Distribution : François Hervouët (ZIM), Elise Marquet (CHARLOTTE), Alexis Marchal (JONAS), Jean-Baptiste Breton (ELVIS) et Antoine Philias (PABLO).
D'abord, merci à ceux qui ont regardés le premier épisode et qui furent bienveillant. On a apprécié vos retours, positifs ou négatifs (et même ceux qui n'étaient ni l'un ni l'autre). Comme ZIM est un projet très personnel et un moyen pour nous d'expérimenter avec ce qu'on sait faire et pas faire, ça ne plaira pas à tout le monde et ce sera dur, tout comme avec BILLY, d'attirer une vraie attention autour de la série. Mais on a décidé de s'en foutre alors, quand bien même, on a des compliments ou un minimum d'intérêt, ça fait chaud au coeur. Merci !
Casting : Voilà donc le deuxième épisode, que j'avais écris à la suite du premier, alors que le tournage de BILLY était pas encore terminé. Tout comme avec "Valises", la gestation de celui-ci fut longue et laborieuse et frustrante. Pourtant, c'est peut-être l'épisode le moins ambitieux : il me permet en toute simplicité d'évoquer les névroses romantiques de ZIM, de présenter une partie plus médiocre de son univers (son travail de pion) et d'introduire de nouveaux personnages.
Je vous présente donc Jonas, un collègue qui est un mélange des gens que j'ai pu rencontrer à l'époque où j'étais moi-même surveillant dans un lycée de merde pour gagner un salaire de misère. Sur le papier, il était vraiment minable et agaçant. Au final, son interprète a su lui apporter un tas de couleurs et un côté attachant malgré tout. Jonas est un bon gars. On ne veut pas aller boire un verre avec lui parce que faut pas déconner, mais on ne peut pas trop lui en vouloir non plus. Son interprète, c'est Alexis Marchal, qui jouait James Bell, l'adjoint de Garrett, dans BILLY. Et qui avait à l'époque eu le même effet sur son rôle, en le magnifiant, en lui apportant une autre dimension. C'est un bon gars Alexis et on a envie d'aller prendre un verre avec lui. Il a une putain d'énergie comique et je voulais absolument l'avoir parmi nous pour ZIM et faire évoluer Jonas tout au long de la saison.
On rencontre également Charlotte, jouée par Elise Marquet, une amie du conservatoire. Mes techniques de casting sont très simples : si je connais la personne, qu'elle est motivée et qu'elle s'intègre bien à notre petite équipe, le tour est joué. Ici, Charlotte reste assez floue, car on la voit à travers les yeux d'un Zim qui met la charrue avant les boeufs. Mais elle aura le droit à plus de focus par la suite et à une personnalité qui fera un étrange mélange avec notre névrosé adoré (ou détesté, je sais pas encore si vous avez décider).
Et puis il y a Elvis, parce que j'ai toujours eu cette idée en tête. Je sais, "Le grand détournement" a déjà joué le coup de la traduction littérale du King avant moi mais je pouvais pas m'en empêcher. Dans le premier épisode, il avait les interviews face caméra, là il y a Elvis pour que l'esprit romantique de Zim puisse s'exalter. Et vous avez sans doute reconnu l'ami Gibet dans le rôle. Non seulement c'est rigolo de voir le duo Billy/Garrett sous ce nouvel angle, mais en plus, le Gibet est parfait dans le costume du King en fin de règne. Tellement qu'il reviendra. C'est de toute façon, comme je vous le disais la dernière fois, celui qui me soutient le plus pour le projet, un membre essentiel de notre fine équipe. Je l'aime tendre, je l'aime vrai.
Le making-of : Laborieux donc. On avait commencé il y a plus d'un an à tourner les scènes d'Elvis avec Aurélien derrière la caméra, avant qu'il ne parte vivre ses propres aventures. Se balader dans les rues d'Angers avec Elvis, c'était un grand moment, surtout quand Gibet s'est lancé dans une performance incongrue au jardin du Mail, devant des adolescentes qui le prenaient en photo et lui ont demandés un autographe (ce sera dans le making of si un jour il y a un making-of). Sauf qu'il a fallu attendre un an de plus pour tourner la suite car il n'était pas facile de faire venir Alexis (Jonas), qui vivait à Paris. C'est la semaine dernière qu'on a fini par se réunir dans les locaux de Radio Campus (qui font donc office de lycée, merci pour votre imagination) et que j'ai pu enfin avoir mon Jonas. Et retourner par la même occasion les scènes de la Game Boy. Pour ceux qui se posent la question : oui, tout est très écrit, mais Alexis a apporter sa touche aux tirades de Jonas. Là aussi, j'aurais de longues minutes de rushes à vous montrer et pas mal de fous rires pour un potentiel bêtisier.
Le résultat : Et bien, comme on part de loin, je peux vous dire que l'on s'en sort bien. De toute ma "carrière" (LOL), je n'avais jamais dû assumer autant de fonctions et gérer autant de choses du tournage en équipe très réduite au montage en solo. On voit bien la différence entre les capacités techniques d'Aurélien et les miennes, mais si vous regardez la série pour ses personnages, ça ne devrait pas trop vous faire mal aux yeux. Je suis certain qu'avec plus de temps et plus d'argent, on aurait pu avoir quelque chose de vraiment mieux, sans quelques faux raccords ou plans bizarres, mais si on veut faire les choses parfaitement, on ne fait jamais rien. C'est l'expérience qui parle.
On en parlait pas plus tard qu'aujourd'hui avec François (ZIM). On s'entraîne, on expérimente, on découvre et on apprend lors de ces tournages et c'est tout ce qui compte pour nous. On vous montre quand même le résultat parce qu'on se dit qu'au final, ça pourrait bien compter pour vous aussi, ou tout du moins, vous intéresser. Tout comme avec BILLY, vous allez assister tout au long de la saison à une progression, à une course vers l'avant et même si c'est pas du grand spectacle, ça reste un spectacle quand même. Un spectacle égocentré, névrosé et peut-être même attachant, j'en sais rien. C'est ZIM quoi et c'est moi. Mais je me soigne.
Bande-son : J'ai choisi "Can't Help Falling In Love", le morceau d'Elvis dont la guimauve collait le mieux avec le côté fantasmée du montage final. ZIM s'est mis dans la tête comme un idiot qu'il était amoureux de Charlotte en l'espace de quelques journées, alors autant sortir les violons et y aller à fond, c'est comme ça que ça se passe dans son esprit de romantique relou. Les amateurs aimeront aussi la bande son des premières versions de Pokémon, lors d'une métaphore filée dont je suis un peu fier. Et chez Pablo, on écoute du bon son puisque c'est "Please Do Not Go" des Violent Femmes qui tourne un moment sur la platine (hors-champ, oui).
La prochaine fois : Une fête foraine et des flash-backs (J.J. Abrams, tiens-toi bien).
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