au parallèle entre présent et futur, et même si je trouve qu'elle surjoue parfois, Angela Bassett est tout de même une très bonne actrice, tout comme son compagnon Courtney B.Vance. J'ai beaucoup aimé la discussion de Banfield avec Morris, qui continue de s'affirmer d'épisodes en d'épisodes.

Par contre, lorsque Banfield se demande comment on peut appeler quelqu'un qui a perdu son enfant, c'est exactement la même réplique que Brenda dans un épisode de la première saison de Six Feet Under.

En plus d'Anthony Edwards, on a également le droit à une apparition éclair de Laura Innes, de Paul McCrane et d'Abraham Benrudi. Génial de revoir la béquille de Weaver se pointer en réa, mais un peu trop court. Romano nous sort une de ses dernières apparitions en coup de vent et répliques qui tue : "Nobody told you to go get cancer". Et chouette également de revoir Jerry ! On a également un thème musical qui parcourt l'épisode, et qui était présent dans les premières saisons.

A côté de ça, pas facile de s'intéresser à l'histoire de Gates et du SDF ancien soldat. Pas passionnant. Pareil pour Andrew, l'interne de Neela, qui pert une patiente. Du déjà vu, et même si l'acteur et le personnage sont pour l'instant le plus attachant des nouveaux internes, je m'en fiche un peu. "Il faut avoir tué un patient pour être un bon docteur". Merci, mais cette réplique, on nous la ressort un peu trop souvent depuis le début de la série...

Cet épisode, c'était de la nostalgie purement adressés aux fans de la série, tout en s'intégrant parfaitement au déroulement de la saison. Un épisode parfaitement maitrisée et qui est un beau cadeau au téléspectateur, qui a le droit à une saison 15 de qualité, ce qu'il n'osait espérer. Bravo aux scénaristes, aux acteurs et surtout, merci au défunt Michael Chrichton pour avoir créer cet univers qu'il va être dur de quitter...

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