Je suis très heureux de retrouver The Good Wife. Tout l’été, j’ai suivi avec intérêt toute les annonces de casting concernant cette quatrième saison et il semble que la série est prête à battre tout les records niveau distribution exemplaire. Comme si elle avait encore des choses à prouver à ce niveau. Je suis donc très heureux de retrouver la série, sa galerie de personnages et ses intrigues complexes.
Mais je ne suis pas du tout heureux de retrouver Kalinda et ses intrigues bidon. Le personnage a fait une forte impression au début de la série et Archie Panjabi n’avait (presque) pas volé son Emmy. Mais depuis, son parcours reste la seule fausse note consistante d’un show qui a pourtant su régler nombre de ses problèmes au fil des années. Le problème avec Kalinda, c’est qu’elle fait tâche. Quand elle joue la détective malicieuse ou l’ami d’Alicia, c’est crédible. Mais lorsqu’on part dans des histoires de passé trouble, de maris vengeurs, de domination et quand on découvre qu’elle a couché avec à peu près chaque femme de Chicago, on part souvent dans l’overzetop.
Les scénaristes veulent probablement inclure ces intrigues pour rajouter un peu de piment, de sensualité et de mystère. Sauf qu’ils ne savent jamais où ils vont et tombent toujours à plat en moitié de saison, s’excusant presque de nous avoir encore imposé un truc aussi maladroit. Résultat : pour l’instant, j’ai trouvé les débuts de saisons en dents de scies et les fins de saisons quasiment parfaites. C’est en majeure partie à cause de Kalinda. Alors même si c’est Marc Warren (Band of Brothers, State of Play) qui joue le mari, je suis très inquiet par cette intrigue qui est déjà bien grossière et fatigante. En un épisode seulement, on a le droit à la batte de base-ball, le flingue, le combat dans l’ascenseur, le « oui vas-y fais moi mal » et c’est tout à fait hors-sujet. Comme si l’on regardait une autre série. Comme si Ryan Murphy bossait à mi-temps juste pour Kalinda. Et je veux pas que ça contamine encore une fois un début de saison que j’attendais avec impatience…
D’ailleurs, pour être entièrement honnête, je n’ai pas autant pris mon pied avec le reste de l’épisode que je le voulais. Parce que franchement, rien de nouveau à signaler : les problèmes du cabinet, c’est la suite directe de la saison dernière. À part pour un David Lee toujours en forme, un Nathan Lane tout à fait dans son élément et un duo Will/Diane toujours aussi réjouissant, on a l’impression d’avoir déjà vu chacune de ses situations. Comme le dit David Lee : « il va falloir s’en remettre de la crise un jour ! ». Les intrigues de bureau, c’est ce que je préfère dans la série, mais un peu plus de créativité ne ferait pas de mal. Au moins, Will va reprendre du service.
J’ai le même sentiment de déjà-vu concernant la campagne de Peter. Parce qu’on a encore une campagne de Peter. Entre ça et le passé de Kalinda, c’est presque un remake de la deuxième saison qui est lancé ici. Eli essaye toujours de convaincre Alicia de mettre en avant son couple, Peter est toujours sur la défensive concernant sa vie privée et Alicia préfère toujours se mettre en retrait. Pas vraiment d’évolution, si ce n’est un Matthew Perry qui aurait mieux fait de ne pas accepter Go On et d’être vraiment présent et une Kristen Chenoweth qui ne m’a pas éblouie autant que je l’aurais cru (et qu’elle le fait d’habitude) car son rôle est finalement une extension féminine d’Eli esquissé à la va-vite. Bon, une campagne de sénateur, ce ne sont pas les mêmes enjeux et je juge probablement trop vite cette intrigue.
Il reste Alicia, qui navigue un peu entre tout le monde mais passe surtout son temps à tenter d’innocenter son fils, dans une histoire de semi-corruption un peu bâclé, où le méchant procureur et le méchant flic complotent dans le dos de Peter et où Zach devient un génie de la justice et de la vidéo Internet. Je reproche parfois à la série d’abuser des gadgets et de la technologie et là, j’ai un peu saigné des yeux. Je m’attendais à autre chose en fait concernant la famille d’Alicia, surtout au vu de l’image forte que nous a laissé la fin de saison dernière. J’imagine que ce sera développé tranquillement en cours de saison, en parallèle avec le lien toujours sous-jacent entre l’avocate et Will (le shipper en moi existe toujours, j’ai l’impression). Comme tous les autres, Alicia ne mérite pas de status-quo. Et WTF ? Cary disparaît au bout de dix minutes après seulement quelques répliques ? Une honte !
J’aime en tout cas le soin apporté aux titres des épisodes (même si j’aurais voulu les entendre les Clash), à la réalisation (même quand elle est bling-bling) et c’est toujours remarquable de voir autant d’acteurs que j’aime réunis dans la même série. Attention à ne pas trop encombrer les épisodes de guest-star au risque de mal les exploiter et de frôler l’overdose. Mal gérer un cast trop nombreux, c'est ce qui a valu à ER des saisons très inégales. Oui, Julianna, je vais continuer à citer à ER à chaque reviews, excuse-moi, c'est plus fort que moi (surtout que Maura Tierney va pas tarder).
Allez, malgré un season premiere un peu faiblard, je suis vraiment heureux de retrouver The Good Wife.
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