Un épisode qui commence mal mais qui finit bien et qui était franchement le plus solide et enthousiasmant de cette ultime saison.
Ca commence mal parce qu'une Angela qui veut engager un tueur à gages pour tuer Oscar, c'est quand même du grand n'importe quoi. Mais petit à petit, l'intrigue se débarasse de son statut initial nawak et s'intéresse surtout aux états d'âme des personnages, de manière assez touchante. Dwight n'avait pas été aussi convaincant depuis longtemps : le voir jurer fidélité à ses collègues et défendre Oscar tout en réconfortant Angela, c'était un moment de sincérité que la série n'a plus l'habitude de nous offrir. Alors que j'ai toujours detesté cette intrigue d'adultère, elle se conclut sur une note étonnamment drôle et émouvante et je suis agréablement surpris, je n'en pensais plus les scénaristes capable.
Chacune des intrigues de cet épisode replace les trois personnages fondateurs dans leur rôle fédérateur : Dwight qui vient conclure l'histoire entre Angela et Oscar, Jim qui réunit Stanley et Phyllis et Pam qui offre un beau moment de détente au reste de ses collègues dans la tradition de "Office Olympics". Et je le disais en début de saison et je le répète depuis que Michael Scott a foutu le camp : à quelques épisodes de la fin, il est nécessaire de redonner à ce trio son importance. Même s'il a fallu envoyer Andy dans les Bahamas pour retrouver cet équilibre, c'est très satisfaisant d'enfin pouvoir en témoigner.
Rainn Wilson, John Krasinski et Jenna Fisher parviennent chacun de leur côté à transformer de médiocres idées en moments touchant, qui chatouillent gentiment notre nostalgie. Et alors que tout commence dans l'ambiance over the top dans laquelle la série a pataugé ces dernières saisons, ils nous ramènent peu à peu à quelque chose de plus simple, intimiste et réaliste. À un bureau de Scranton où les employés s'aiment et sont loyaux. À un endroit où l'on aura vu pendant neuf ans des amitiés, des amours, des relations de tout genres et que ce n'est pas oublié. Où un petit nouveau comme Pete peut très vite trouver ses marques et convaincre, là où des caricatures comme Gabe ou Clark ont échoués.
C'est comme ça que la série redevient drôle. Sans forcer le trait (à part pour Kévin, mais bon, c'est une cause perdue), sans être cynique ou méchante (pauvre Andy), juste en utilisant notre amour pour les personnages afin de raconter de belles petites histoires. C'est ce qui a fait la force de la série pendant au moins trois à cinq saisons, c'est ce qui a fait que Parks & Rec avait superbement bien repris le flambeau. C'est ce qui fait que, si ça continue comme ça, je vais retomber sous le charme et enfin pouvoir savourer cette ultime saison.
Maintenant, il faut tenir jusqu'à la fin. Réussir à réintégrer Andy dans cet équilibre retrouvée. Ne pas louper l'utime épisode de Noël. Je n'y croyais plus trop mais "The Target" m'a redonné envie d'y croire.
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