Afin de le savourer pleinement, j'ai gardé ce double épisode final pour mes vacances. Et à peine l'ais-je terminé que je veux recommencer la saison du début à la fin, en boucle, pour toujours, comme pour l'intégralité de la série. Donc oui, j'ai adoré.
La première partie démarre fort, avec le gang qui explose des bières et gueule bruyamment (classique) puis voit son rythme ralentir un peu trop à mon goût. Mais c'est un bon moyen de créer les bases qui serviront à la seconde partie pour exploser. Cette réunion d'anciens élèves (un pretexte vue dans milles autre séries mais qui n'a jamais été aussi bien exploité) est l'occasion de nous rappeler à quel point le gang est au plus bas de l'échelle sociale, depuis toujours et pour toujours. Et de retrouver un tas d'anciennes têtes et de références au passé de la série, ce qui rend la série étrangement cohérente avec le recul. De Maureen Ponderosa à Fatty Magoo en passant par Cricket (j'ai presque cru à sa rédemption) et l'ancien fiancé de la Serveuse, c'est un plaisir de retrouver tout ce monde graviter autour d'une bande de losers qui les prend eux-mêmes pour des losers et qui se retrouvent très vite accrochés à la porte des cabinets.
Suite à ça, la seconde partie sera donc la revanche. Et là, aucun temps mort, c'est l'hilarité du début à la fin. Impossible de lister tout ce qui m'a fait hurler de rire. Je vais me contenter d'applaudir de nouveau le génie de Glenn Howerton, la star de cette septième saison, qui aura livré une performance comique de haut niveau, transformant lentement mais sûrement Dennis en un psychopathe dangeureux. Qui tente de nouveau de violer une femme en appliquant le D.E.N.N.I.S. System (“I was manipulating your feeble little brain into doing what I want – what I want!”), qui explose de manière solitaire dans un gymnase qui l'ignore (“I am the golden god of this place, I reign supreme, I... I... I!”) et qui finit par révéler plus que jamais le serial-killer qui sommeille en lui (“TOOLS! TOOLS! I have to have my TOOLS!”). Si Charlie est toujours le plus attachant, c'est bien Dennis qui m'aura le plus fait marrer cette année. Et c'est du grand art que de nous faire marrer avec autant de noirceur.
J'ai vraiment eu l'impression de voir le dernier épisode de la série, avec tout ces retours, ces références au passé et chaque membre du gang qui a le droit à sa grande scène, à son moment de gloire : Dee qui retrouve son costume de Monstre d'Aluminium, Frank et son monologue digne du Coach Taylor ("That's the most coherent thing that's ever come out of your mouth!”), Charlie qui fait de la prévention contre la violence enfantine et Mac qui se moque de Fatty Magoo alors que l'on vient enfin (et lors d'une scène culte) d'apprendre son véritable nom : Ronald McDonald. Excellent timing et ironie parfaite. Et puis il y a cette chorégraphie parfaite dont l'on sait pertinemment qu'il ne s'agit que d'un fantasme mais qui éblouit et nous rappelle que, même s'il s'agit du pire groupe de personnes de toute l'humanité, on ne peut s'empêcher d'admirer leur détermination à vouloir être admiré. Puis Mac montre son gros bide et Frank vomit dans un bocal, jouissif retour à la réalité.
On aurait pu avoir un fondu au noir et j'aurais été entièrement satisfait. Mais non, il faut qu'en plus de tout ça, la scène finale supplante tout, avec le retour complétement inatendu de Jason Sudeikis dans ce qui est mon personnage secondaire favori : Schmitty ! Schmitty qui sort littéralement des buissons pour subtiliser la Serveuse à ce pauvre Charlie... Résultat des courses : les losers le seront pour toujours et le plus humain d'entre eux sera encore plus malheureux. Mais pas de souçi : il suffit de retourner au bar et de se bourrer la gueule jusqu'à la prochaine aventure, jusqu'au prochain plan foireux...
Et le temps va paraître long en attendant ce prochain plan foireux. Heureusement, deux nouvelles saisons sont en prévision. J'espère juste que la carrière cinématographique naissante du cast (et renaissante pour DeVito) ne vont pas les rendre plus paresseux. En attendant, c'est reparti pour une intégrale de la série et de cette quasi-parfaite septième saison.
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