Bon, je pense qu’on a aucun souci à se faire concernant l’intrigue du cancer. L’intrigue a beau monopoliser la moitié de l’épisode, elle est lancée avec tout le savoir-faire de Katims et sa team. Les émotions sont juste, les réactions des personnages tout à fait en accord avec leurs évolutions et tout le monde va ressortir grandi de cette histoire. Plutôt que de les opposer ou d’accorder plus de temps d’antenne à l’un d’entre eux, les scénaristes offrent à Kristina et Adam quelque chose qui leur a manqué par le passé et qui va se montrer crucial ici : la communication. C’est un beau portrait du couple et de leur force que nous permet d’explorer le cancer. L’occasion aussi de présenter de nouveaux personnages déjà pleins de vie, que ce soit le cancérologue joué par l’excellent Kurt Fuller (éternel et merveilleux second rôle, qu’on a vu dans Alias, The West Wing, Studio 60 et plus récemment The Good Wife) ainsi que Rose Abdoo (l’ancienne garagiste de Stars Hollow dans Gilmore Girls) qui incarne une confidente très attachante. Et bien sûr, Peter Krause et Monica Potter offrent leur meilleur, rien de moins.
Je suis également soulagé que la série ne tombe pas directement dans le larmoyant ou les clichés que l’on attribuent souvent à ce genre d’intrigues. Je regarde trop la télévision et j’ai par conséquent vu et revu ce genre de situations (j’avais oublié de citer The Big C la dernière fois) mais là, on évite les écueils car les personnages sont solides et riches, suffisamment pour que l’on embarque dans cette épreuve en leur compagnie, sans jamais se sentir manipulé émotionnellement par les scénaristes. Et même si le cancer prend de la place, le réalisme est-elle que la vie autour continue et que l’on suit toujours les problèmes de Max (traités avec une belle légèreté cette semaine) ou les journées de travail d’Adam. J’avais déjà applaudi la scène que partageaient Krause et Whitman dans le season premiere, et je dois dire que ma scène favorite ici est celle où Adam confie la vérité à sa nièce pour excuser son comportement envers elle. Un beau duo, qui me ferait presque oublier qu’Amber n’a pour l’instant pas vraiment d’intrigue et n’a toujours pas partagé l’écran avec sa mère cette année. Si on continue d’explorer sa relation avec son Oncle Adam ou son Oncle Crosby (qui va devenir son mentor), ça me va.
C’est chouette d’avoir de nouveau Zeek au cœur d’une intrigue, ça faisait longtemps. Vieillir et affronter le regard de ses enfants, se prouver qu’on a encore beaucoup de choses à vivre, ce sont des problématiques parfaites pour le personnage de Craig T. Nelson qui excelle dans n’importe quelle registre. On le voit bien cette semaine : drôle avec ses petits-enfants, touchant en compagnie de Camille ou face à Adam. Puisque l’intrigue du cancer prenait beaucoup de place, le reste du casting est en retrait (pour Sam Jaeger, c'est normal, c'est lui qui réalise) mais je trouve que c’est bien géré et qu’on en a pour notre argent grâce à la scène où les quatre frères et sœurs débattent au sujet de leur père. Tout le monde est égal à lui-même et la spontanéité de ces acteurs est vraiment précieuse.
Par contre, je suis toujours un peu sceptique concernant Sarah. J’adore Ray Romano, son personnage, son alchimie avec Lauren Graham, leurs échanges… Mais je ne peux pas savourer ça au présent car je crains qu’une romance va prendre le dessus et que tout les efforts investis dans le personnage de Mark vont être ruinés. Que Sarah reviendra à la case départ. Qu’on aura perdu du temps et du potentiel. C’est ce qui va arriver j’en suis sûr et c’est dommage car si ce n’était pas aussi prévisible, l’intrigue d’Hank et Sarah serait parfaitement savoureuse. Surtout si Amber pouvait y mettre son grain de sel à l’avenir. Quand à Drew, il doit déprimer quelque part suite à sa rupture. J’espère vraiment qu’il ne sera pas mis de côté trop longtemps…
Voilà donc un excellent épisode qui confirme tout le potentiel de cette saison.
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