Si la série avait déjà tenté quelques expériences (un voyage dans le temps, le remake d'un film des années 80), elle ne s'était jamais éloigné aussi loin de sa formule habituelle. L'apparition du frère de Frank est l'occasion d'un séjour dans la mémoire de Frank qui va probablement déstabiliser les fans du show.
Il faut saluer l'équipe technique qui a méticuleusement reproduit l'ambiance des années 60, 70 et 80 et su nous plonger dans le passé trouble de Frank, un personnage toujours resté plus ou moins mystérieux jusque là. Non seulement c'est génial de voir DeVito avec une perruque nous faire croire qu'il a seulement dix-neuf ans, mais sa romance avec Shadynasty (!) est aussi grotesque que prévu ! Comme souvent lorsque quelqu'un raconte un récit dans la série, la réalité est déformée et le reste du gang a du mal à maintenir son attention. Et avec Frank dans le rôle du narrateur, attention aux dérives racistes (qui sont, avec la prise de coke en Colombie, les moments les plus franchement drôles de l'épisode). À noter la présence de Jon Polito (Homicide) dans le rôle de Gino Reynolds et de Lance Reddick (The Wire, Fringe, Oz) dans celui d'une pauvre victime qui n'est pas sans rappeler Rickety Cricket dans le genre innocent qui se retrouve la cible du gang. La résolution est expédiée mais n'enlève en rien l'absurdité du parcours de Frank, personnage décidément hors-norme.
Même si l'hilarité habituelle n'est pas toujours au rendez-vous et que le reste du gang est trop en retrait, cet épisode a le mérite d'innover et d'offrir à Danny DeVito vingt glorieuses minutes.
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