J'ai beau me plaindre du trop plein de montage sur fond de musique, celui qui ouvrait l'épisode avec une reprise en espagnol du "Times They Are A-Changin'" de Bob Dylan (que j'ai vu hier soir à Paris pour la troisième fois, youpi !) était superbe et lançait tout en douceur le premier transport de drogue de Samcro tout en soulignant ce que l'on sait déjà : la donne va changer.
Et la guerre intestine qui déchire leurs partenaires d'Arizona est un avertissement inquiétant, qui doit sonner bien familier pour Clay : à cause des magouilles de deux membres du groupe, un autre se retrouve mort. C'est ce qui est sûrement arrivé à John Teller et c'est ce qui risque d'arriver à Bobby ou Piney si ces deux là continuent de douter des agissements de leur patron. L'épisode offre donc de beaux échos entre passé, présent et futur et complexifie la situation. Non seulement Clay s'est foutu dans de beaux draps mais il semble qu'il n'y a plus de marche arrière possible : Romeo compte désormais sur lui et Lincoln Potter fait un grand pas avant dans son enquête, en manipulant à la fois Gemma et Otto, deux acteurs extérieurs clés. Il ne manque plus pour lui que de continuer le chantage envers Juice et de transformer Pinney en balance et les choses devraient se précipiter. Ray McKinnn est en tout cas la révélation de la saison, son personnage est une joie à chaque apparition. Et la femme du shérif Roosevelt fait également une entrée détonante en offrant un beau duel avec Gemma. En plus de tout ça, on a des courses de motos, une grosse explosion et une réalisation sans défauts.
Même face aux nazis, aux russes ou aux Irlandais, on n'avait jamais ressenti une telle pression devant Sons of Anarchy. Parce que la pression est interne et que Samcro est prêt à exploser de l'intérieur. Que chaque épisode précipite la chute des motards. Celui-ci était particulièrement prenant.
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