L’épisode le plus solide et intéressant depuis… depuis très longtemps. Et comme il contenait beaucoup d’intrigues, je vais découper cette review en allant de la meilleure à la moins bonne.
Commençons donc par Darryl, car il est l’élément clé dans la réussite de l’épisode. Grâce à lui et à un Craig Robinson en pleine forme, la balance entre comédie et drama redevient équilibré, l’espace d’un instant. L’espace d’une scène sincère et satisfaisante entre deux vieux collègues qui ont envie d’aller de l’avant. Entre un Jim dont on explore enfin les frustrations et un Darryl qui est le confident parfait. Tout fonctionne dans cette scène et je suis ravi que les scénaristes utilisent de nouveau un lien authentique entre deux personnages plutôt que de se reposer sur quelque chose d’embarrassant ou d’absurde. Il y avait longtemps que l’univers de Dunder Mifflin ne m’avait pas semblé aussi crédible. Et drôle car chaque apparition de Darryl m’a valu un sourire, que ce soit lorsqu’il enregistre ses talking heads à l’avance pour gagner du temps ou lorsqu’il se tient à côté d’Andy en salle de conférences sans savoir comment réagir. Darryl a toujours été un bon joker dans la série. J’avais même misé sur lui pour remplacer Michael à une époque. Même si sa romance insipide avec Valérie lui a fait perdre de sa superbe l’an dernier, il ne semble pas trop tard pour lui redonner tout son potentiel et pour faire de son duo avec Jim l’un des éléments moteurs de l’ultime saison.
D’ailleurs, si on parle de rédemption, je suis prêt à pardonner Nellie de tout ses défauts si elle continue à être aussi bien utilisé. La voir se faire humilier par Andy et les autres n’était pas une bonne idée mais la voir sympathiser avec Pam et pousser celle-ci à reprendre la peinture, c’est très intelligent. Et pas forcé du tout car Nellie ne change pas d’attitude pour autant, on nous la montre juste sous une perspective plus intéressante. Plutôt que d’être un élément parasite, elle devient elle aussi un moteur pour faire avancer des intrigues nouvelles et intéressantes. Elle redonne des couleurs à Pam tout comme Darryl en redonne à Jim. C’est d’ailleurs ce qui manquait au couple et aux personnages de la série en général, depuis au moins quatre ans : de vrais liens d’amitié. C’est beau de retrouver ça, même si c’est aussi tard.
Du coup, aussi débile soit-elle, l’intrigue d’Andy passe mieux. Car les trucs débiles sont plus acceptables quand ils ne sont pas suivis par d’autres trucs débiles. Quand c’est équilibré. Avec cette histoire d’ancêtre, Andy hérite d’une intrigue qui semble avoir été écrite pour Michael Scott. Ce n’est pas complètement out of character mais ce n’est pas ça qui va lui redonner de sa superbe. Dommage qu’il soit sacrifié ainsi pour que les autres redeviennent attachants, en comparaison. Mais on a bien vu l’an dernier avec James Spader qu’un outsider pouvait difficilement assumer cette position (sauf s’il avait été bien exploité, bien sûr). Espérons juste qu’Andy ne soit pas une cause perdue et qu’on ne se retrouve pas encore avec une histoire de tromperie. Ce serait vraiment tirer sur la corde…
Quand à l’apprentissage du dothraki, c’est suffisamment inoffensif pour me déranger. Rainn Wilson et Ellie Kemper ont une belle énergie ensemble, les nouveaux sont correctement impliqués là-dedans et on sourit de bon cœur malgré le manque d’épaisseur du truc. Le cold open était également une totale réussite. Je ne pensais qu'un nouveau prank de la part de Jim pouvait encore fonctionner.
Non franchement, c’était vraiment pas mal. Un épisode comme celui-ci aurait été médiocre comparé à l’âge d’or de la série mais vu l’état dans lequel elle se retrouve depuis un moment, c’est très satisfaisant et rassurant de voir quelque chose d’aussi abouti et équilibré. Quelque chose de sensible.
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